Towa and the Guardians of the Sacred Tree est une nouvelle licence qui promet d’allier l’esthétique japonaise traditionnelle aux mécanismes modernes du roguelike, créant ainsi un jeu qui se démarque dans un genre de plus en plus encombré.
Sommaire
Un concurrent non dissimulé de la licence Hadès dont le 2e opus sort quelques jours après.
En effet, les développeurs ont expliqué qu’ils disposaient d’une base de clients importante dont ils pouvaient s’inspirer, et que le timing ne pouvait pas être meilleur. Ils ont souligné que, puisque Hadès était en accès anticipé pendant leur développement, ils ont déclaré « nous trouvons que l’aspect action de Hadès était très agréable et très bon. Nous avons donc également utilisé Hades comme référence pendant le développement ».
Hades ayant placé la barre très haut dans le genre Roguelike, comment Towa va se distinguer de ses concurrents ?
La solution réside dans plusieurs mécaniques de gameplay uniques qui différencie Towa des roguelikes classiques.
Mais alors est-ce que ça marche ? On va voir cela tout de suite !
Towa and the Guardians of the Sacred Tree, quand la lumière affronte les ombres de Magatsu
L’intrigue débute dans le paisible village de Shinju, protégé par un arbre sacré et sous la bienveillance de Towa, figure quasi divine. Cependant, un mal ancien, Magatsu, menace de corrompre ce monde. Suite à un événement déclencheur, les gardiens se retrouvent dispersés ou bannis, et vous devez les retrouver, les associer, et les guider dans des missions pour affronter les généraux de Magatsu, purifier la corruption, et restaurer l’équilibre. Classique et un peu longuet dans sa narration.
La narration entre les runs, contrairement à un rogue like classique, où après une run, on en commence immédiatement une autre afin de se venger, mais aussi de prier pour obtenir un meilleur loot.
Dans Towa, ces moments de pause servent à privilégier l’émotion, en effet entre les missions, on souffle, on en apprend plus sur les habitants de Shinju, on crafte, on dépense ses cristaux dans l’amélioration de ses capacités, statistiques ou armes. Il y a un vrai moment de flottement entre deux runs, qui peut déplaire, mais parfois bien nécessaire pour se reposer après des combats acharnés.
Notez également que durant une run, vous allez pouvoir en apprendre davantage sur les relations entre vos personnages, ces moments permettent de découvrir des histoires personnelles. L’idée que chaque run ne soit pas juste un défi, mais aussi une pièce du récit global, qui avance au gré de vos victoires, et souvent de vos défaites est une vraie prouesse (même si cela peut être son plus gros défaut). Il faut accepter ses pauses forcées alors que parfois, on veut seulement de l’action
Un système de combat original à deux personnages
Le gameplay de Towa and the Guardians of the Sacred Tree combine plusieurs mécaniques assez classiques du roguelite, mais aussi des éléments originaux.
Les rôles de Tsurugi + Kagura
À chaque départ en mission, vous choisissez deux personnages parmi les huit gardiens : un Tsurugi (qui signifie épée en japonais), est le personnage qui manie une épée, un combattant au corps à corps et un Kagura (signifie bâton en japonais), est unmage ou lanceur de sorts, plus orienté soutien ou magie à distance. Chaque personnage peut être utilisé dans les deux rôles.
À vous de trouver votre combinaison idéale afin de progresser plus facilement dans certaines zones et de vous faciliter la tâche face au Boss de la zone.
Le Tsurugi est le personnage que vous contrôlez directement ; le Kagura, lui, se déplace avec le Tsurugi, suit ses mouvements, mais vous pouvez aussi le contrôler dans certaines situations.
Chaque personnage a ses propres compétences, ses statistiques, ses armes, etc. En mission, vous devez jongler entre les attaques physiques du Tsurugi, et les sorts/dons du Kagura. Protéger les deux personnages est essentiel, car si les deux perdent tous leurs points de vie, la mission est terminée.
Progression et boucle roguelite
Les donjons (ou missions) consistent en une succession de salles remplies d’ennemis, parfois de mini-boss, d’obstacles, de pièges. En terminant une salle, vous obtenez des récompenses : ressources, argent, cartes d’amélioration, etc.
Après chaque run, réussie ou non, vous revenez au village de Shinju. C’est le hub central : vous y améliorez vos personnages, rencontrez des PNJ, faites forger des armes débloquez des capacités au Dojo, activez des « Grâces » qui influenceront vos futures aventures.
Concernant la forge, ce n’est pas seulement un menu passif. Il y a des mini-jeux en QTE pour fabriquer ou améliorer vos armes. Tout en ayant la possibilité de choisir ses composants, ses attributs, etc. Ces décisions (forme de l’arme, statistiques, effets) influencent réellement le style de jeu. Mais ces mini-jeux se veulent répétitifs et avec peu d’intérêt sur le long terme.
En parallèle, le village évolue avec vos succès ou vos échecs : les liens entre les personnages se tissent, de nouvelles quêtes secondaires s’ouvrent, des bâtiments s’améliorent, la forge, elle aussi, devient plus puissante. Je vous recommande fortement de parler avec tous les habitants, car ceux-ci seront vous récompenser avec des ressources.
2e conseil, allez pêcher ! Les poissons se vendent aux pêcheurs contre des ressources.
Difficulté, défi et balance
Le jeu peut être exigeant : les ennemis et les boss ont parfois des pics de difficulté assez marqués. Certaines attaques demandent de sacrés réflexes, afin de vous garantir une esquive avec vos deux personnages. Le fait de devoir surveiller deux personnages augmente la tension, surtout lors d’attaques de zone qui peuvent être dangereuses, voire fatales si votre Kagura est mal positionné.
Heureusement, il existe un mode de difficulté “histoire”, qui rend l’expérience plus accessible. Oui, Towa n’est pas un jeu purement pour les masochistes, même si le défi reste présent.
Stratégie et personnalisation
Le choix du duo Tsurugi-Kagura est clé : certains se complètent mieux que d’autres selon les styles de combat, selon les capacités magiques du Kagura, selon les armes du Tsurugi.
C’est là toute la profondeur de Towa, choisir ses combattants en fonction de leur synergie, améliorer leurs stats, créer des armes sur mesure pour accentuer leur force ou diminuer leur faiblesse, choisir ses bonus d’avant run. Une très bonne idée qui empêche de poser son cerveau et d’enchainer les salles.
Chaque run est un tableau vivant à explorer
L’univers visuel est l’un des points à saluer : les personnages, les décors, les effets, bénéficient d’une esthétique soignée. On sent une influence de l’art japonais traditionnel, notamment dans les motifs, les environnements, la manière de représenter la nature, les éléments mystiques, etc.
Le style graphique, dessiné à la main, est très coloré, et propose des environnements variés, composé de végétation luxuriante, mais aussi de zones corrompues par le mal, ce qui donne un contraste visuel fort entre ce qui est pur (le village, les sanctuaires) et ce qui est menaçant.
La bande originale est composée par Hitoshi Sakimoto (connu pour Final Fantasy Tactics, Vagrant Story, etc.). Sur le papier, cela semble être une bonne nouvelle au vu de la qualité des titres cités.
Sa musique accompagne bien les moments calmes (retour au village, dialogues, repos, forge) et les moments de combat ou de tension avec des thèmes plus dynamiques ou inquiétants, renforçant l’atmosphère mystique et épique. Toutefois, même si tout est très cohérent, il n’y a pas de musique qui sort du lot et que je retiens.
Un voyage mystique imparfait
Towa and the Guardians of the Sacred Tree est un roguelite ambitieux qui réussit à marier narration, défi et esthétique de manière souvent très convaincante. Si vous aimez les estampes japonaises et les roguelites, alors TOWA peut vous plaire.
De plus, on n’est pas sur un roguelike classique, car le fait de contrôler un duo (combattant + mage), de forger vos armes, de renforcer les liens dans un hub narratif, tout cela offre une grande profondeur de gameplay plutôt original.
Toutefois, le jeu n’est pas parfait, des dialogues longuets, des QTE à la forge discutable sur la longueur des décors répétitifs, des pics de difficulté mal calibrés, ou des imprécisions dans le ressenti de certaines armes ou compétences peuvent parfois nuire au plaisir — mais dans l’ensemble, l’expérience reste gratifiante.
Si vous cherchez un jeu où l’esthétique, l’histoire, et le gameplay s’entrelacent, ce titre est fortement recommandé. Si en revanche, vous préférez un gameplay très fluide, sans accrocs, ou un style purement action, sans beaucoup de narration, vous pourriez ressentir des frustrations et devriez-vous vous retourner vers Hadès…
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