DON’T NOD revient en force en ce début d’année avec Banishers Ghosts of New Eden. Après un Jusant pépite, le studio signe un jeu plus important en terme de durée, d’histoire, avec un côté très sombre qui en fait le successeur direct de Vampyre.
Mes attentes autour du jeu étaient énormes après avoir vu les trailers. Il va au-delà et est plus complexe que ce que j’aurais pu imaginer.
Banishers, le concept amélioré
Sommaire
Si bien qu’au fil des histoires et en rencontrant les boss des malédictions, c’est plutôt The Witcher 3 qui me vient en tête avec tout un background de bestiaire et aussi le pourquoi de l’histoire de ces monstres. Ce qui fait que, même si je n’irai pas jusqu’à avoir un simililoup fait de bois, d’os et de chair décomposée dans mon jardin ; je comprends la souffrance et les douleurs profondes du monstre et la raison de sa création.
Banishers n’est pas aussi immense que the Witcher 3 et la comparaison s’arrête sur le principe de mettre un sens et donner une raison de tout ce qui arrive. Tout a forcément une conséquence et DON’T NOD nous a déjà bien habitué·es à ce concept-là avec Life Is Strange.
Et je suis complètement fan du principe que tout arrive pour une raison lorsqu’on remonte aux origines du problème.
L’histoire de Banishers
New Eden 1695. En pleine conquête de la nouvelle Amérique, esclavage et où la religion a une place maitresse dans la vie de chacun. DON’T NOD précise d’ailleurs que certains dialogues ne sont là que pour l’histoire et ne reflètent pas les valeurs de l’entreprise.
Vous incarnez Antea Duarte et Red Mac Raith. Cubaine ayant reçu une éducation stricte à la vision très pragmatique. Antea a des principes qui ne dérogent pas à la règle : les fantômes ne doivent pas marcher sur le monde des vivants, ils doivent aller dans le monde des morts. Prenant son travail très au sérieux, c’est une banisseuse reconnue qui pourtant de par sa couleur de peau subit encore des dires racistes ou clichés.
Elle est accompagnée de Red, un mercenaire écossais repenti, hanté par les revenants de ses meurtres. Il a fait ses armes de banisseur auprès d’Antéa jusqu’à ce qu’ils deviennent amants et complètement dévoués l’un à l’autre.
Toutes les croyances d’Antéa sont remises en questions lors de la première mission à New Eden. Un endroit bien sinistre, entièrement rongé par le cauchemar. Piégé, Red se rend compte de son erreur lorsqu’Antea meurt d’un seul coup alors qui est lui-même suspendu au-dessus du vide.
Mission catastrophe et pourtant Red en réchappe tant bien que mal grâce à une aide inattendue.
Pour Red, impossible de vivre sans Antea, c’est elle qui lui a tout appris, qui lui a offert une seconde vie. Impossible de la laisser partir. C’est alors qu’Antea vient hanter Red. Et il va tout faire pour la ramener à la vie, quitte à faire de nombreux sacrifices…
C’est à ce moment-là que vous entrez en scène : Antea doit-elle aller vers son ascension, ou sa résurrection ?
Du gameplay en duo
Vous pourrez aussi visiter des endroits plus tard, lorsqu’au fil de l’histoire, Antea découvrira d’autres de ses pouvoirs.
Vous allez passer d’un monde à l’autre tout au long du jeu. Souvent, le gameplay des deux personnages est complémentaire et est encore plus efficace en switchant de l’un à l’autre lors des combats.
Je trouve le fait que nous contrôlions les deux personnages, très intéressant. On aurait pas eu la même expérience si le jeu était jouable à deux. Il faut penser, comme des pouvoirs complémentaires, aux capacités de chacun des personnages pour avancer dans l’histoire.
De plus, les personnages communiquent entre eux et ont une interaction permanente. Ils sont liés par leur amour et aussi par leurs âmes. La transcription de l’histoire sur le gameplay est vraiment parfaite.
Combats et difficulté
La difficulté est heureusement modifiable en début de jeu. Vu tous les combats, j’aurais perdu mes pouces comme dans Remember Me (j’avais choisi difficile alors que tous les combats sont au corps à corps). J’ai donc choisi histoire pour avoir le moins de difficulté possible. Les combats sont tout de même un petit challenge. Je suis tombée très souvent sur plus fort que mon niveau. Pourtant, je m’en suis sortie, les dégâts n’étant pas très élevés.
Les boss sont eux beaucoup plus abordables que si j’avais mis en difficile, je ne prenais quasi pas de dégâts. Mais sachez que si vous préférez le challenge des combats, en plus de l’histoire, libre à vous de choisir une difficulté plus élevée en début de game.
Le gameplay de combat est très varié puisque vous pouvez switcher entre deux personnages, mais aussi entre deux armes, qui permettent quelques fois du combat à distance. Vous pouvez aussi choisir des avantages en débloquant des compétences de combats. Faire plus de dégâts ou obtenir plus de point, récupérer de la vie. Le choix est pas mal.
Côté RPG
Nous avons droit à un gameplay des plus simple. Pas de ramassage d’armes à outrance, pas de démantèlement d’armes. On reste sur nos valeurs sûres qui peuvent être améliorées en ramassant les ressources nécessaires.
Quelques fois, vous pourrez switcher avec d’autres objets avec un niveau équivalent ou plus haut.
Je ne sais pas du tout si le nombre d’objets trouvés correspond à la difficulté, mais même niveau 13, je n’ai pas vu beaucoup d’objets, ni même ait pu en acheter.
Des graphismes à la hauteur du titre
Banishers, lui, joue dans la cour des grands avec plusieurs références aux gameplay et concept d’un The Witcher 3 ou encore d’un God of War sans non plus marcher sur leurs platebandes.
Avec la force du studio pour des histoires inclusives, originales et nouvelles, je n’ai que plus hâte après chaque titre de voir l’expansion du studio.
J’en viens aux graphismes qui sont simplement sublimes. Ces derniers titres, à part m’émerveiller devant des paysages aux couleurs magnifiques, ne m’avaient pas donné l’occasion de sortir un « wow » à la première cinématique.
Des personnages stylés
Niveau personnages même dans un environnement hostile, Banishers dépasse mes attentes. Le « wow » a bien eu lieu et c’est clairement la première chose qui m’a frappée au début du jeu.
Les personnages principaux sont très stylés, à la fois modernes et d’époque, ils sont incroyablement beaux. Un travail de fou a été fait derrière, au niveau de la recherche et je serais curieuse de voir toutes les planches des concepts artists pour arriver à ce résultat-là. Le couple est clairement mis en avant, il dénote avec les habits classiques du temps de la Petite maison dans la prairie.
Graphiquement, les décors sont bien faits, mais pas de quoi s’extasier trop longtemps : un mal ronge les paysages qui les rend sinistres et brumeux. Rendant le moindre rayon de soleil incroyable. Il m’arrive d’ailleurs assez souvent de croire qu’il y a un objet mis en évidence alors que c’est simplement un rayon de soleil qui vient sublimer l’herbe.
Que voulez-vous, les ressources sont précieuses… je fouille tout !
Musique et ambiance
Lorsque je parle de l’ambiance, je parle bien sûr au niveau visuel, mais aussi sonore. J’avais peur de me retrouver dans un environnement étouffant, morose et très sombre. Finalement, il n’en est rien. Le studio dose parfaitement les décors, les rencontres et les ambiances.
Le tout accompagné de quelques musiques sympathiques. En revanche, je me suis souvent aperçue que la musique s’arrête brusquement plutôt que d’être en boucle. Pas de changement d’action, pourtant.
DON’T NOD et le choix
Chaque histoire secondaire va faire l’objet d’un choix. Les histoires sont rapides, donc pas vraiment le temps de s’attacher aux personnages. Mais quand même… on comprend ce qu’il se passe en deux-trois discussions et des lettres en fouillant. Et on doit vite rendre un jugement. Mais il a forcément des conséquences auxquelles on ne va pas tout de suite penser.
Que se passe-t-il si je supprime un soldat qui tient un fort quasiment tout seul face aux fantômes ? Sa suppression permet la résurrection d’Antea alors qu’élever le fantôme qui le hante permettrait son ascension… Je me suis souvent retrouvée à réfléchir au moins 5 minutes devant l’écran… Qu’est-ce que je fais ? Ce qui est juste ou ce qui me permet de respecter ma promesse face à Antea ?
On est clairement sur une des forces du jeu. Ce qui suscite complètement l’intérêt et qui le démarque de tout ce qui se fait à côté. Dans la première partie du jeu, on en a pas encore forcément conscience. Et surtout les choix son plus faciles. Dans la seconde partie c’est clairement un casse-tête…Mais c’est aussi le plus intéressant, et le nombre de choix moraux s’avère plus élevé que prévu. On s’implique plus que jamais dans le jeu.
Banishers, on y adhère ou pas ?
On se retrouve face à un jeu à l’histoire très originale, l’angle de vue est une belle trouvaille. Banishers est clairement une pépite qui fait encore une fois démarquer le studio. Décidément, je suis de plus en plus fan des titres sorties et j’ai vraiment hâte de voir les prochains.