[TEST] Rogue Legacy 2

Rogue Legacy 2, c’est le petit dernier de la lignée Rogue Legacy. Initialement sorti sur PC et Xbox, le rogue-lite n’allait plus tarder à pointer le bout de son nez sur la Switch. Et pour ainsi dire, ce descendant, développé par le studio canadien Cellar Door Games, embarque une quantité astronomique de nouvelles (bonnes) choses, tout en gardant le coeur du gameplay qui avait fait l’originalité : le système de succession et de traits aléatoires. Alors comment s’en sort-il dans la jungle de rogue-lite de grande qualité présents sur la console hybride de Nintendo ? Nous allons le découvrir tout de suite dans notre test de Rogue Legacy 2 sur Switch.

Vos premiers pas font office de tutoriel pour vous familiariser avec les quelques mouvements à disposition. Et puis vous tombez dans le donjon que vous allez faire et refaire pendant toute la partie. En parlant de mouvements, votre personnage peut faire les actions classiques comme sauter ou attaquer. En fonction de sa classe, il aura une compétence spéciale différente et une magie aléatoirement attribuée. Énormément utilisé, le coup de pied vers le bas vous permettra de rebondir sur les ennemis ou sur les lampes pour traverser des champs d’obstacles ou pour atteindre des zones en hauteur. Et puisque Rogue Legacy 2 est un rogue-lite couplé à du metroidvania, vous tomberez régulièrement sur des héritages, à savoir des compétences de terrain qui ouvriront de nouveaux horizons. On peut penser par exemple aux ailes d’ether qui offrent un double saut, ou encore aux bottes d’écho qui permettent de rebondir sur des éléments spécifiques.

Ceci étant maintenant évoqué, concentrons-nous sur le donjon. Contrairement à d’autres titres où vous recommencez vraiment depuis le début, Rogue Legacy 2 par son côté metroidvania va conserver une partie de votre progression. Ainsi, les boss vaincus et les téléporteurs débloqués sont conservés, vous n’avez pas à refaire toutes les zones à chaque run pour terminer entièrement le jeu. Surtout que le but est clair d’entrée de jeu. Vous devez vaincre six estuaires, les maitres des six zones, afin de débloquer la porte dorée présente juste à l’entrée du château. Pour ainsi dire, ce ne sera clairement pas de la tarte carte, car chaque biome a ses spécificités, ses ennemis et pièges toujours plus tordus pour vous nuire gravement.

Pendant votre exploration, vous tomberez sur différents types de salles. Certaines offrent des reliques aux pouvoirs vastes et variés. D’autres renferment des coffres féériques, moyennant un petit défi. Par exemple, il faudra éliminer tous les monstres sans se faire toucher, ou encore réaliser l’énigme sans sauter une seule fois. La difficulté de ces salles est malgré tout proportionnelle à la récompense qui en général est une rune. Nous y reviendrons en détail plus tard. C’est également en vous promenant que vous tomberez sur différentes parties du lore cryptique qui constitue l’histoire. Pas vraiment de quoi dessiner un monde complexe comme dans un Hollow Knight, mais il est toujours agréable de lire ces petits textes pour comprendre ce qui a animé les différents personnages de l’histoire.

Concentrons-nous maintenant sur les différents aspects qui se déroulent avant une run. À la mort d’un personnage, vous allez devoir choisir parmi trois héritiers. Les classes sont aléatoires parmi quinze classes au total, en fonction de celles que vous avez débloquées (nous avons particulièrement apprécié les cuisiniers et les pistoliers), les traits également. Les traits, ce sont des passifs, parfois uniquement bénéfiques, parfois avec un malus compensé par un autre effet bénéfique et parfois totalement loufoque. Avec le trait “nanisme”, un héritier sera tout petit, à l’inverse du trait “gigantisme” où il sera énorme. Le “daltonien” verra le monde en noir et blanc tandis que le “vegan” se blessera en mangeant de la viande. Le truc génial, c’est aussi que la première fois que vous verrez un trait, vous n’aurez pas sa description. Ce système vous incite clairement à expérimenter et sélectionner n’importe quel personnage pour en découvrir toutes les spécificités.

Une fois le personnage choisi, place à la construction du manoir qui est en réalité un très gros arbre de compétence. En débloquant les cases, le bâtiment prendra forme en fond. C’est ici que vous débloquez toutes les fonctionnalités du jeu. Cela va du bonus de force à l’apparition du forgeron, en passant par une nouvelle classe et aussi à la quantité d’or que vous pourrez conserver grâce à un coffre parlant. Le coût des améliorations est proportionnel à votre niveau, si bien que plus vous améliorerez votre manoir, plus il vous en coutera en pièce d’or.

Maintenant les constructions terminées, allez vous promener sur les quais. C’est ici que se trouvent les différents marchands. Le forgeron donne accès à des équipements dont vous aurez trouvé les plans. L’enchanteresse quant à elle donne accès à des runes qui offrent des bonus supplémentaires. Seulement, autant pour les équipements que pour les runes, vous êtes limités en poids et en capacité runique, des statistiques à améliorer dans le manoir pour pouvoir porter plus de choses !

Abordons à présent deux PNJ marquants. D’un côté, l’architecte permet de conserver l’aspect du donjon précédent, moyennant finance. Idéal si vous avez par exemple trouvé l’emplacement de la salle du boss et que vous désirez y retourner immédiatement, sans avoir à vous casser la tête à ré-explorer et redécouvrir la carte d’une zone. Nous déconseillons l’utilisation à outrance, car à chaque mort, le coût des services de l’architecte grimpe de 20% jusqu’à devenir franchement trop cher.

Enfin, vous aurez accès à un bâtiment dans lequel vous allez relever des défis cicatriciels. Le challenge est de taille, allant d’une course contre-la-montre pour casser des cibles à des combats contre plusieurs boss à la fois. Un boss vous a donné du fil à retordre ? Allez en affronter deux maintenant ! Ces défis ont un intérêt, car en les réussissant, vous obtenez des âmes, encore une monnaie pour une autre boutique qui offre des bonus tout aussi intéressants que le reste.

Une fois prêt, allez voir Charon sur sa barque, en lui donnant tout l’argent que vous possédez. Et oui, vous commencez chaque run en vous vidant les poches, d’où l’intérêt du coffre parlant qui permet de faire quelques économies. Mais donner de l’argent à Charon vous sera bénéfique, car une amélioration du manoir fait qu’il vous offre des bonus de statistiques permanents en fonction de la quantité totale de sous que vous lui avez donné jusqu’à présent. Quand je vous dis qu’il y a des mécaniques PARTOUT dans Rogue Legacy 2…

Est-ce que Rogue Legacy 2 est à la hauteur de son prédécesseur ? La réponse est incontestablement : Oui. Le titre a conservé sa particularité d’héritiers et a amélioré la formule, si bien qu’une fois la manette en main, il est difficile de la lâcher. La quantité des améliorations est telle qu’il vous faudra beaucoup de temps pour tout débloquer. Quand on sait que le New Game plus va jusqu’à 100… Couplez à tout cela, un défi tout de même présent, que ce soit en donjon ou face aux boss, et vous obtenez là un des meilleurs rogue-lite de la Nintendo Switch.