Voici le test de Saga of Sins sur Switch, un jeu d’action aventure 2D développé par Bonus Level Entertainment et édité par Just for Games. Le clerc Cecil rentre dans son petit village de Sinwell après avoir combattu lors des croisades. Malheureusement, les lieux sont ravagés par la peste. Son origine ? Les habitants de Sinwell ont cédé aux sept péchés capitaux. Son maitre Ulric lui donne alors la lourde tâche de les vaincre en utilisant un pouvoir bien particulier. Cecil peut pénétrer, sous la forme d’un démon, l’esprit des malheureux et y récolter les fruits défendus de l’Arbre. Une quête pour le salut des siens qui risque de secouer le clerc en le questionnant sur sa propre foi.
Sinwell, le village de pêcheurs
Sommaire
Dans Saga of Sins, vous contrôlez Cecil alors qu’il évolue dans les rues de Sinwell. Si au départ, vous n’aurez accès qu’à l’église et au marché du village, les nouveaux écrans se débloquent au fur et à mesure que vous nettoyez les péchés de vos concitoyens. C’est sous forme humaine que le clerc déambule et interagit avec son entourage. Cependant, vous vous apercevrez vite que la majorité des interlocuteurs souffrent d’un des péchés capitaux. Ainsi, vous devez plonger dans leur esprit pour combattre les démons qui y habitent. On comptera deux pécheurs et un boss par péché capital, pour un total de 21 pécheurs en tout.
Néanmoins, toutes les âmes ne sont pas corrompues et vous rencontrerez des âmes innocentes qui feront office de petit puzzle plutôt que de niveaux entiers. Et justement, nous allons nous pencher sur les phases d’action du titre.
Saga of Sins, au cœur de la folie
C’est sous la forme de démon que Cecil plonge dans l’esprit des pécheurs. Au départ, Ulric vous offrira un morceau de vitrail pour réparer le premier vitrail de l’église. Chacun des vitraux, une fois restauré, donne accès à une transformation. La première accessible est celle en loup-garou qui permet d’envoyer des projectiles, mais également de hurler pour faire apparaitre des zones secrètes. Par la suite, vous aurez par exemple accès à la gargouille qui crache des flammes, très efficace contre les ennemis volants et utile pour bruler des obstacles. Étant donné que vous pouvez changer de forme à la volée, l’expérience rappelle Wonder Boy : The Dragon’s Trap dans le genre.
Une particularité commune à toutes les transformations : tous les trois ennemis vaincus, votre jauge de mega sprint se remplit et une fois disponible, vous aurez accès à un dash dans n’importe quelle direction, qui vaincra tous les ennemis sur le passage et doublera les gains en monnaie.
Le but de chaque plongée dans la psyché sera de traverser le niveau, éviter les obstacles et atteindre le fruit défendu qui vous attend à la fin. Si les premières expériences seront relativement simples, le challenge va se relever en apportant des variantes, que ce soit avec des plateformes volantes, des clés à trouver à tous les coins des niveaux ou encore en combattant le boss du péché en question.
Ces affrontements varient du simple attaque/esquive à la course poursuite semée d’obstacles. Rien de véritablement bloquant, mais certains d’entre eux représenteront un challenge un peu plus relevé.
Une évolution comme on aime
En parcourant les esprits, vous ramasserez de nombreuses pièces. Cet argent aura pour unique but de renforcer Cecil. Auprès des statues présentes dans le village et dans sa chambre, vous accédez à l’arbre de compétence, somme-toute très simple. D’un côté, des cases d’augmentation de vie, de quantité de mega sprint. De l’autre, les améliorations de transformations. Davantage de projectiles, une flamme plus longue, etc. Il faudra parcourir et re-parcourir les niveaux pour récolter assez de monnaie pour obtenir la totalité de ces bonus.
Une identité visuelle unique
Ce qui frappe d’emblée, c’est le design atypique du monde dans lequel vous évoluez. En effet, la direction artistique s’est tournée vers l’œuvre de Hieronymus Bosch, un peintre hollandais spécialisé dans les peintures médiévales et l’art du vitrail. C’est un monde de vitrail que vous parcourez. Cela se répercute sur l’aspect des personnages et des ennemis. Par exemple, ces derniers se brisent progressivement à chaque coup reçu et les boss explosent en morceaux.
Les environnements quant à eux sont en lien avec le péché en question. Les décors de la gourmandise sont riches en nourriture tandis que dans les niveaux de l’avarice, il faut faire attention à ne pas se noyer dans la mer dorée. Les décors sont ainsi cohérents avec les thématiques et sont suffisamment diversifiés pour ne pas avoir l’impression de tourner en rond dans les mêmes environnements.
C’est une bonne situation ça, clerc purificateur de démons ?
Saga of Sins est un jeu qui fait efficacement ce pour quoi il est pensé. Résolument orienté vers de l’action-arcade, on progresse dans des niveaux indépendants liés aux péchés capitaux et on s’amuse bien ! Nous n’avons eu de cesse de vouloir progresser pour débloquer de nouvelles transformations et pour voir le fin mot de l’histoire. Les complétionistes répéteront les niveaux pour récupérer la totalité des coffres cachés et plusieurs fins attendent les joueurs en fonction de certains choix. Côté visuel, on est sur de l’atypique, le thème principal restant les vitraux. On y adhère ou non, ce sera à l’appréciation de chacun. En bref, une petite réussite pour cette collaboration entre les Allemands de Bonus Level Entertainment et l’éditeur Just for Games !