Persona 5 Strikers est la suite directe de Persona 5. Traduit en français, comme Persona 5 Royal, il est vendu en standalone. C’est-à-dire que vous n’avez pas besoin du premier jeu pour y jouer. Cependant il est fortement recommandé d’avoir déjà joué à Persona 5 pour savourer cette suite directe où tous nos protagonistes préférés sont bien présents.
Persona 5 Strikers la suite directe
Sommaire
Dans Persona 5 Strikers vous allez parcourir le Japon de ville en ville, découvrir de nouveaux paysages et au passage quelques étapes culturelles et spécialités culinaires de nombreuses villes. Féru·es de Japon vous allez être servi·es !
Cependant on n’est pas non plus dans un DVD interactif de tourisme, les zones sont très restreintes, à seulement 2 rues avec beaucoup de restaurants et de magasins pour faire des emplettes. De même que la durée de jeu : il vous faudra entre 30h en suivant uniquement l’histoire principle et 50h pour en venir à bout à 100%.
La touche Omega Force
Si vous comptez acheter le titre et souhaitez avoir toutes les surprises des modifications apporté au titre, ne lisez pas les paragraphes suivant qui expliquent au détail les changements opérés. Si vous n’aimez pas les surprises et préférez être sûr·e de votre achat vous pouvez continuer.
Le système de combat
La première chose qui frappe dans Persona 5 Strikers c’est le nouveau mode de combat. Habituée à du combat, au calme, réfléchi dans Persona 5 Royal, me voilà en entrée de jeu dans un tourbillon de coups de poings, d’armes de poings, de sorts, de Personae autant bien ennemies qu’alliées. Des ennemis partout, des sorts partout, des animations FX partout… Mais va retrouver ton personnage là-dedans ! Je me suis crue dans Fall Guys mais en clairement plus énervé.
J’étais donc vraiment déroutée au début. Puis j’ai trouvé ça sympa, je me suis dit bon, un système de combat à la Dynasty Warriors sur les zones ouvertes pourquoi pas, ensuite je retrouverai sûrement le système de combat au tour par tour lors de boss. Et bien non… Lors des combats de boss ou d’ennemis nommés plus puissant, vous avez la possibilité d’utiliser quelques accessoires du décor sur une zone prédéfinie pour donner quelques avantages de combats. Balancer des projectiles ou encore faire exploser des éléments du décor. Non négligeable, ils permettent de faire un peu de ménage ou d’entamer le boss.
Mais, voilà, avec un système de combat Hack’n Slash, il faut aller taper du boss directement et c’est carrément impressionnant.
Là où, au tour par tour, les boss n’étaient que des sacs à PV, bien sûr en réfléchissant à la meilleure stratégie pour lui faire mal et en suivant bien ses points faibles, dans le nouveau système de combat de Persona 5 Strikers c’est un bordel sans nom.
Musou une sous-catégorie du Hack’n Slash
Pour parler un peu genre de jeu sorti des sentiers battus, voilà le sous-genre Musou tiré du titre Shin Sangoku Musou sur Playstation 2 à l’an 2000 sur un pari de Sony alors que les consoles beaucoup plus puissantes, permettaient déjà d’affiche un très grand nombre d’ennemis à l’écran.
Grâce à Persona 5 Strikers et à Scouloffensru, j’ai appris un sous-genre que je connaissais dans les faits, mais pas vraiment dans l’appellation ni son origine.
En combat à la Musou dans Persona 5 Strikers, on a le temps de fouiller dans les objets, de voir quelle Persona irait bien avec tel pouvoir pour faire mal au boss, prendre le temps de soigner les coéquipiers. Mais honnêtement, mon cerveau est en mode épileptique et je ne peux pas être dans un mode où je me pose pour réfléchir dans l’action. Je ne peux pas mélanger deux actions de combats complètement différentes.
Alors que dans Persona 5, je prends le temps de bien tout analyser pour faire le plus mal et n’utiliser les objets que pour faire retrouver les PC à mon groupe, dans Persona 5 Strikers, je n’ai fait qu’acheter des objets de soins et de PC et je les ai utilisés en plein combat.
Clairement pas convaincue donc par ce système de combat, je préférai le système au tour par tour ou au moins j’aurai aimé avoir le choix comme dans Dragon Age Acquisition, on peut peut-être espérer une mise à jour qui va dans ce sens, ou un prochain titre orienté « combat pépouze ».
Les liens entre les personnages
Alors que dans Persona 5 on était habitué·es à prendre des rendez-vous et faire des activités avec nos comparses préférés, dans Persona 5 Strikers c’est une jauge de groupe qui augmente à chaque activité en duo ou en groupe. Les liens évoluent pour arriver à débloquer des compétences d’aide en jeu. Les aides rassemblent absolument tout, de PV max pour chaque perso, aux compétences des Persona améliorées, plus d’argent à la fin des combats ou encore plus d’efficacité lors d’utilisation des objets. La liste est longue et chaque aide sera à débloquer avec un système de points récupérés.
Les palais prisons
Quelques changement aussi au niveau des palais, puisque ce sont maintenant des prisons que vous pouvez parcourir et reparcourir à votre guise. Toutes les requêtes mèneront à des missions dans les différentes prisons auxquelles vous pourrez accéder autant de fois que vous le souhaitez. Les quêtes ne sont plus de simples missions secondaires impliquant des PNJS, mais des missions avec un certain intérêt puis qu’elles débloqueront de nouvelles armes, augmenteront de l’xp et d’autres utilités.
Mon souci contrairement au Métavers est que certaines quêtes ne sont pas simple ni à comprendre ni à trouver. Ça devient plus au final, du farming de combat que des mini-histoires impliquant 2 PNJS lambdas. Je trouve ça dommage pour les personnes qui comme moi n’aiment pas les combats, on se retrouve à farmer pour pouvoir augmenter l’xp ou avoir du meilleur matos.
Que vaut réellement Persona 5 Strikers ?
On manque un peu de cohérence : au début les personnages se retrouvent alors qu’on comprend qu’ils n’ont pas beaucoup échangés durant les 6 derniers mois et ensuite on retrouve une cohésion de groupe comme s’ils ne s’étaient jamais quitté. J’aurai aimé une intro un peu plus développée en en apprenant plus sur les activités individuelles de chacun.
Ceci dit le voyage est une formidable idée, et on y retrouve tout l’humour qui caractérise les personnages et la franchise. On remet très vite les pieds dedans tant sur le déroulé des faits, les actions arrivent comme on les attend et on devine assez tôt les intentions des nouveaux personnages et leur implication dans l’histoire.
Quelques scènes font clairement écho à des événements passés et on oscille entre nostalgie et déjà-vu.
En conclusion
Ceci dit, l’ensemble de l’histoire reste bien pensée et amenée, il est très agréable de retrouver des personnages appréciés et d’en découvrir de nouveau. Pour moins de 50h, voire 30 heures si on se concentre sur l’histoire principale, on passe un moment agréable sans pour autant entrer dans des conversations trop longues entre les protagonistes.
Persona 5 Strikers est disponible sur PS4 et Switch