Si vous suivez bien le blog, vous savez déjà que j’adore les jeux japonais en général. Souvent parce que ce sont des ovnis, les novel games, les nonary games, des jeux à énigmes, j’adore. Ils n’ont pas leur pareil et ça change vraiment des triples A. Avec Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo, je suis encore une fois bien servie !
Il y a de l’horreur, mais franchement le jump scare se gère, c’est plus du mystère basé sur des légendes japonaises, dont je n’avais jamais entendu parler.
Des personnages variés qu’on découvre au fil du jeu. On pense comprendre quelque chose et en fait le jeu nous mène en bateau, guidé par un narrateur plutôt bienveillant qui essai de nous guider lorsqu’on meurt un peu trop. Parce que oui, on meurt…
Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo
Sommaire
Une histoire où tout est à démêler
D’habitude, lorsqu’on découvre un jeu, il y a un minimum de contexte à l’histoire. Quel personnage vous incarnez, quel est ou sont les personnages devant vous, où vous vous trouvez et pourquoi. Dans Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo, vous allez au fil du jeu débloquer des histoires sur les lieux, en découvrir plus sur les personnages. Aussi ce qui les animes dans leurs actions.
Je m’attendais à un jeu plutôt linéaire, à découvrir les mystères un par un. J’avais tout faux ! Le jeu nous met dans la peau de Shogo Okiie pour le meilleur ou le pire des autres protagonistes. En effet, ne comprenant ce que je devais faire qu’un peu plus tard dans le jeu, j’ai malheureusement tué certaines personnes. Et même, je ne savais pas, avant d’avoir fini une première fois le jeu, que j’avais tué des personnes importantes !
On pourrait croire que le narrateur qui nous accueille se joue de nous, mais il est plutôt bienveillant et explique sans plus que nécessaire ce que l’on doit chercher. Il faut réfléchir, ce n’est pas simplement un die and retry sur les choix de dialogues, il y a des subtilités réellement bien pensées que je n’avais plus retrouvée depuis le premier Metal Gear Solid sur Playstation. Et normalement, si vous y avez joué à l’époque, ça devrait déjà vous mettre la puce à l’oreille sur la subtilité en question !
Le jeu est bien construit avec plusieurs branches de l’histoire. Chaque branche nous amène à un point pour en découvrir plus sur chaque personnage. L’histoire s’entremêle, et des personnages complètement inconnus s’avèreront être des protagonistes très important dans le déroulement et la compréhension de l’histoire. Je ne spoile rien, il n’y aurait plus d’intérêt, je m’en tiens donc au fait des débuts du jeu, mais croyez-moi, pour tout fan de novel game à l’histoire très bien ficelée, c’est une pure pépite.
Le gros point négatif que je soulève, c’est que le jeu n’a aucun doublage en français, alors que le site officiel a été traduit depuis le début. Peut-être un manquement sur le timing de sorti ? J’espère que la faute sera corrigée pour que le plus grand nombre puisse en profiter.
Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo, des légendes à une géographie bien réelle
Des légendes au jeu
L’histoire se base sur des légendes urbaines qui bercent l’horreur et les mystères du folklore japonais. Souvent ce sont des esprits, ou des morts qui tentent de piéger ou d’aider les vivants. Depuis l’ère Edo, ces légendes ont subsisté et même si on parle aujourd’hui de Sumida, le changement de nom de la région n’a pas impacté la puissance des mystères qui y sont nés.
Le jeu situé dans le temps à l’ère Showa, à l’aube des années 90, met en avant toute une série de mystères. Des personnes remettent au goût du jour ces légendes qui racontent qu’après avoir récoltés des âmes dans un objet ensorcelé, on pourrait ramener un être cher à la vie.
Seulement, au prix de combien de victime ? Des protagonistes qui sembleraient innocents, mais qui joueraient aussi à ce jeu dangereux ?
Les personnages défilent et à chaque événement, la suspicion se renforce. Quelle réponse choisir ? Que va-t-il en découler ? Est-ce le bon choix ? Parfois, on pensera que c’était un mauvais choix, mais le jeu nous permet de sauter d’un chapitre à l’autre sans devoir tout recommencer, pour déceler tous les mystères.
Et pour cela, ce qui pourrait être un jeu de piste casse-tête avec plusieurs sauvegardes, en devient un formidable terrain d’exploration libre et passionnant à suivre.
Sumida
Les légendes sont très présentes dans chaque lieu. Dans les histoires, les lieux sont très clairement décrits, si bien que les créateurs du jeu en on fait une pièce maîtresse pour le décor. Chaque nouveau dossier débloqué, y compris sur les alentours de la région, aura droit parfois à une carte d’époque. Avec les noms des ponts, parcs et autres quartiers. Un travail colossal a été réalisé pour certains décors. En collaboration avec le musée local de Sumida et l’association touristique, des prises de vue en 360° ont été réalisées. Si bien que dans le jeu, lorsqu’on peut tourner sur soi-même à 360° c’est le vrai décor qui est présenté. Même avec la surcouche en 2D très graphique, la réalité de la retranscription des lieux est très immersive. Et on se plaira à lire quelques détails supplémentaires sur les lieux et la légende qui s’y rattache, malheureusement pour nous en travaillant un peu son anglais…
Une ambiance qui tient la route dans Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo
Tout se dévoile dans la suite, un autre gameplay, des protagonistes qui savent user de leur humour dans cette ambiance pesante et une playlist de musiques qui s’avère bien plus variée que ce que je ne pensais. On en revient à un style bien japonais de récompenser les personnes qui s’acharne sur un jeu et qui lui laisse le bénéfice de la découverte. Ce n’est pas en jouant 2 heures sur ce jeu que vous vous en ferez une vraie idée. Mais au bout d’une quinzaine d’heures, vous serez totalement fan des personnages qui s’avèrent tous plus attachants à leur façon qu’il n’y paraît.
Conclusion
Je ne peux que vous recommander Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo. C’est de toute évidence avec un jeu auquel vous n’avez pas déjà joué. Une ambiance, une histoire qui tient en haleine, des protagonistes tous différents, mais qui jouent leur rôle à la perfection. Il n’y a pas de doublages, la musique joue donc un rôle important également pour l’ambiance qui s’y fait ressentir. Je ne pensais pas qu’elle serait si variée finalement. Une bonne quinzaine d’heures de jeu où il faut beaucoup lire, y compris dans les dossiers que vous dévoilez à chaque rencontre. Si vous aimez les jeux du style cités en début d’articles, ce jeu est aussi fait pour vous à un prix plus que raisonnable.