Disgaea 7 - Vows of the Virtueless - Cover

[TEST] Disgaea 7 : Vows of the Virtueless

Disgaea 7 : Vows of the Virtueless est la dernière entrée en date d’une série de Tactical-RPG ayant fêté ses 20 ans en janvier dernier. Tout au long de ces deux décennies, la franchise a évolué, s’est diversifiée en proposant un gameplay toujours plus touffu. Le plus gros tournant ? Son passage à la 3D avec Disgaea 6 : Defiance of Destiny, un jeu honnête, mais perfectible sous de nombreux aspects. Le nouvel opus conserve cet aspect visuel, gomme certains défauts tout en ajoutant de nouvelles mécaniques de gameplay pour notre plus grand plaisir.

Jeu : Disgaea 7 : Vows of the Virtueless, Genre : Stratégie/RPG Studio : Nippon Ichi Software Éditeur : NIS America Date de sortie : 6 octobre 2023 Plateformes : PC Windows, PS4, PS5, Nintendo Switch PEGI 12 Prix conseillé : 59,99€ solo Testé sur : Switch (Clé fournie par l’éditeur)

Disgaea 7 : Vows of the Virtueless se déroule dans le Sous-Monde d’Hinomoto, une version alternative du Japon dans l’ère Edo, ici l’ère Edow. C’est dans ce contexte que Pirilika, une jeune femme optimiste, grande fan-girl du bushido, rencontre Fuji, un bushi vagabond allergique à la bonté. Ensemble, ils vont combattre les membres du Showgunat pour récupérer sept reliques infernales et redonner au bushido sa gloire d’antan.

Comme d’habitude, le jeu ne se prend pas au sérieux et l’humour reste omniprésent. Cela se ressent immédiatement dans le casting initial des personnages. Pirilika est une grande habituée de la déformation des expressions (ex : « Le pieu n’empalait vraiment pas la rondelle »), tandis que Fuji est un dur à cuire motivé par l’argent qui vomit du sang dès qu’il y a profusion de bonté dans les alentours. Un comble lorsqu’on doit côtoyer Pirilika qui finira par l’appeler « Mon Fuji ». Bien entendu, l’équipe se complètera par de nombreux autres humains et démons, tous plus loufoques (ou débiles) les uns que les autres.

Comment se déroulent les combats tactiques dans le Sous-Monde d’Hinomoto ?

Disgaea est une franchise qui a de l’ancienneté. Malgré tout, depuis les aventures du prince Laharl dans Disgaea : Hour of Darkness, les bases sont restées sensiblement les mêmes et encore vingt ans plus tard, le gameplay conserve les mêmes bases, sublimées par les améliorations apportées opus après opus.

L’aventure se découpe sous forme de chapitres. Dans chacun d’entre eux, cinq niveaux à traverser, entrecoupés de scènes de dialogue avec les portraits des personnages haut en couleur qui constituent le grand casting de Disgaea 7 : Vows of the Virtueless.

C’est sans surprise qu’on retrouve des combats tactiques sur divers champs de bataille. Vous déployez vos personnages depuis le panneau de départ et à partir de là, vous les déplacez à chaque tour dans des environnements très variés. En effet, la construction des niveaux vous oblige à utiliser les différentes mécaniques. On pense par exemple à la tour de personnages (le fait de porter plusieurs personnages à la fois) qui permet d’avancer très vite dans les niveaux, ou encore aux géoblocs qui donnent des effets à certaines cases de couleur.

Disgaea 7 - Vows of the Virtueless - Le monde des objets, un donjon infini
Les champs de bataille prennent toutes les formes

Cependant, Disgaea 7 : Vows of the Virtueless dispose de deux grandes nouveautés. Certains des héros possèdent des reliques et peuvent passer en mode Luciférien durant lequel leurs statistiques sont améliorées et qui leur permet de lancer une puissante attaque spéciale. Ce mode n’est accessible qu’une fois la jauge Luciférienne pleine. Cette jauge se remplit d’ailleurs suivant des conditions différentes en fonction du personnage.

L’autre méga nouveauté, c’est le mode Mégamax (après le Gigamax de Pokemon).  Lui aussi s’active par le biais d’une jauge et rend le personnage géant. Vous aurez tout bonnement à côté du champ de bataille un titan qui pourra écraser des groupes d’ennemis à coup de poings dévastateurs. Autre subtilité, chaque personnage ou classe dispose d’un Mégaléfice, un effet qui s’applique à tout le champ de bataille tant qu’il est en mode Mégamax.

Quelles installations essentielles trouve-t-on dans la base d’opération de Disgaea 7 : Vows of the Virtueless ?

Avant ça, il faut se préparer dans la base. C’est ici que vous aurez accès à toutes les installations nécessaires au développement de vos personnages. Les options sont au départ limitées à l’hôpital pour soigner les personnages, la boutique et le recruteur. Par la suite, ce sera une caserne pour former des groupes de personnages, un hall aux missions pour débloquer des tonnes de contenus ou encore une arène qui s’ouvriront, sans parler de l’habituel Monde des Objets dans lequel plonger pour renforcer ces derniers.

Disgaea 7 - Vows of the Virtueless - La base d'opération
Une base contenant de nombreuses installations

On retrouve également le conseil infernal, indispensable lieu pour faire passer vos revendications, pour débloquer de nouveaux groupes à la caserne ou renforcer vos personnages. Et si le vote n’est pas en votre faveur, vous avez le choix entre soudoyer les sénateurs avec des HL ou simplement tabasser ceux qui s’opposent à vous. Finalement, c’est plutôt simple les lois.

Disgaea 7 - Vows of the Virtueless - Des prinny combattent pour faire passer une loi
Le conseil infernal vote POUR cette fois-ci

Comment faire évoluer vos personnages et leurs statistiques ?

Difficile de parler d’un Disgaea sans parler des chiffres. Dans ce jeu, on aime la démesure et cela se voit dans les niveaux et statistiques des personnages. Ce qui vous prend le plus de temps, c’est de façonner vos différents combattants pour les rendre surpuissants. Pour ça, de nombreux facteurs sont à prendre en compte.

Disgaea 7 - Vows of the Virtueless - La caserne où recruter de nouveaux personnages
Le voleur est une classe inédite à Disgaea 7 : Vows of the Virtueless

En dehors des personnages de l’histoire, les personnages génériques que vous recrutez ont une classe définie. En combattant, le niveau d’ancienneté de classe augmente, débloquant des Maléfices, des bonus passifs à équiper. Seulement, un personnage n’est pas bloqué à sa classe, il peut apprendre les Maléfices d’autres classes. Et à partir de là, vous voyez les intenses sessions de farm auxquelles les joueurs de Disgaea sont habitués pour monter au max la totalité des niveaux d’ancienneté de classe.

Mais ce n’est pas tout. Un personnage peut se réincarner, moyennant du mana, obtenu en vainquant des ennemis. La réincarnation permet de retourner au niveau 1, mais avec des statistiques plus puissantes. Ainsi, pour obtenir le personnage ultime, il faudra le monter niveau 9999, le réincarner et ce plusieurs fois de suite.

Disgaea 7 - Vows of the Virtueless - Une feuille de personnage
Il y a du chemin avant le lvl 9999

Vous pensiez que c’était terminé ? On parle des objets maintenant ! En effet, pour renforcer les objets, il y a passage obligatoire dans le Monde des Objets. Lorsque vous plongez dans un objet, vous combattrez étage après étage pour faire monter son niveau et le renforcer. La nouveauté dans Disgaea 7 : Vows of the Virtueless, c’est que même les objets peuvent se réincarner une fois leur niveau maximal atteint.

Est-ce que Disgaea 7 : Vows of the Virtueless est un incontournable ?

Nous n’allons pas faire durer le suspens plus longtemps. Oui, Disgaea 7 : Vows of the Virtueless est une réussite. Après un Disgaea 6 en demi-teinte, la série fait son grand retour. L’histoire se suit vraiment bien et la traduction française y est grandement pour quelque chose, tant les jeux de mots sont correctement amenés. Le gameplay n’évolue que peu, mais les ajustements/rééquilibrages et les nouveautés suffisent à rendre le tout attrayant et cohérent. On regrettera le problème existant depuis 2003, à savoir la lisibilité de certaines cartes à cause d’une caméra trop limité, ainsi qu’une 3D assez basique, rattrapée par l’aspect chibi des personnages. Dans tous les cas, j’ai passé un très bon moment sur cette aventure loufoque.

Histoire
8.5
Gameplay
10
Graphismes
5.5
Bande son
9
Durée de vie
7
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Les +
L'humour omniprésent
Un gameplay complexe et complet
Des performances améliorées par rapport à l'épisode précédent
Une traduction française aux petits oignons
De très bonnes pistes dans la bande son
Le mode Mégamax amusant à utiliser
Les -
Les angles de caméra de certains niveaux
Les graphismes restent vieillot
Manque un peu de contenu end-game
8