[TEST] Helldivers 2, la pépite coopérative

Après un premier épisode peu remarqué sorti en 2015, Helldivers 2 est de retour et cette fois-ci sur le devant de la scène. En effet, le succès du jeu en a pris de court plus d’un : personne ne s’y attendait vraiment, si bien que les serveurs n’ont pas tenu la charge des premières semaines suite au lancement. À l’heure à laquelle j’écris ces phrases, les mises à jour correctives ont permis une meilleure stabilité de l’ensemble. On va enfin pouvoir démocratiser en toute brutalité.

Tout comme dans Helldivers premier du nom, vous incarnez un Helldiver, un soldat combattant pour la Super-Terre. Le ton est immédiatement donné, on est dans un univers caricatural rappelant Starship Troopers où tout est bon pour défendre la Démocratie. Ce côté satirique et ces messages décalés sont omniprésents, depuis le premier spot publicitaire faisant office d’introduction, jusqu’aux missions où vous combattez sur le terrain.
Mais ce qui distingue Helldivers 2 de son ainé, c’est surtout sa réalisation. On continue de combattre des invasions extra-terrestres, mais on quitte la vue isométrique pour une vue à la 3ᵉ personne. Huit années séparent les deux softs et il faut dire que l’équipe d’Arrowhead Game Studios a particulièrement bien fait évoluer son concept.

Dans des parties pouvant accueillir jusqu’à quatre combattants, vous allez réaliser diverses missions au nom de la liberté. Tels de véritables soldats d’élite, vous sillonnez les champs de bataille en faisant face à des hordes d’aliens. Ces sessions de jeu n’auront rien à envier aux meilleurs films d’action grâce de nombreux points que nous allons aborder.

On parle de contexte, mais il faut admettre que l’histoire est rapidement mise de côté. Ce qui nous intéresse, c’est de canarder des termides et des automatons. Et la beauté de tout ça, c’est que l’univers est en constante évolution. Toutes Les actions des joueurs ont un impact et nous ne sommes pas à l’abri de perdre une planète comme c’est arrivé face aux Automatons.

Mais avant toute chose, il faut se préparer et quoi de mieux qu’un vaisseau pour se déplacer dans la galaxie ?

Le vaisseau : un hub central où se préparer

Avant de se lancer dans une mission, il faut prendre le temps de se préparer. C’est dans le vaisseau que vous allez équiper votre Helldiver, acheter les différents équipements et stratagèmes que vous utiliserez par la suite pendant les missions. Pour ainsi dire, le hub de jeu est très simpliste. Il y a en tout et pour tout que quatre véritables éléments avec lesquels interagir :

• L’interface de gestion du vaisseau qui permet d’acheter les stratagèmes et les modules du vaisseau
• L’armurerie où choisir ses armes et son armure
• La carte où choisir sa mission
• Les hellpods pour lancer la mission

Voilà, inutile de faire une interface avec des menus complexes. On va à l’essentiel et cette simplicité est la bienvenue. Et si certains termes comme les “stratagèmes” ne vous disent rien, ne paniquez pas, on y vient dans deux secondes.

Aux armes Helldivers !

Lorsque vous choisissez une mission, c’est la difficulté qui va déterminer les gains possibles ainsi que le type d’ennemis. Neuf difficultés sont présentes, depuis le niveau 1 “Anecdotique” jusqu’au niveau 9 “Infernale”. Au lancement de la mission, vous allez pouvoir sélectionner jusqu’à quatre stratagèmes. Derrière ce mot barbare se cache un système ingénieux d’arsenal qui va permettre à chaque joueur de varier ses builds.
Un stratagème, ça peut être une arme de soutien que vous allez appeler une fois arrivé sur la planète. Ça peut également être une frappe orbitale sur une zone, un rayon géant, des tourelles de défense. Bref, autant de soutien que peuvent vous fournir vos vaisseaux.

En mission, il faut demander un stratagème en tapant un code à base de flèches directionnelles (l’impression de faire des cheatcode). Ensuite, on lance une balise, puis on patiente quelques secondes le temps que l’arme arrive depuis le vaisseau ou que la frappe soit lancée. Le côté immersion est véritablement présent, on a vraiment l’impression d’être sur le champ de bataille et de faire une requête au centre de commande.

Et du soutien, vous allez en avoir besoin lors des missions. Les cartes sont plutôt grandes. Même si on peut choisir d’atterrir à côté de l’objectif, il est plus intéressant de faire le tour pour détruire les nids chez les termides. À l’occasion, vous verrez peut-être une structure au loin et en vous approchant, vous tomberez sur une quête secondaire. L’intérêt ? Plus vous réaliserez d’objectifs secondaires, plus vous gagnerez d’expérience et d’argent en fin de mission. Certaines d’entre elles offrent également des stratagèmes temporaires à utiliser, par exemple une bombe à poser pour détruire tous les bâtiments d’un complexe. Mais qui dit passer plus de temps sur le terrain dit prendre plus de risques.

J’ai dû pour de nombreuses parties décider de foncer vers les objectifs plutôt que de faire les à côté, car les dangers étaient trop nombreux et l’équipe trop mal-en-point pour faire face à des adversaires ne laissant aucun répit.

Parce que finir l’objectif principal ne suffit pas, il faut par la suite rejoindre une zone pour demander l’extraction. C’est à ces moments-là qu’on assiste le plus souvent aux scènes les plus épiques. La cape au vent face à des hordes ennemies. Des Helldivers qui vident leurs chargeurs devant un paysage en flamme pour tenir encore quelques secondes.

Le champ de bataille devient rapidement un véritable chaos entre bombardements de stratagèmes, tirs alliés et ennemis toujours plus envahissants. Surtout qu’il faut savoir que les tirs alliés tuent. Vous pouvez très bien vous faire tuer par une tourelle, ou un bombardement d’un allié qui n’a pas jugé bon de vous prévenir assez en avance de son attaque. Dans tout ce carnage, naît le sentiment grisant de participer à une scène d’action digne des plus grands blockbusters.

Le plus amusant, c’est que si personne de votre équipe ne réussit à se faire extraire, mais que vous avez réalisé l’objectif principal, la mission est considérée comme une réussite, la Super-Terre sera fière de votre sacrifice.

C’est l’aspect graphique qui donne une réelle intensité à toutes les situations. Les planètes ont une atmosphère variée. On passe d’une végétation luxuriante à un désert en pleine nuit, ou encore, on peut faire face à des brouillards qui ne permettent pas de voir à un mètre devant soi. L’ambiance est véritablement retranscrite de manière fantastique. Vos personnages un peu lourds se déplacent péniblement en guettant le moindre danger d’as des environnements hostiles.
De nombreux détails renforcent l’immersion. Le personnage regarde son poignet lorsqu’on allume la carte, vous pouvez vous jeter par terre pour réaliser la plus épique de vos esquives pour ne pas finir écrabouillés. Encore une fois, l’appel des stratagèmes a un réel aspect mise en scène avec le tremblement du sol à l’arrivée du pod.

Un contenu accessible gratuitement

OK, vous me direz, il faut acheter le jeu avant toute chose. Mais après ça, vous avez accès à la majorité du jeu simplement en jouant normalement. Les stratagèmes et modules du vaisseau se débloquent avec de l’argent et des composants qui ne s’obtiennent qu’en mission.

Pour les armures et les armes, une espèce de battle pass permanent permet de les débloquer à l’aide de médailles, encore une fois obtenues en mission.

Alors à quoi servent les Supercrédits, monnaie premium qu’il est possible de trouver très rarement pendant les combats ? Un deuxième pass peut s’acheter avec les super crédits contenant d’autres armures et bonus. Cette monnaie permet également d’acheter des cosmétiques.

En bref, il est parfaitement possible de profiter de Helldivers 2 sans lâcher un centime de plus (après l’achat du jeu) car le second pass peut s’acheter avec des Supercrédits offerts, si vous jouez suffisamment.

Le jeu tourne d’ailleurs autour d’un système de niveau de compte. En gagnant en grade, des stratagèmes se débloquent. Mais ce n’est pas pour autant que votre Helldiver devient plus résistant ou plus fort ! Un joueur de niveau 20 pourra être un poids pour l’équipe s’il communique mal dans une mission de difficulté moindre. Finalement, seules les possibilités se décuplent avec les niveaux. Pour le reste, c’est de l’expérience engrangée en jouant encore et encore pour savoir faire face aux différentes situations.

Vous rêvez de vider des chargeurs sur des aliens et des robots ou encore pester contre un coéquipier qui passe son temps à vous tuer involontairement ? Helldivers 2 est fait pour vous !

Le soft est une véritable réussite en termes de jeu de coopération. En ce début d’année, difficile de trouver un concept aussi épique et accrocheur.
Certes, on pourrait trouver les objectifs de mission redondants, mais les différentes situations permettent de déclencher le syndrome du “allez, une petite dernière”. Les parties durent facilement une trentaine de minutes donc il faut prévoir du temps devant soi. Et surtout, il est quasi indispensable de jouer avec d’autres personnes, que ce soit des inconnus ou des amis, pour espérer arriver à bout des difficultés les plus élevées.

Le jeu d’Arrowhead Games Studio a encore du beau jour devant lui. Du contenu viendra probablement étoffer régulièrement l’expérience et relancer son intérêt. En attendant, il y a déjà suffisamment de contenu pour vous tenir en haleine une vingtaine d’heures sans voir le temps passer !