Luto est un jeu d’horreur psychologique développé par le studio indépendant Broken Birds Games. Basé sur l’île de la Grande Canarie, le studio espagnol fait ses débuts avec ce titre sombre et dérangeant comme il faut. Vous appréciez revivre le même jour et être enfermés dans vos pires cauchemars ? La suite est pour vous.
Sommaire
Luto, cauchemar sans fin
Le jeu débute dans un désert. Rien que des rochers à perte de vue. Vous faites quelques pas hésitants et les bandes noires en haut et en bas de l’écran s’agrandissent jusqu’au noir complet. Juste après, vous voilà dans une salle de bain face à un miroir brisé.
Vous comprenez que vous incarnez un dénommé Samuel ou Sam, qu’il est en plein déménagement, d’où la maison en désordre. Les jours passent et à chaque fois que vous tentez de quitter la maison, on passe au jour suivant. C’est là qu’on commence à se poser des questions. Cette boucle d’exploration est étrange. On se contente de recommencer inlassablement depuis la salle de bain, descendre l’escalier sous les commentaires d’un narrateur rappelant celui de The Stanley Parable. Des éléments du décor changent sensiblement, mais c’est tout.
Et enfin, une trappe dans la cave s’ouvre et on se retrouve… à nouveau dans la maison, mais dans d’autres pièces.
Ainsi est faite la progression dans Luto. Vous allez souvent vous retrouver dans des boucles infinies en apparence. À chaque fois, il faudra essayer de trouver l’action à réaliser pour vous en échapper et progresser plus loin.
Le titre traite de sujets psychologiques lourds tels que le deuil, la dépression, l’anxiété, le suicide, alors la suite ne s’annonce que plus sombre. La frontière entre le réel et l’imaginaire semble en tout cas plus fine que jamais.
Exploration labyrinthique et énigmes
Pour évoluer dans la maison, rien de bien sorcier. En vue à la première personne, vous pouvez marcher, « courir » (vraiment lentement…) et interagir en appuyant sur X. Et puis c’est à peu près tout. Pour le reste, il s’agira d’explorer les environnements tout en ayant un œil vigilant aux indices qui permettent de résoudre les différentes énigmes qui parsèment l’aventure.
Votre menu comporte tous les éléments ramassés, en plus d’un carnet de croquis qui disposent de nombreux dessins. Utiles ou non ? À vous de voir si ces derniers peuvent vous permettre de trouver un numéro de téléphone ou l’emplacement d’une clé, ne sait-on jamais. Ce qui est certain, c’est que le jeu ne vous prend pas par la main. Donc si vous bloquez sur une énigme, vous êtes partis pour tourner en rond longtemps dans la maison à la recherche du moindre post-it pouvant vous aiguiller vers le salut.
Il m’est arrivé de passer encore et encore dans les mêmes couloirs en tentant d’interagir avec toutes les portes, mais jamais trop longtemps, une chance pour ma santé mentale.
En-dehors des énigmes, le studio Broken Birds Games propose ponctuellement des petites variantes de gameplay que vous pourrez découvrir.
De l’horreur pas si effrayante
En commençant Luto, j’étais prêt à sursauter dans le noir, à être sous tension dans des environnements oppressants, poursuivi par une créature fantasmagorique. La réalité est sensiblement différente.
Déjà, le jeu n’abuse pas de screamer. Il n’y a pas une volonté constante de filer les chocottes au joueur. Non, ce sont plutôt les situations, la conscience qu’on est dans un environnement anormal qui nous mettra en stress. Cette mystérieuse voix rocailleuse au téléphone, ce silence assourdissant. L’ambiance y est. Car plus on avance dans Luto, plus le monde s’assombrit et devient inquiétant.
La lampe torche sera de plus en plus utile. Si on peut lui reprocher une chose, c’est de ne vraiment pas bien éclairer. J’ai eu en horreur certains niveaux dans lesquels je ne parvenais pas à me situer dans la pièce tellement il faisait sombre et que le labyrinthe n’en finissait pas.
![[TEST] Luto : une plongée dans les ténèbres de l'esprit humain 50 Luto - Couloir sombre avec une porte au bout](https://www.gamejima.fr/wp-content/uploads/2025/07/luto-couloir.jpeg)
Luto, un jeu qui nous hantera longtemps ?
Après les cinq heures passées à terminer Luto, j’en ressors avec un sentiment mitigé. Il faut tout d’abord mettre en avant que dans Luto, vous n’allez pas avoir des frayeurs à en avoir le palpitant qui convulse. L’horreur est plus situationnelle, plus dans l’atmosphère. La progression est classique avec très peu d’interaction possible. Et surtout beaucoup d’aller-retour, surtout si vous butez sur une énigme. Le rythme en devient assez inégal, d’autant plus que le grand final, assez réussi ceci dit en passant, se fait en ligne droite.
Le jeu a de très bonnes idées, de bons bruitages et une ambiance hypnotisante. Certaines des mises en scène s’avèrent intéressantes, le joueur se perd comme le personnage qu’il contrôle. La compréhension de l’espace n’a plus aucun sens dans l’univers dans lequel on évolue. Efficaces pour perdre le joueur, parfois presque trop à vrai dire. Personnellement, je n’ai pas tout compris alors que j’ai terminé le jeu, c’est pour dire…
Malgré tout, le titre se défend comme premier jeu pour Broken Birds Games et j’ai hâte de voir ce que le studio espagnol pourra nous proposer à l’avenir.

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