Il y a des jeux où les histoires vous laissent un souvenir impérissable. Je peux vous dire que le studio Ryu Ga Gotoku est pour moi passé maitre en la matière.
Like A Dragon: Infinite Wealth, ne fait bien sûr pas exception. Tout y est et plus encore. Un titre plus que complet, fidèle à la lignée et qui pourtant arrive à se démarquer. Nouveautés et nostalgie sont au menu de la critique du nouveau Like A Dragon.
Ce qui vous attend dans Like A Dragon: Infinite Wealth
Sommaire
Ichiban Kasuga, toujours plus en forme
Vous incarnez une nouvelle fois Ichiban Kasuga, l’ex-yakuza le plus poisseux du monde. Après moult péripéties concernant d’anciens clans de yakuzas que vous aurez pu suivre dans Yakuza Like A Dragon et Gaiden, Kasuga fait face à certains revenants et est missionné pour aller à Hawaï afin de retrouver sa mère. Le personnage dont on a très peu entendu parler depuis le début devient tout à coup la clé de toute une histoire. C’est ça aussi le talent de Ryu Ga Gotoku qui, comme le faisait Agatha Christie, dissémine des personnages que l’on croit insignifiant un peu partout et hop : il s’avère que c’était le meurtrier.
Pour le coup, je trouve ça bien joué, car ça nous permet de continuer une histoire tout en apportant son lot de nouveaux personnages et nouvelles intrigues. Le fil conducteur est trouvé et décidément le studio est passé maitre en narration.
D’intrigues en intrigues, des destins qui se croisent, des histoires qui s’entremêlent et un scénario qui nous tient en haleine lorsque l’histoire s’installe. Et qui nous fait même voyager pour la première fois de la franchise.
Alohaaaaaaa
Et vous allez en entendre beaucoup des aloha. Bienvenue à Hawaï ! Découvrez ses cracheurs de feu, ses danseurs et danseuses traditionnelles, ses bernard-l’hermite, ses palmiers d’où tombent des noix de coco et bien d’autres choses, sa plage de sable blanc devant une mer à perte de vue.
Tout de suite on vous incite à télécharger l’application à la mode pour vous faire des ami·es. Je peux vous dire que mon taux de sociabilisation a atteint un sommet que je n’aurais jamais imaginé à coup de « heyyyy » ou « alohaaaaaa ».
Les interactions avec les habitants sont multiples sans compter les activités, et toute action vous fera gagner en aptitude.
Il est beaucoup plus facile qu’avant de développer sa gentillesse, confiance en soi et autres aptitudes pour continuer les conversations avec certains PNJ.
Histoires annexes
Et des interactions, vous allez en avoir une flopée dans cette suite. J’aurais pu parler de missions secondaires, mais je trouve l’expression limite. Ce sont bien des mini-histoires qui sont disponibles à quasiment chaque coin de rue. Je me suis très attachée aux personnages, je trouve les histoires plus profondes encore que ce que j’avais pu voir dans Yakuza Like A Dragon. L’écriture est très bien menée et sur cet opus, pour mon plus grand bonheur et aussi ma perte, les histoires se mettent à jour quasi instantanément. Il est donc possible de finir une histoire annexe d’une traite pour certaines. Je dis ma perte parce que les histoires annexes ne sont donc plus liées au changement de chapitre, mais bien indépendantes. Donc, devinez qui a passé plus de 10 heures à arpenter Honolulu en restant sur le même chapitre ?
Ah bon une histoire principale ? J’avais presque oublié…
Like A Dragon: Infinite Wealth quelles nouveautés ?
J’en ai parlé juste avant, plus besoin d’attendre les chapitres pour pouvoir avancer les histoires annexes. Je trouve que ça évite de trop s’embrouiller avec toutes les histoires, même si honnêtement, les personnages sont si bien amenés dans l’intrigue qu’il est difficile de confondre une histoire avec une autre.
D’ailleurs une histoire annexe vous permettra d’obtenir un moyen de locomotion bien plus rapide que la marche à pied ! Un gain de temps non négligeable lorsqu’on doit se balader un peu partout.
Les combats
Ce que je préfère (bien sûr, c’est ironique). Une nouveauté est apportée dans les combats, vous avez une zone qui délimite la proximité que vous avez avec votre ennemi. Ceux qui sont dans la zone subissent beaucoup plus de dégâts que les plus éloignés.
Le combat se fait toujours au tour par tour, mais je le trouve encore plus dynamique si bien que la caméra a parfois du mal à suivre. On a la possibilité de contrer les attaques, et il arrive malheureusement que la caméra soit en retard pour qu’on ait le bon timing.
Les enchainements de combats sont hyper fluides. Le développement des relations avec votre équipe va vous permettre de débloquer des coups spéciaux, des attaques magiques puissantes et des lectures de combats plus fluides. J’entends par là que si un ennemi tombe proche d’un autre personnage qui l’a attaqué, le personnage va suivre pour lui apporter un autre coup alors qu’il est à terre. Il est possible aussi que deux personnages, côte à côte, fassent un combo d’attaque simple sur un ennemi.
On en vient à enchainer alors les combats beaucoup plus rapidement. La difficulté réside toujours sur le niveau des ennemis. Donc, veillez à bien vous préparer. Personnellement, j’ai multiplié les combats pour être certaine d’avoir un niveau toujours au-dessus des ennemis de l’histoire.
J’ai eu assez de surprise dans Yakuza Like A Dragon, les heures à passer à farmer les égouts pour rattraper le retard, ça va merci…
Là ok je farme, mais je fais tout en même temps : conversations avec mon équipe, histoires annexes, « aloha » à tout le monde et récupération d’objets qui trainent un peu partout.
Grosse nouveauté hyper pratique : il est toujours possible de mettre le combat en auto, mais aussi d’utiliser l’annihilation, qui permet de tuer tout un groupe d’ennemis d’un seul coup lorsque votre niveau est plus élevé de façon conséquente. On gagne moins d’XP, mais toujours le même nombre d’objets.
Les activités
Poussez-vous je vais au karaoké ! On ne change pas les classiques, le karaoké, c’est sacré. Les classiques jeux de fléchettes sont aussi au rendez-vous et à cela s’ajoutent quelques activités typiques d’Honolulu. Vous pourrez sauver les océans en repêchant les déchets, ou encore prendre des photos de mecs louches pour les signaler à la police (ou pour votre collection personnelle, j’ai toujours un doute).
Il y a également une autre grosse activité qui devient carrément un second jeu encore plus poussé que la construction de l’entreprise sur Yakuza Like A Dragon. Je ne spoile rien, mais ça vaut clairement le détour. J’ai passé une journée entière dessus lorsque je l’ai découvert.
Donc des activités encore bien addictives, mais qui vont vous permettre d’échanger des points pour trouver des objets spécifiques et qui vous feront toujours augmenter vos aptitudes.
Et si je vous dis « attrapez les tous » ? Le studio a fait fort puisque chaque ennemi que vous combattez peut maintenant s’incorporer dans une catégorie qui s’appelle Sujimon. Et vous pouvez les faire combattre contre d’autres dresseurs de Sujimon.
Des raids vous attendent en ville, des cadeaux à ramasser partout, bref encore un moyen de ne pas vous ennuyer à Hawaï ! Et vous verrez que les Sujimon vont s’avérer être plus utiles que prévu.
Les acolytes sont aussi toujours de la partie et je les trouve bien plus efficaces qu’avant. J’en ai personnellement usé et abusé à certains moments stratégiques du jeu.
Comment faire du nouveau avec de la nostalgie dans Like A Dragon ?
Les histoires s’entremêlent et plutôt que de l’accumulation de personnages dans une même groupe, c’est une partie de ping-pong qui va se mettre en place. Le studio n’en a pas fini avec Kiryu et il lui réserve une place d’honneur et méritée, alors qu’on pensait que Like a Dragon Gaiden serait son titre de révérence.
Tout est poétique, d’une justesse maitrisée, les émotions sont bien là sans aller non plus dans le mélodramatique. Ichiban est la puce survoltée et ridiculement adorable face à la droiture qui force le respect et l’admiration de Kiryu.
À côté, l’esprit d’équipe est toujours une notion très importante dans la licence et nous sommes servis avec des personnages encore une fois hauts en couleurs et très attachants.
Graphiquement parlant
Rien de nouveau, la qualité graphique est bien sûr toujours au rendez-vous depuis plusieurs titres. Et je peux même dire que le studio a maintenant sa patte graphique. On se retrouve avec des cinématiques assez poussées, et tout de même une meilleure qualité sur le rendu des villes et des personnages in-game. Les menus ont été retravaillés. Moins compliquées, les aptitudes ne sont plus à acheter mais à débloquer au fur et à mesure que les liens se renforcent avec les nouvelles recrues. Je préfère clairement ce système, qui laisse plus de place à la conversation et des heures de conversations on en a eu des tonnes !
Cela donne un titre beaucoup plus dans l’émotion que dans l’action, bien qu’elle soit toujours bien présente, elle est surtout importante pour que l’histoire se déroule dans un plus grand confort.
C’est aussi pour ça que j’ai pu un peu plus payer les services des acolytes et quelques armes chez les revendeurs.
Le sound design
Je suis sûre que vous aussi, lorsque vous entendez la musique changer au cours d’une conversation, vous savez si ça va virer au comique ou si la conversation va tourner au sérieux avec une pointe de mélodrame. Elles pourraient être agaçantes, surtout qu’elles restent bien dans la tête, mais pour le moment je ne m’en lasse pas, ça fait parti du branding du jeu.
Pour Infinite Wealth c’est tout un travail qui a été fait au niveau de l’ambiance hawaïenne, je suis sûre que l’équipe a su lier l’utile à l’agréable sur place !
Quelques points négatifs
J’ai noté quelques erreurs de texte en français. Il manque parfois des mots pour que la phrase soit cohérente ou parfois des mots sont inversés ou mélangés, ce qui ne donne pas une bonne compréhension de la phrase. Dommage, je n’avais pas noté ces défauts dans les précédents opus, je joue toujours en voix japonaise et sous-titre fr. J’espère que la qualité sera de nouveau au rendez-vous pour les prochains titres.
Le jeu manque toujours de personnages féminins, il y en a certes, mais pour 3 nouveaux personnages masculins il y en a qu’un seul féminin. Et lorsqu’on peut constituer une équipe paritaire, la première discussion entre les deux protagonistes féminines vire à la jalousie maladive…
C’est tellement dommage que les clichés aient autant la vie dure. Heureusement, ce n’était qu’un début qui se voulait je pense humoristique mais pour le coup vraiment pathétique et inutile…
Like A Dragon: Infinite Wealth, on valide ?
C’est le titre le plus complet que j’ai eu l’occasion de tester. Une grosse part d’émotions, j’ai versé ma larmichette comme jamais, de nostalgie avec des souvenirs touchants, des activités toutes plus déjantées les unes que les autres, des histoires annexes dont vous ne vous remettrez pas. Un humour omniprésent, un Kasuga toujours plus poisseux, mais tellement drôle et attachant. Si on n’est pas sur un apogée, on la frôle clairement du doigt !
Une question arrive tout de suite après : que nous réserve le studio pour la suite de la franchise ?