Amoureux, amoureuses du Japon d’antan, ne cherchez plus, Rise of The Ronin, le jeu parfait existe enfin. Pensé pour notre plus grand bonheur, avec une envergure historique incroyable qui mélange deux mondes : un Japon vieillissant et un occident qui lui ouvre ses portes. Un jeu réalisé par de vrais gameurs pour de vrais gameurs. Tout y est.
Rise of the Ronin, entre deux mondes
Sommaire
Le chiffre deux est primordial dans Rise of The Ronin, puisque tout va se jouer par paire, en rivalité et en dualité. Vous commencez le jeu en créant votre personnage. Les choix sont multiples et détaillés : vous pouvez créer un personnage féminin ou masculin. Choisir ses capacités de départ, etc. Et lorsque vous l’avez fini, vous comprenez que la silhouette qui se cache derrière, c’est votre deuxième personnage ! Vous devez donc créer un second personnage, pour moi une première dans un jeu la création de deux personnages.
C’est votre double. Vous vivez la même histoire d’enfance, mais avec un regard différent sur les actes qui se déroulent devant vous. Après avoir été recueilli par une sensei en art martial, vous subissez un entrainement assez intensif: vous êtes des lames doubles, des lames jumelles où votre style de combat repose sur votre double. Autant le dire tout de suite : vous vous vouez corps et âme aux missions que l’on vous donne et vous ressemblez plutôt des mercenaires au départ.
Une grosse mission vous amène à infiltrer les bateaux noirs occidentaux qui menacent le pays et vous avez comme mission de tuer le chef.
Bien entendu, ça ne se passe pas comme prévu.
Vous allez passer toute l’histoire du jeu à vous confronter à un clan, celui des pro-shogun, qui veulent s’ouvrir à l’occident pour une question d’évolution, mais aussi de survie du Japon ; et celui des anti-shogun qui ne veulent pas que le Japon change.
Et vous verrez bien entendu que parfois, les raisons entre les deux clans, ne sont pas si opposées que ça.
Les personnages
Vous allez rencontrer beaucoup de personnages dans Rise of the Ronin, vraiment beaucoup. Et vous allez pouvoir tisser des liens plus ou moins profond avec chacun d’eux. Ou même tous, si vous voulez vraiment passer du temps dessus. Il est possible de se lier amoureusement avec quelqu’un, peu importe le sexe. Il n’y a pas de personnage qui ne sont pas du tout ouverts à tout, comme dans Mass Effect. Ceci dit, à contrario, il est beaucoup plus rapide de se lier à quelqu’un, les discussions n’ont aucune conséquence.
Les personnages masculins sont nombreux dès le début de jeu, pour les personnages féminins intéressants, il va falloir s’armer de patience jusqu’à la seconde partie du jeu.
Pour chaque palier rempli dans les relations, vous aurez des récompenses liées aux personnages. Des points de compétences, mais aussi des objets spécifiques. À vous de faire votre choix, rien n’est obligatoire.
C’est très intéressant d’avoir autant de personnes à qui parler. Vous pouvez retrouver certains personnages dans des endroits spécifiques, et parfois, vous les croiserez au hasard de la découverte d’un lieu. Vous pourrez aussi les retrouver à la Nagaya, c’est votre repère et vous pouvez l’aménager de sorte à attirer les personnages avec qui vous souhaitez discuter.
Vous pourrez accomplir quelques missions complémentaires pour eux, et votre lien s’intensifiera. Il est quand même dommage, de ne pas pouvoir avoir plus de conversations et qu’il n’y ait pas vraiment de réponses à conséquences. On devine très vite quelle est la réponse à donner si on veut aller plus loin dans la relation.
L’action-RPG le mieux pensé ?
J’adore récupérer beaucoup d’objet, changer d’armes souvent, ça me permet de ne pas me lasser dans le gameplay. C’est d’ailleurs ce qui m’a frustrée dans Assassin’s Creed Mirage. J’avais de trop bonnes armes dès le début du jeu et je n’ai jamais eu la nécessité d’en changer, ça me frustrait.
Dans Rise of The Ronin, tout a été pensé pour nous faciliter la vie. L’inventaire est déjà bien rangé en armes et équipements. Puis encore divisé en armes principales et secondaires. Il est possible de sélectionner plusieurs objets et de les vendre d’un coup chez les marchands. Il est aussi possible en avançant dans le jeu de sélectionner pour les détruire et récupérer leurs ressources et enfin, chez le même marchand, d’améliorer nos armes préférées avec ces ressources.
On gagne énormément d’armes et d’équipements pour tous le corps. C’est un gain de temps qui fait plaisir.
Il est aussi possible de choisir ces vêtements dans notre repaire en avançant dans le jeu. Fini le look qui ne ressemble strictement à rien, les joueurs et joueuses qui prennent soin du style de leur personnage en ont pour leur compte. Ainsi, du moment que vous avez déjà possédé l’équipement en question, même si vous le supprimez, vous pourrez toujours vous habiller avec cet objet.
Des déplacements rapides ou rien
Mais l’ingéniosité du studio ne s’arrête pas là. Lorsque vous appelez votre cheval, rappelez-vous dans combien de jeux, vous avez dû lui courir derrière ?
Sûrement tous jusqu’à présent. Et merci le dieu du jeu vidéo qui a inventé le cheval qui vous vient dessus pour que votre personnage s’accroche automatiquement à lui et c’est parti pour le galop instantané !
J’ai testé de casser l’animation, c’est simple de le faire en sautant et en s’éloignant un peu, le cheval reste tout de même à proximité.
Je n’imagine même pas le gain de temps que j’ai sauvé grâce à cette astuce.
Les déplacements sont d’ailleurs parfaitement pensés encore une fois. Les zones peuvent être très grandes, il y a beaucoup de points d’intérêts proches, donc il est facile de vagabonder dans les différents quartiers, mais le fait de pouvoir se téléporter dès le départ du jeu, c’est juste magique.
Tout est fait pour notre confort pour qu’on apprécie l’histoire et le gameplay à sa juste valeur.
La touche d’originalité dans les déplacements et d’ailleurs le planeur, il est assez limité dans son contrôle, mais vu l’époque, ç’aurait été vraiment bizarre de faire plus maniable.
Il permet de se déplacer très rapidement de toit en toit, ou de franchir les 200 mètres assez rapidement. Au-delà, il faut sauter de beaucoup plus haut.
Des graphismes pas vraiment transcendants
Mais tout de même corrects. Comme je le disais dans Banisher, c’est vraiment le dernier jeu en date qui m’a laissé une forte impression avec des graphismes incroyables et des personnages vraiment beau. Dans Rise of the Ronin, on est clairement pas au niveau, mais avec un monde ouvert et un contenu aussi riche, difficile de faire mieux je pense. Il est quand même agréable de voir des décors d’époque. De magnifiques sakura en fleur et de prendre quelques photos par-ci par-là. Notez qu’il est aussi possible de prendre des photos lorsqu’on est en planeur, de quoi prendre de superbes clichés en hauteur !
J’ai souvent eu l’impression avec les changements de temps de voir des estampes japonaises. Des couleurs présentes, mais un peu délavées au style si particulier.
Ambiance musicale et sonore
Musiques incroyables, un vrai régal, j’y suis très sensible et elles ne sont absolument pas redondantes. On se laisse porter par le thème de la région. Il y a bien sûr des musiques pour le suspens, les combats. Mais se balader avec des bruits ambiants, des conversations qui sont parfois traduites, c’est du pur régal.
Il est possible de jouer en japonais ou en anglais pour les voix, avec les sous-titres fr. Comme il y a beaucoup d’occidentaux, des américains et ensuite des européens, il y a parfois des mots qui ont été laissés dans la langue originale, pas vraiment dans les conversations, mais lorsque vous vous battez. C’est marrant d’entendre aussi du français lorsque les personnages sont surpris.
Les combats
Bien que l’on doive des titres comme Nioh et Wo Long au studio, je n’ai heureusement pas autant souffert que sur Nioh. C’est d’ailleurs pour ça que je n’ai pas voulu tester Wo Long. Les combats sont exigeants mais vraiment faisables avec une difficulté raisonnable. Pas de frustration et le petit mal aux pouces qui nous fait sentir qu’on a bien combatu.
Les combats offrent du challenge à petit niveau même en mode histoire. Pas de frustration de faire dans le trop simple, on a envie de faire des beaux contre pour bien placer l’attaque dévastatrice derrière.
Il y a pas mal de technique de combat à déverrouiller selon le type d’arme que vous souhaitez jouer.
Il y en a vraiment pour tous les goûts et je trouve la manipulation des armes secondaires, plus simples par rapport au souvenir que m’en a laissé Like a Dragon Ishin.
C’est plaisant de se battre avec différentes techniques. Pour les plus enragés, il y a un niveau de difficulté beaucoup plus élevé. Pour moi, en normal, dès le premier boss, c’était compliqué. Heureusement qu’après plusieurs défaites, le jeu nous propose de baisser la difficulté. Ouf sauvée !
Vous devrez varier les styles de combats et l’utilisation des armes pour toutes les maitriser. Certaines techniques sont plus efficaces face à d’autres. À vous de faire le bon choix et d’avoir les armes adaptées. Même les combats d’entrainement demande une vraie maitrise et il est important d’avoir toujours du soin sur soi. Il est aussi possible d’utiliser du feu, du poison ou la paralysie sur vos armes d’une simple commande et directement dans votre roue.
L’endurance est parfois un peu traitre et il faudra bien la surveiller pour ne pas rester bloqué·e. Il m’est aussi arrivée de ne pas pouvoir me soigner et que l’ennemi enchaine ses coups. J’étais foute.
Coopération
Il n’est malheureusement pas possible de jouer en coop tout au long du jeu. En revanche, certaines missions vous permettent de jouer avec deux personnages en renfort. Ils sont vos alliés et vous apportent des capacités en plus. Lorsque vous mourrez, vous prenez immédiatement la place d’un de vos soutiens. Il est possible de jouer plusieurs personnages et donc de varier les styles de combats encore plus. Si vous préférez vous reposer sur des joueurs humains, vous pouvez rejoindre un salon avant la mission ou en créer un. Je n’ai honnêtement pas eu de difficulté à trouver des joueurs, et même si c’est un peu long, il suffit de lancer la mission et au bout de quelques minutes, le groupe est complet.
Le matchmaking est vraiment bien pensé, bien qu’il soit très rudimentaire. Il est possible de soigner un allié à terre, bien sûr cette fois vous ne prendrez pas sa place. Il n’y a pas de caméra de suivi non plus, il faut attendre d’être relevé·e pour reprendre le combat.
Il est aussi possible de rejouer toutes les missions, pour prendre un embranchement différent sur l’évolution de l’histoire principale.