[TEST] Tomb Raider I-III Remastered

Tomb Raider est une saga emblématique de jeux vidéo mettant en vedette l’aventurière intrépide Lara Croft. Lancée en 1996 par le studio britannique Core Design et publiée par Eidos Interactive, cette série a captivé des millions de joueurs à travers le monde par ses énigmes, ses séquences d’action palpitantes, et son héroïne charismatique. Et c’est précisément sur les trois premiers opus de la saga que ce remaster vous permet de revenir.

C’est donc la période de 1996 à 1998 qui nous intéresse ici.
Pour apporter un peu de contexte, Tomb Raider a profondément influencé la manière dont les jeux d’action sont abordés. Avec ses énigmes variées, ses séquences de plateforme exigeantes et ses fusillades tendues, le jeu a offert une expérience rappelant les aventures d’Indiana Jones, mais adaptée au monde du gaming. Cependant, ce qui a véritablement défini la réputation de la franchise, c’est son personnage principal, Lara Croft. D’abord, le choix d’une protagoniste féminine a apporté un souffle de fraîcheur bienvenu. En outre (ouais, j’ai dit “en outre”), sa forte personnalité et ses répliques cinglantes ont contribué à son charisme. Lara Croft a été magnifiquement incarnée vocalement, en version originale, et aussi, bien sûr, par la voix française de Françoise Cadol. Pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, Lara Croft est devenue une véritable icône. Pour finir, nous ne sommes pas sur un remake, mais un remaster, ainsi, sont conservés le gameplay, les moteurs physiques et graphiques. Toutefois, de nombreuses textures ont eu le droit à une refonte et n’oublions pas le travail réalisé sur les jeux de lumière et les éclairages.

Le premier aspect qui saute immédiatement aux yeux, c’est la légère refonte visuelle. En effet, les développeurs ont retravaillé les décors, les effets lumineux, la modélisation des personnages, et ont même ajouté un petit point d’exclamation au-dessus des objets (et des interrupteurs) pour les rendre plus facilement repérables. De plus, le taux de rafraîchissement est désormais plus élevé, ce qui rend les animations beaucoup plus fluides et agréables à jouer. Et j’y ai vraiment pris du plaisir.
Parlons technique, l’affichage au format 16:9, à l’origine en 4:3, avec une image étendue, procure une sensation agréable pour les yeux. Cette extension permet de distinguer plus facilement certaines plateformes et d’anticiper la présence d’ennemis que nous ne percevions pas à l’époque en raison du format d’affichage limité. C’est vraiment à mettre au crédit de ce remaster.

J’ai été agréablement surpris par le design des niveaux qui est bon, voire très bon pour certains… Malgré quelques-uns moins appréciés, ces trois jeux sont assez maîtrisés : chaque niveau possède sa propre spécificité ou énigme à résoudre, que ce soit une porte à ouvrir, un ennemi à vaincre, ou un pont détruit à traverser.
C’est ingénieux, c’est esthétique, et cela offre une expérience de jeu enrichissante à travers ces niveaux vastes ! Les secrets sont bien dissimulés, et cachent parfois des armes cruciales dès les premiers niveaux, ou des sections bonus comme une faille géologique datant du jurassique avec des dinosaures.
De plus, la musique, tout en étant simple, accompagne parfaitement le joueur dans ses aventures ! Mais au-delà de la musique, c’est le silence qui vous accompagnera et celui-ci sera être pesant, quand vous serez seul dans une grotte, voire votre ami quand vous serez en phase de réflexion.
Malgré ce remaster et les efforts fournis, la caméra reste très capricieuse, pareil pour les actions (levier, ramasser objets, etc.) où il faut être placé au pixel près pour déclencher l’action. Les mouvements sont également compliqués, surtout dans les phases de saut.
En effet, ce Tomb Raider I-III Remastered nous propose deux types de maniabilité, la version “tank” de l’époque PS1 et celle du remaster.

Commençons par la version Tank. Elle porte bien son nom. Elle est rigide, capricieuse et exigeante. Elle nécessitera quelques heures pour être bien prise en main. Avec la caméra, elle sera la principale fautive lors de vos morts, surtout dans les phases de jeu où il faudra faire vite (si si c’est la faute du jeu, vous aurez droit de le dire cette fois).

Concernant la version du remaster, et bien elle n’est guère mieux. Elle offre une maniabilité plus fluide, plus intuitive, mais curieusement, elle rend l’expérience de jeu assez frustrante. Tout simplement parce que les niveaux ont été conçus pour un gameplay précis. Par conséquent, lorsqu’il s’agit de sauter d’une corniche à l’autre en haut d’une falaise, cela devient presque mission impossible. C’est un véritable désastre… Honnêtement, je vous recommande le gameplay classique, car plus en phase avec le game design.

Le polissage HD se révèle agréable, de plus on peut switcher avec les graphismes d’époque en une fraction de seconde. Pour le reste, on retrouve le même feeling que sur PS1 avec une Lara Croft lourde à manier et un Game Design âpre et sans concession. Ce qui saura plaire aux nostalgiques et aux fans de rétro, mais qui laissera sur la touche une grande majorité des joueurs actuels, beaucoup moins réceptifs à ce genre de frustration.
Tomb Raider I-III Remastered ressemble à de la bonne plate-forme old school qui tâche.
La maniabilité, l’exigence des contrôles et la caméra, sont certes des détails, mais c’est le genre de détails qu’on aurait aimé voir corrigés sur un remaster. Surtout avec un recul de presque de 20 ans
On reste également sur notre faim, car on aurait aimé pouvoir changer de skin, avoir une meilleure interface, des niveaux bonus…
Vous l’aurez compris, un remaster assez maigre et dispensable. En espérant qu’un remake soit plus ambitieux.