Annoncé lors de la Gamescom en août dernier, One More Level nous a promis dans Ghostrunner 2, du sang, de l’action, des boss fight épiques et une bande sons soignée. Tout cela en étant aux commandes d’un cyberninja ultime ! Ça laisse rêveur.
L’action frénétique de Ghostrunner 2 : Gameplay exigeant et cyberninja ultime
Sommaire
Il a été une grosse surprise en 2020, et nous propose de trancher des ennemis avec notre katana tout en se déplaçant avec classe, d’une manière dynamique et dans un univers Cyberpunk ! Ça sonne super bien sur le papier et c’est encore mieux manette en main !
Mais alors :
- Ghostrunner 2 s’annonce-t-il aussi bon que le premier ?
- Propose-t-il quelque chose de nouveau ?
- Propose-t-il des heures de fun ?
- Sera-t-il aussi exigeant que le premier ?
- Faire un couscous aux cèpes de Bourgogne, est-ce toujours un couscous ?
Tant de questions qui ne resteront pas sans réponse, après la lecture de ce test.
Le premier épisode nous a impressionné par son gameplay exigeant, mais lors d’une interview, Lukasz Wabik, concepteur principal du gameplay de One More Level, nous promet un jeu “plus accessible” mais “pas plus facile”. Szymon Bryla, le responsable du studio One More Level, explique, que l’équipe s’est entouré de Speedrunner afin d’obtenir des conseils, qui permettrait au jeu de gagner en fluidité.
Voyons voir en détails ce que cela donne.
Comment le gameplay s’annonce-t-il plus accessible, mais tout aussi exigeant ?
On retrouve la jolie palette de mouvements que l’on a connue dans le premier opus : dash, courir sur les murs, ralentir le temps (tout en se déplaçant dans les airs) et c’est toujours aussi agréable de se déplacer avec notre héros de manière fluide et nerveuse !
Ghostrunner 2 capitalise sur ses acquis et ne déroge pas à la règle du « one shot »/ “Die and retry” (rayon la mention inutile) qui concerne aussi bien le héros que les ennemis. Le moindre coup reçu ou donné est fatal. Seule exception : les combats de boss. Ceux-ci vous one shooteront, mais vous devrez leur mettre plusieurs coups pour en venir à bout.
Il est donc courant de mourir. Pour les niveaux plus grands et plus ouverts, les checkpoints sont plus nombreux, ce qui rend le jeu un peu moins punitif que le premier opus. Même si la majorité des checkpoints vous renvoient quelques secondes en arrière, certains sont mal placés et cela peut se révéler parfaitement frustrant de devoir refaire la même phase de plateforme pour arriver dans une zone bourrée d’ennemis. Mais dans l’ensemble cela ne nuit pas trop au dynamisme.
Level Design
Concernant ces zones de fight, il vous appartiendra de vous adapter à la situation en cours, en étudiant l’agencement du niveau, le nombre d’ennemis, leur positionnement… À noter qu’il existe souvent plusieurs solutions pour traverser une zone.
À noter aussi, que le jeu ne suit pas un schéma classique “arène, couloir, arène, couloir”. Des phases de plateformes viennent agréablement ponctuer l’ensemble. Et il ne sera pas obligatoire de systématiquement nettoyer une zone pour avancer.
Dans sa construction globale, le level design nous apporte systématiquement de nouvelles mécaniques de gameplay et de nouveaux pièges sur l’aspect plateforme et parcours, nous obligeant à nous surpasser.
En bref, un niveau peut se balayer en moins de 15 minutes, à la condition de ne pas mourir. Comptez plutôt 30-45 minutes (en fonction de votre niveau) pour en voir le bout. Vous allez mourir et plus d’une fois !
Des nouveautés timides
Vous pourrez au fil de l’aventure débloquer des accessoires qui introduiront de nouvelles mécaniques de gameplay (certaines, déjà vues dans le premier opus) les shurikens qui permettront de déverrouiller des portes, déclencher des explosions et éliminer des ennemis à distance.
La tempête, un souffle puissant qui peut éliminer plusieurs ennemis simultanément. Si vous utilisez cette compétence au bon moment, elle pourra renvoyer les projectiles sur vos ennemis !
Le boost sensoriel qui nous permet de ralentir le temps pour éviter des attaques ennemies, où surmonter de gros obstacles.
Et enfin notre grappin pour nous déplacer dans l’environnement, nous permettant ainsi de rejoindre des zones en hauteur ou éloignées…
Seuls bémols, l’action est parfois brouillonne, et le level design n’est pas toujours très clair. En gros, si vous calculez mal votre coup, vous allez vous retrouver face à plusieurs ennemis qui peuvent vous entourer et c’est le GAME OVER assuré. Vous risquez également de vous retrouver un peu perdu pour savoir ce qu’il faut faire ou où aller. Alors oui, certaines plateformes sont jaunes fluo donc inratables, mais de temps en temps le chemin à emprunter n’est pas très évident et vos premières heures seront complexes surtout si vous n’avez pas joué au premier.
Pour un jeu qui se dit plus accessible, ici, c’est loupé !
La direction artistique de Ghostrunner 2 et son immersion dans l’univers cyberpunk
C’est beau ! L’univers Cyberpunk est très réussi, si vous avez aimé le premier épisode, celui-ci ne vous décevra pas non plus. On se surprend à s’arrêter en pleine action pour regarder de plus près les décors, mais aussi les ennemis déchiquetés. Ce qui choque le plus reste l’animation des PNJ, animation de manière générale, les déplacements, les expressions faciales et leur manière de rester en position sont très datées.
Mais que dire de la bande son ? Bien que fidèle à la thématique Cyberpunk, la bande son électro est agréable et nous accompagne tout au long de nos épreuves de parcours et durant nos combats sans jamais devenir répétitive.
Scénario
Dans Ghostrunner 2, l’histoire est assez classique.
Mais ce qui n’est pas judicieux, c’est que les dialogues (uniquement en anglais sous-titré) s’activent durant vos déplacements, voire en pleine action.
Ce qui est extrêmement perturbant. J’ai donc très souvent stoppé mes trajets pour pouvoir lire les différents dialogues qui s’offraient à moi, alors que la philosophie du jeu vous pousse à être constamment en mouvement. Dommage donc, car ce défaut a déjà été relevé dans le premier épisode. Je ne vous cache pas avoir raté de nombreux éléments du scénario.
Quels sont les éléments clés qui font briller Ghostrunner 2, tout en considérant ses imperfections ?
N’oublions pas la direction artistique, et la BO qui facilite l’immersion et sublime le gameplay !
Par contre, les checkpoints mal placés et les dialogues qui se lancent en pleine action sont frustrants, car le cœur de l’expérience réside dans le fait de traverser le plus rapidement possible les niveaux en tranchant tout ce qui se trouve sur votre chemin.
En conclusion, si vous avez aimé le premier Ghostrunner, ou si vous aimez les jeux “Die&Retry” (Hotline Miami, Super Meat Boy…), allez-y sans hésiter.
Mais souvenez-vous qu’ajouter des champignons au couscous n’est pas une pratique traditionnelle, mais cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas le faire. La cuisine est souvent une question de créativité et de goût personnel. L’ajout de champignons pourrait apporter une saveur unique et une texture différente au plat.