[TEST] The Settlers: New Allies

The Settlers: New Allies est le neuvième jeu de la franchise. Le dernier The Settlers Online étant sorti en 2011. Ubisoft et le studio Blue Byte signent donc leur grand retour avec ce nouvel opus. Cet article vous donnera mon avis sur le jeu, si vous souhaitez des astuces pour bien démarrer vous pouvez consulter l’article Guide pour bien démarrer ou encore une aide pour venir à bout de l’Acte II sans souffrir.

Le jeu vous propose tout un panel de modes différents. Une campagne, une série de tutoriels, des escarmouches et un mode online. Je vous conseille bien sûr de commencer par les tutoriels qui vous permettront de vous guider dans un premier temps. Le jeu n’est clairement pas difficile à prendre en main. C’est un des jeux de gestion / stratégie avec lequel j’ai eu le plus de facilité. Cependant, lors des tutoriels, le jeu vous permet de prendre des raccourcis sur les actions à mener. D’une flèche haut ou bas, vous vous déplacerez directement sur le bon bâtiment, ou sur un point d’intérêt. Je vous déconseille d’en abuser, sinon vous ne comprendrez simplement pas la mécanique de base, ni quel bâtiment il faut pour faire des actions de bases. Cherchez par vous-même au départ et servez-vous des tutoriels pour exploiter l’action, elles sont uniques au début, voire peu nombreuses pour éviter de se perdre. Ensuite, en jeu, vous pourrez user des raccourcis sur les points d’intérêts pour gagner du temps.

Pour mon test, je suis directement partie en campagne. Suivre une histoire tout en faisant des missions de progression pour découvrir le jeu est quand même plus agréable. Même si l’histoire est classique au départ : vous êtes chassés de vos terres et vous devez vous hâter de partir avec une poignée d’habitants et tout recommencer ailleurs. Elle devient un peu plus intéressante au fil du temps et se démarque de ce que nous avons pu voir çà et là.

Le peuple Maru vous accueille à bras ouvert alors que vous êtes dans le besoin. À dire vrai : ils sont tout autant dans le besoin que vous, et alors que vous souhaitez fuir la guerre pour retrouver un havre de paix, vous voilà reparti en guerre contre votre gré.

Maru à tout prix

Le premier acte qui vous fait découvrir le peuple Maru est une promenade de santé. Vous vous direz, mais je suis trop balaise, je suis un·e conquérant·e dans l’âme. Et l’acte II vous ramène à une réalité bien cruelle.
L’enjeu, c’est le peuple Maru, s’il s’effondre, vous tombez avec lui. Vous n’avez pas d’autre choix que de le sauver. Et pour ça, il va falloir agir vite et bien. Si vous avez besoin d’un guide pour bien démarrer dans The Settlers: New Allies, j’ai préparé un article qui vus permet de prendre les bons réflexes dès le début. Si vous galérez spécifiquement sur l’acte II j’en ai fait une soluce à part.

Des décors aux graphismes sublimes

La grande force de cet opus de The Settlers est pour moi la qualité et le soin mis dans les graphismes des décors et des bâtiments. Vous lirez peut-être çà et là que les bâtiments se ressemblent, cette impression est existante en début de jeu, mais elle disparait après quelques heures. Notre œil s’habitue à l’esthétique des bâtiments et les détails sont beaucoup plus évidents. Les maisons des habitants sont incroyablement bien faites : si vous collez plusieurs maisons les uns aux autres, les bâtiments se transforment pour en faire des demeures en deux parties, avec un pont ou encore une cour. C’est la première fois que je vois autant de soin sur la confection des bâtiments. C’est un avantage de coller les demeures, on gagne 1 ou 2 habitants de plus pour la même place. Mais que la transformation soit aussi esthétique, je m’y suis attardée longtemps. Un gros plus pour moi. J’aurais aimé le même effet sur d’autres bâtiments en collant 2 fermes par exemple.

Au sujet des animations, je les trouve très réussies. Elles sont très sympas à regarder. Chaque animation correspond vraiment à la fonction du sujet.

En revanche, je ne trouve pas les personnages des cinématiques exceptionnels. Ils ont un design assez basique qui contraste complètement avec la qualité des décors dans le jeu. Ils ont un design un peu dépassé, ça se voit surtout sur les cinématiques. Dans le jeu, vous ne pouvez pas assez zoomer pour bien voir les personnages.

Sons et ambiance sonore

Les musiques ne sont malheureusement pas à la hauteur non plus. Très vite répétitives, j’ai dû les baisser rapidement. Autre élément très dérangeant pour moi, c’est la voix off qui commente absolument tout à répétition. Elle peut répéter par exemple « un allié est attaqué » toutes les 10 secondes. Sachant que dans l’acte II, l’attaque est constante c’est très très vite insupportable. On ne peut pas diminuer ou couper la voix. J’en suis donc venue après des heures de jeux à jouer le son quasi inexistant. Je me base sur les repères visuels pour les événements et c’est suffisant.
Vraiment dommage, on dirait qu’on a voulu se la jouer Thème Hospital pour la voix off, sauf que les énoncés sont plutôt humoristiques et la voix agréable. La voix qui double sur The Settlers est limite hautaine et ne colle pas du tout à l’univers du jeu.

Les modes de jeu

La campagne est déjà assez prenante et vous occupera pendant une bonne vingtaine d’heures. Pour chaque partie, j’ai pris mon temps, jusqu’à aller prêt de 10h de jeu pour seulement le premier acte. J’ai pris le temps de tester certains bâtiments, même si je n’en avais pas forcément besoin. J’ai pris le temps de faire assez de soldats et de ressources pour parer à d’éventuelles surprises du jeu.
Le mode escarmouche vous permet de jouer en ligne seul·e ou à plusieurs contre l’IA ou d’autres joueurs et joueuses. Il y a aussi des défis limités dans le temps pour vous permettre de gagner de l’XP et des récompenses. Les récompenses sont de la monnaie virtuelle sous plusieurs formes à dépenser dans la boutique.
Je n’ai malheureusement pas pu tester le jeu en coop, mais j’imagine qu’il est facile de s’allier pour faire de belles armées et de partager les besoins en productions et ressources.

Chose bizarre dans un jeu de gestion et stratégie, c’est qu’on ne peut pas accélérer le temps. Tout se passe à vitesse normale. Au début, vous aurez beaucoup de choses à faire en même temps, donc ce n’est pas vraiment gênant. Vous pouvez aussi prendre le temps de bien voir par où apparaissent les ennemies. Mais au bout d’un moment, le jeu va vous paraître un peu long. J’ai même le temps d’écrire 3 articles différents en suivant les parties. Vous pourrez au moins optimiser votre temps tout en gardant un œil sur l’écran.

En conclusion

Ce nouvel opus a vraiment de bons côtés. Il est facile à prendre en main, de sorte qu’on prend très rapidement plaisir à jouer. Il est aussi assez challengeant sur chaque nouvelle mission à partir de l’acte II pour nous tenir en haleine. La stratégie change et il faut s’adapter selon les exigences du jeu. Le jeu est mignon pour les décors et les constructions. On a vraiment l’impression d’avoir de vraies personnes dans les maisons tellement elles sont soignées. J’imagine des intérieurs comme dans Arrietty du Studio Ghibli.
En revanche gros point négatif pour moi au sujet des musiques beaucoup trop répétitives et de la voix off.
Avec plus de quarante heures de jeu si vous prenez votre temps rien que sur la campagne, le jeu a une bonne durée de vie. De quoi avoir un petit jeu chill pour cet été entre deux baignades.