Brothers était à l’époque le jeu indé le plus sombre et triste que j’ai connu et il garde cette place. En étant le premier jeu pépite de Josef Fares, j’ai sans le savoir adoré un des jeux les plus marquants de la décennie précédente. Souvent les remakes n’ont pas vraiment lieu d’être. Qu’en est-il avec cette version de Brothers, 11 ans plus tard ?
Brothers
Sommaire
L’histoire
Elle commence par une cinématique où l’on voit un fils pleurer sur une tombe. Ça commence bien me direz-vous et oui, c’est pas avec Brothers que vous allez vous taper la cuisse de rire. Le plus jeune fils culpabilise de n’avoir pu sauver sa mère de la noyade.
Le sort s’acharne, puisque quelques minutes après, son frère l’appelle pour mener leur père au docteur. Il est gravement malade.
Le docteur leur demande d’aller chercher un remède rare qui ne se trouve qu’auprès d’un arbre.
Les fils partent, c’est le début de l’aventure.
Quoi de neuf dans Brothers ?
Nouveau gameplay
Un nouveau gameplay a été ajouté, vous pouvez jouer à 2 en local ! Plus besoin de s’emmêler les pinceaux avec le stick gauche pour contrôler le grand frère et le stick droit pour le petit frère, avec un bouton d’action pour chacun, des deux côtés. Une personne dirige le grand frère et une autre le petit.
Attention, il faut être synchro sur certaines actions puisque initialement, on faisait tout nous-même. Là, il faut davantage se parler.
On sent que Josef Fares est resté superviser le jeu, puisque ce genre de gameplay vient directement de ses titres suivants Brothers : A WAY OUT et IT TAKES TWO. D’ailleurs, j’ai appris avec le remake, que Brothers était le premier jeu de Josef Fares. Déjà une pépite à l’époque, avec quelques défauts, mais tellement incroyable par le gameplay et la maturité de l’histoire.
Je suis donc décidément archifan du travail de Josef Fares. Ses trois jeux sont des incontournables.
Animations
Certaines cinématiques ont été refaites ou améliorées. Cela ajoute clairement plus d’humain et fait passer plus d’émotions dans certaines scènes. Je crois que j’ai encore plus pleuré que la première fois… Le travail est vraiment impressionnant, le remake n’a pas été pris à la légère, c’est carrément une version 2.0 à laquelle on a droit.
Graphismes
Lorsqu’on joue au remake, c’est une petite claque visuelle et mignonesque. Avec sa vue du dessus, les personnages et les décors ont l’air plus petits qui donnent un côté très mignon au jeu. Lorsqu’on compare les deux versions côté à côté, on voit clairement que le travail a été approfondi. Avec Unreal Engine 5, la version du jeu fait carrément un bond en avant et s’il n’y avait pas remake, on pourrait croire que le jeu vient de sortir.
La qualité des ombres et des lumières, de jour comme de nuit, tout y est.
Difficulté du jeu
Le jeu m’a semblé plus difficile qu’à l’origine. J’ai dû me reprendre plusieurs fois sur certains passages. Et il m’a semblé surtout beaucoup plus sombre. J’avais complètement oublié le côté mature du jeu en plus du décès de la mère en début de jeu et la raison du voyage des frères. Alors qu’on est sur de l’humour dans les dialogues dans A WAY OUT et IT TAKES TWO ; dans Brothers c’est plutôt l’attitude des enfants et leurs interactions avec les PNJ et objets qui va donner cette légèreté. Quand bien même, Brothers est vraiment le titre le plus sombre de Josef Fares. Il ne dure que 3h, mais je pense que plus ç’aurait été encore plus dur pour rajouter dans le dramatique.
D’ailleurs, au niveau des interactions des frères tout au long de l’aventure, il faut fouiller un peu, et ne pas hésiter à enclencher une action avec chacun des frères. Vous pourrez débloquer les succès et trophées.
On se laisse tenter par Brothers ?
La qualité graphique change tout, ainsi que le travail sur les différentes cinématiques, avec les comparaisons, on se rend compte facilement du travail derrière cette version remake. Des bonus vous attendent aussi, dont la première version du jeu commentée par Josef Fares lui-même. En anglais non sous-titré par contre.