Mato Anomalies se présente comme un jeu riche, au gameplay varié. Mais il ne s’arrête pas là, il aurait pu être une pépite avec plus de moyens. Ceci dit, il vaut le coup de la découverte.
Un mélange des genres
Sommaire
Vous incarnez un second personnage, celui dit principal d’ailleurs, Doe qui est un détective et qui va initier toute l’histoire. C’est lui qui fait le lien entre tous les personnages et qui va se balader dans les différents quartiers de la ville.
Entre novel game et combat au tour par tour, Mato Anomalies se base sur le même principe qu’un Persona ou plus exactement d’un Megami Tensei. C’est un style de jeu qui reprend le même principe où l’histoire avance dans une réalité et les questions se résolvent par des combats dans un métavers, nommé l’Antre dans Mato Anomalies. Souvent avec le personnage principal dans une autre forme, ou comme ici grâce à l’aide d’un autre personnage. Gram est défini comme un chaman dans le jeu, et il part exorciser les âmes en colère qui créent des troubles dans la réalité.
Un troisième gameplay vient s’ajouter à Mato Anomalies. Parfois, vous devrez soutirer des informations aux pnjs que vous trouvez. C’est là que Doe entre plus en jeu. Il possède des decks de cartes, que vous débloquerez au fil du jeu. Sur un système d’attaque et de défense, vous allez devoir combattre les démons du pnj, pour que celui-ci soit libéré et répondent à vos questions. L’histoire ne peut pas avancer sans passer cette étape.
Entre le jeu de carte et les combats. Mato Anomalies se révèle parfois bien difficile. Heureusement, il est possible de mettre le jeu en facile pour plus de simplicité. Par exemple, il n’y a qu’en mode facile que vous pourrez passer le jeu de carte si vous échouez au bout de 3 essaie. Je crois que ça m’est quand même arrivé 2-3 fois. J’y aurais passé beaucoup plus de temps avant de trouver le bon deck et les bons combos de sorts pour faire le plus de dégâts.
Le principe est très intéressant si on veut s’y attarder, pour les personnes qui sont moins à l’aise avec le système de jeu qui veulent se concentrer sur l’histoire, pas d’inquiétude donc de ce côté-là.
Du combat à foison
Au niveau des combats, le mode facile change, je pense beaucoup la donne. Très tôt, dès le troisième chapitre, donc juste avant la moitié du jeu, les ennemis montent en puissance. Ils deviennent littéralement des sacs à PVs, les plus petits en combat de routine, peuvent atteindre les 4000 Pvs pour certains. Ce sont des mini-boss alors que vous avez juste fait un petit détour pour récupérer un peu plus de matos. Juste après, j’ai eu le plaisir de découvrir un boss avoisinant les 13 milles PV.
Du bon gros sac à PVs qui peu bien faire mal. Même si encore une fois, les développeurs d’Arrowiz pensent aux personnes qui n’aiment pas les combats, puisqu’il est possible de laisser le jeu s’en occupe comme dans Yakuza Like A Dragon. Il est quand même utile de suivre le combat et de reprendre la main lorsque c’est nécessaire.
J’ai eu la mauvaise idée de faire totalement confiance au jeu et je suis morte par deux fois en rencontrant le fameux boss de 13 milles PV. Le jeu peut faire du gros nettoyage rapidement, mais il est important d’avoir toujours les meilleures armes, le meilleur équipement, des potions de soin et au moins 1 ou 2 niveaux au-dessus de celui conseillé.
Pour récupérer du matériel, vous pouvez en acheter auprès des marchands. Honnêtement, c’est très cher, donc ce n’est pas la solution première. Lors de vos balades dans l’Antre avec l’histoire principales. Je vous conseille aussi fortement de faire toutes les quêtes annexes qui vous rapportent pas mal d’xp et de matos en plus de l’or. Elles sont très rapides et très utiles.
Avec les sorts de soins grâce à certains personnages qui jouent en soutien, vous ne penserez pas que les potions soient utiles. Vous pourriez avoir l’idée de les revendre pour vous acheter de meilleures armes. Ne faite pas ça ! Gardez-les au chaud et revendez plutôt les armes ou les équipements de bas niveaux qui ne vous intéressent pas.
Heureusement, il y a le métro
Dans Mato Anomalies, vous vous téléportez plutôt que vous ne marchez. Il y a un plan de métro avec tous les noms de quartiers, du moins les principaux et d’autre se débloquent au fil du temps. Une chose très pratique parce que bizarrement, les niveaux pour se déplacer dans la réalité, bien qu’ils soient très petits en superficie, peuvent vite être pénible pour se repérer, surtout au début. En haut de l’affichage du jeu, il y a des points d’importances avec des mètres pour afficher la distance. Très bien, me direz-vous, sauf que, parfois, tous les points et les métrages se chevauchent. Difficile alors de se repérer, surtout que même dans un quartier, il n’y a pas de carte supplémentaire, seul le plan du métro est affiché.
Heureusement les zones dans la réalité, ne sont pas très grandes, donc on a vite fait le tour si on se perd.
En revanche, chose déroutante et mal gérée : parfois les personnages se déplacent au gré de l’histoire. Parfois à la fin d’une cinématique, d’un dialogue, on se retrouve à l’autre bout de la map. Ça fait gagner du temps certes, mais parfois, c’est difficile de suivre. Pire, parfois lors d’une demi-second le jeu ré-affiche le lieu où on se trouvait pour repartir dans une cinématique. On peut ranger ça dans la partie des bugs mal gérés. Pas gênant en soi pour le gameplay, mais un peu troublant pour le confort des yeux si on y est sensible.
Un mélange de style graphique
Personnellement, j’aurais préféré tout un style bd, y compris pour les déplacements dans les différents quartiers. Et lors des combats, je trouve la 3D un peu dépassée. Il manque une couche pour un style graphique particulier, il fait trop lisse par rapport au travail du style des personnages. Dommage, il y a parfois dans le jeu beaucoup d’idées qui partent un peu dans tous les sens, comme si chaque personne de l’équipe avait eu une idée et que le studio la mette en place pour ne pas froisser.
Ceci dit, le jeu réserve aussi pas mal de surprise graphiquement parlant. Peut-être pour tuer la monotonie d’un novel game, je ne sais pas, mais ça reste intéressant.
Un travail de traduction parfait
Si vous avez suivi mon dernier article, j’ai testé aussi Paranormasight, un autre novel game, cette fois d’horreur qui malheureusement n’a pas eu de traduction. Cette fois niveau traduction en français, je suis servie dans Mato Anomalies. Je n’ai absolument rien à redire. Pas une faute, pas de phrases non traduites au milieu. Et même encore mieux, des jeux de mots, du langage adapté au style des personnages. Il y a par exemple un personnage qui est très brut et qui parle comme elle pense, toujours prête à partir au combat. C’est avec ses dialogues que je me suis le plus éclatée. On est sur un travail de traduction de haut niveau avec un jusqu’au-boutisme qui permet d’apprécier à fond un novel game. Donc un gros merci à l’équipe pour ça.
Et l’histoire dans tout ça ?
Au niveau de l’histoire, elle se passe dans une Mato en fin de vie, au bord d’un effondrement de la société, avec une lutte des classes très prononcée. Il y a les ultras-riches, les ouvriers et les rats des bas-fonds qui survivent autant qu’il le peuvent. Vous rencontrerai des personnages de tous bords et certains viendront rejoindre l’équipe.
Les chapitres mettent en avant certains personnages importants et l’équipe se construit au fur et à mesure. L’histoire est plutôt bien ficelée, même s’il faut parfois suivre l’intrigue qui va très vite sur les changements de décors comme je le disais précédement. Les dialogues entre les personnages sont amusant, on sent une osmose dans l’équipe qui se créé au fil des combats et des histoires. On peu aussi parler aux personnages ou même faire de petites quêtes annexes pour en savoir plus sur eux, je vous conseille de le faire. Pour l’intérêt des objets en récompense mais aussi pour en apprendre un peu plus sur les personnages et leur passé.
Mato Anomalies, tenter l’aventure ?
Ceci dit, avec sa traduction parfaite comme j’en ai rarement vu dans des novel game, Mato Anomalies se met en avant et pour une durée de vie entre 20 et 30 heures, ont peu attendre une petit baisse de prix lors des promos pour se laisser tenter. Même si on déteste les combats et les jeux de cartes, on peu le mettre en facile pour mieux s’en sortir et se concentrer sur l’histoire.