[TEST] Assassin’s Creed Mirage, un retour apprécié

Avec Assassin’s Creed Mirage, Ubisoft vend un retour aux sources. Je suis assez de cet avis, tout en ajoutant des mécaniques de gameplay propres à Basim.

Jeu : Assassin’s Creed Mirage Genre : Action / Aventure Studio : Ubisoft Editeur : Ubisoft Date de sortie : 5 octobre 2023 Plateformes : PS4, PS5, Xbox Series, PC PEGI 18 Prix conseillé : 59,99€ solo Testé sur : PS5 (Clé fournie par l’éditeur)
Pour la première fois, nous incarnons un personnage que nous connaissons déjà. Basim était déjà présent dans Assassin’s Creed Valhalla. Mystérieux, il apportait quelques informations à Eivor, mais surtout, il en cherchait. Il m’avait beaucoup intriguée et je n’avais qu’une envie : découvrir plus le personnage. On le sentait déjà charismatique.
Et qu’elle ne fut pas ma joie en apprenant qu’il allait être le personnage principal du prochain opus.

Quelle est la chronologie des jeux Assassin’s Creed Mirage et Valhalla ?

Assassin’s Creed Mirage nous permet d’en apprendre plus sur Basim, son passé, d’où il vient, comment il est devenu membre de la confrérie qu’on appelait encore « Ceux que l’on ne voit pas ». Chronologiquement, Mirage (IXe siècle, 861) se passe juste avant Valhalla (IXe siècle, 872) Et bien après ORIGINS qui lui est situé en 49 avant JC. L’ère des Assassins commence en 1090 et le tout premier Assassin’s Creed, lui, se situe en 1176.

Assassins-Creed-Mirage-Anbar-Basim-Nehal
Balade à Anbar

Qui est Basim dans Assassin’s Creed Mirage ?


Basim est un voleur. Oppressé par ceux qui font la loi (mais qui ne la respecte pas beaucoup), il a très vite l’esprit rebelle et a soif de liberté. Il est suivi et parfois surtout mené par son amie Nehal. Au détour d’un drame, il perd ce qui lui était le plus cher et suit un mystérieux personnage, Roshan, pour faire partie de « Ceux que l’on ne voit pas ». Il s’éloigne de Bagdad pour suivre son apprentissage et adopte une philosophie de vie, tout en poursuivant ses propres convictions. Il travaille pour la confrérie, parce que c’est ce qui lui permet d’être libre face aux personnes qu’il déteste depuis son enfance.
Nehal, elle, n’est pas de cet avis. Appartenir à un clan, ce n’est pas être libre, elle se moque d’ailleurs de Basim en l’appelant « 9 doigts » (en référence au doigt que doit se couper un membre de la confrérie pour bien utiliser l’arme assassine bien connue).
On sent quand même un Basim un peu tiraillé entre ceux qui l’ont recueilli alors qu’il n’avait plus rien et Nehal qui lui rappelle qu’il est enfermé dans des convictions qui ne sont pas les siennes. À voir comment Basim va évoluer et ce qui va ressortir de tout ça.

À quoi ressemble la ville de Bagdad au IXe siècle dans Assassin’s Creed Mirage ?

Bagdad, au IXe siècle, est l’une des villes les plus grandes, les plus peuplées et les plus animées du Moyen Âge. Avec ses plantations fertiles et ses publications de traduction très actives. La ville est le centre névralgique du commerce le plus important de la Route de la soie. Un lieu attrayant pour les voyageurs, les marchands, les scientifiques et les érudits de l’empire et d’ailleurs. On peut apprendre énormément de choses si on prend le temps de le faire.

Comme à son habitude, la franchise Assassin’s Creed fait un formidable travail historique pour apporter beaucoup de poids au contexte et offrir une réelle expérience enrichissante autant que ludique. Il y a des monuments historiques à découvrir dans les différents quartiers de Bagdad. Il y a aussi des activités qui ont fait la richesse des pays arabes dans le temps. On découvre une vision, si on ne la connait déjà pas, du Moyen-Orient au Moyen Âge très culturellement diversifiée et très avancée sur les découvertes du monde, comme aussi l’astronomie. Certaines histoires sont à découvrir en les jouant, en cherchant les récits de Bagdad.

J’ai pris beaucoup de plaisir à me balader dans les rues étroites, les toits plats aménagés de la ville. Il y a mille objets, mille couleurs pour retranscrire le côté chaleureux et très mouvementé de la ville d’antan, comme on pourrait l’imaginer. La ville est divisée en plusieurs quartiers, je me suis souvent perdue et souvent étonnée de découvrir à chaque fois de nouveaux lieux alors que je pensais être restée dans le même quartier.

La ville ronde est bien gardée et est entourée de remparts, eux aussi très bien surveillés. On a vite fait de se faire repérer et de chercher les affiches à décoller pour se faire oublier. D’ailleurs les larcins ne passeront pas inaperçus. Les habitants pour la plupart sont de grosses balances et n’hésiteront pas à crier à la garde où vous vous trouvez !
Comme toujours, la discrétion reste de mise et plusieurs bancs ou cachettes, ou même de nombreuses fougères très utiles, vous permettront de retrouver l’anonymat.

C’est loin, mais c’est beau

Comme le disait Jacques. Le travail contextuel historique est très bien travaillé, autant que l’architecture des bâtiments, des rues, des fleuves et enfin les étendues en dehors de la ville. Même si la map semble être ou est réellement plus petite, le cœur de l’action se passe à Bagdad. J’ai eu beaucoup moins cette impression d’infini et de liberté que j’avais eu dans ORIGINS ou ODYSSEY. Mais pour autant, je ne me suis pas du tout sentie cloisonnée dans la ville. Même si bien sûr plusieurs quartiers et détours de ruelles se ressemblent, je n’ai pas eu l’impression de voir la même chose. Il y a toujours quelques chose pour attirer l’attention. Un point à découvrir sur la map qui nous intrigue, une nouvelle icône. J’étais contente de me balader tranquillement et de délester les habitants de quelques bourses au passage.

En revanche, au niveau des graphismes des personnages, je ne note toujours pas d’évolution. Certains personnages ponctuels se ressemblent, comme cette marchande qui est le portrait craché d’une femme rencontrée en mission quelques dizaines de minutes plus tôt. Dommage et résilience à fond, je pense que nous n’aurons pas mieux.
Certaines synchros labiales sont aux oubliettes. Et pire, une cinématique qui ne se lance pas, qui m’a valu une belle frayeur au moment de lancer la dernière mission pour tuer le premier membre de l’ordre.

Quelles sont les nouveautés et les redites du gameplay dans Assassin’s Creed Mirage ?

Dans ce nouvel opus, qui met fort l’accent sur le retour aux origines, on peut se dire que la redite va être sévère. Et pourtant, j’ai tout de même pris un réel plaisir à jouer à cet Assassin’s Creed Mirage. La simplicité du gameplay m’allait parfaitement, moins tactique que celle d’ORIGINS, qui me valait quelques moments de sueur. Là, j’y vais clairement à la bourrine. Une esquive de temps, je cherche le contre pour tuer directement, pas de prise de tête. Donc les combats ce n’est clairement pas ce qui m’a le plus plu. Je les ai évités la plupart du temps. Ce que j’ai adoré ce sont les pièges. Contrairement aux autres opus, où j’usais surtout de la sarbacane empoisonnée, j’ai découvert ici d’autres usages des pièges. Y compris le couteau que j’oubliais souvent. J’utilise aussi beaucoup plus les pièges d’environnement, comme des rochers suspendus ou des jarres prêtes à exploser. L’IA n’est clairement pas réactive, sûrement liée directement à la difficulté, mais quand même : j’ai déjà eu zéro réaction en face d’un garde qui prenait feu… Dommage…

Donc mine de rien, je joue malgré tout différemment par rapport aux anciens jeux. Dans VALHALLA, je me faufilais énormément dans l’environnement avec la place qu’il y avait. Dans Mirage, avec les espaces plus exiguës, les pièges prennent tout leur sens. Et d’ailleurs pas forcément pour tuer, mais pour détourner l’attention.

Là où le jeu me frustre le plus, c’est au niveau des armes. Je ne me souviens absolument plus comment j’avais géré les armes dans VALHALLA, mais dans ORIGINS, je me souviens qu’il y en avait à foison et qu’on pouvait les faire évoluer. Dans MIRAGE, il y en a quelques-unes à débloquer. Il faut obtenir des schémas spéciaux en plus des éléments nécessaires. Mais du coup, je me suis trimballée les mêmes armes du début à la fin. Il faut beaucoup de matériaux pour les améliorer, donc difficile de faire les 3 améliorations d’un coup. On a une idée de la puissance de l’arme avec les points de dégâts en prévision de la prochaine amélioration. Mais ça s’arrête là. C’est un peu au hasard et au risque de perte des matériaux que l’on s’aperçoit si le choix d’amélioration était une bonne idée ou pas.
Les mêmes matériaux sont utilisés pour débloquer les améliorations des outils et pièges. Donc selon mon avis, autant les dépenser pour l’amélioration des pièges.

Au niveau de la fluidité des mouvements, je le trouve mieux aussi. J’ai rarement eu de manqués sur mes mouvements. Ils sont un peu plus longs parfois, mais ils ont moins de ratés.

Faut-il prendre son temps pour tout découvrir dans Assassin’s Creed Mirage ?

Ubisoft nous présente un nouvel opus, clairement pas dans l’originalité, mais plutôt dans la nostalgie où chaque acte doit être réfléchi. Je me suis clairement posée avec ce jeu, j’ai pris le temps d’apprécier et ça fait un bien fou. Si vous souhaitez le finir à 100%, il faudra jouer un peu moins de 30 heures. En ligne droite sur l’histoire principale, c’est plutôt une quinzaine d’heures. Mais je recommande sincèrement de prendre le temps de tout découvrir. La ville est très riche et il y a beaucoup de choses à faire. Bien sûr, elles sont parfois redondantes, mais il y a toujours moyen de choisir la façon dont on va mener à bien l’action.

Graphismes
6.5
Histoire et personnages
9
Gameplay et nouveautés
6.5
Alors ton avis ?1 Note
8.1
Les +
L'histoire est vraiment sympa
La ville est plaisante à parcourir à pied
Réel intérêt pour les outils et pièges
Les -
Graphismes qui n'évoluent pas
Peu d'intérêt à trouver des armes avec l'évolution des armes de bases
Amélioration des compétences peu intéressantes au début
7.3