Nobody wants to die - cover

[TEST] Nobody wants to die

Nobody wants to die est un jeu narratif qui se déroule dans un New York des années 2329, avec ses voitures volantes et ses enseignes en néons. L’humanité a trouvé la solution à l’immortalité : se transférer d’un corps à l’autre. Comme toujours, les plus riches ont accès aux meilleures “enveloppes” tandis que les plus pauvres peinent à rembourser leurs corps. En effet, dès 21 ans, votre corps ne vous appartient plus, c’est une propriété de l’État dont il faut prendre soin ! Le jeu tire ses inspirations des films noirs ou encore, par sa thématique, des récits de science-fiction tels que Carbone modifié de Richard Morgan ou encore l’indétrônable 1984 de Georges Orwell.

Nobody wants to die - La tête de la statue de la liberté est au sol
Un New York futuriste
Jeu : Nobody wants to die Genre : Aventure Studio : Critical Hit Games Editeur : Deep Silver Date de sortie : 17 juillet 2024 Plateformes : PC Windows, PS5, Xbox Series PEGI 18 Prix conseillé : 24,99€ solo Testé sur : PS5 (Clé fournie par l’éditeur)

Vous incarnez James Karra, ancienne star de baseball reconverti en policier. Dès le départ, on sent le cynisme du personnage face à la société, mais surtout, on comprend qu’il se trouve dans un corps en mauvais état qui nécessite des médicaments réguliers pour éviter désynchronisation et hallucination.
L’agent se voit donc attribuer une enquête aux côtés de Sara Kai, son officier de liaison qui l’assistera à distance depuis son oreillette. Le désavantage de ce genre de jeu, c’est qu’on ne peut pas trop parler de l’intrigue vu que c’est le cœur du sujet. Sachez juste qu’à partir d’une enquête, les personnages vont tirer une ficelle qui dévoilera progressivement la face cachée de l’iceberg.

Ce qui est frappant dès les premiers instants, c’est la qualité de la photographie. Les environnements sont beaux malgré la lumière terne qui les éclaire. Ce futur n’a rien de gai, et on nous le fait savoir. Les ruelles sont sales, les gens peines à survivre. James évolue parfaitement dans cet univers, personnage complètement désabusé qu’il est. Dans ce monde, on voit du Blade Runner, du Cyberpunk, bref, tous les ingrédients pour fabriquer un futur dystopique cohérent.

Un jeu narratif avec des choix qui ont des conséquences ?

Passé ce constat, c’est ensuite la mise en scène qui est appréciable. C’est simple, on est devant un film tourné à la 1ʳᵉ personne. Les animations sont fluides, les doublages anglais sont convaincants. Le joueur incarne James et peut donc faire des choix de dialogue. Même ces derniers sont indiqués comme ayant des conséquences, nous n’avons rien constaté de réellement marquant durant nos différentes sessions de jeu pour voir les différentes fins. En somme, la majorité des choix sont anecdotiques et seuls certains façonneront une fin différente, et finalement, c’est bien dommage.

Une enquête dirigiste


Ce qui renforce l’aspect film interactif, c’est que même lorsque vous êtes en phase d’enquête, vous êtes dirigés. L’enquête ne partira que dans une seule direction. Pour vous aider, différents outils parmi lesquels il est possible d’alterner par le biais d’une roue à sélection rapide. Seulement, cette dernière est totalement inutile, car en appuyant sur X face à de nouveaux éléments, James sortira automatiquement le bon outil, réduisant définitivement le joueur à simple exécutant.
Parmi les outils, vous n’en aurez que trois :

  • la lampe à UV pour repérer les taches de sang et suivre leur trainée
  • la caméra à rayon X pour voir à travers les murs des tuyaux ou encore la trajectoire de certains tirs
  • le meilleur pour la fin : le reconstructeur. Ce dernier permet de reconstituer une scène, très utile par exemple pour enquêter sur un meurtre. Ainsi, à force de naviguer dans la scène, d’avant en arrière, vous distinguerez de nouveaux indices qui donneront la possibilité de combler tous les trous et ainsi revoir des évènements passés dans leur intégralité.

Le reconstructeur est clairement une grosse réussite, tant visuellement qu’en termes de gameplay. Dommage finalement qu’on soit encore et toujours dirigés. Finalement, on retourne sur l’emplacement jaune de la ligne de temps du reconstructeur, là où il y a une interaction possible.

Recouper des preuves pour aboutir à une conclusion

Passer les phases d’enquête, vous vous retrouverez dans votre appartement. Et là, une autre phase de gameplay peut avoir lieu. Sur un quadrillage, vous allez coupler des preuves pour répondre à des questionnements et ainsi atteindre une conclusion sur l’enquête actuelle. Bien qu’assez courte, cette phase est bien écrite. Vous pouvez coupler au pif tous les objets : à chaque fois James aura une remarque pertinente, bien plus personnalisée qu’un simple “je ne vois pas le rapport entre les deux”.

Nobody wants to die - Une rue sombre avec des ruines
Le futur n’est pas particulièrement accueillant

Nobody wants to die, une expérience qu’on aurait voulue plus brillante


Le titre développé par Critical Hit Games fait de très bonnes choses. L’univers est cohérent. Les interactions entre James Karra et Sara Kai apportent de la vie dans ce monde terne où notre propre corps ne nous appartient plus. Les phases d’enquête et d’analyses des preuves sont intéressantes et prenantes, mais tout est globalement dirigistes. On regrette de ne pouvoir prendre des initiatives, même pour l’utilisation des outils qui est tout indiquée. Les choix n’ont pour la majorité aucune réelle conséquence sauf pour d’ultimes actions qui dirigeront vers une des multiples fins. Le jeu se termine en 5h et peut se rejouer pour voir les différentes conclusions. Malgré ses défauts, c’est une expérience très plaisante, à partir du moment où on voit ça comme un film interactif.

Graphismes
10
Histoire
7
Bande son
7
Gameplay
6
Durée de vie
4
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Les +
Un univers prenant
Des doublages convaincants
Magnifique à l'écran
Les -
Un jeu très dirigiste
Peu de personnages avec lesquels interagir
On aurait aimé une enquête bien plus longue
6.8