Library of Ruina - cover

[TEST] Library of Ruina

Library of Ruina vient s’inscrire dans l’univers des jeux développés par Project Moon. En effet, jouer à Lobotomy Corporation avant de se lancer dans Library of Ruina permettra une meilleure compréhension du contexte. Malgré tout, il est parfaitement possible de se lancer comme moi dans Library of Ruina sans connaissance préalable. Par contre, il va falloir s’accrocher.

Jeu : Library of Ruina Genre : Action / Aventure / RPG Studio : Project Moon Editeur : ARC SYSTEM WORKS Date de sortie : 25 avril 2024 Plateformes : PC Windows, PS4, Xbox One, Nintendo Switch PEGI 18 Prix conseillé : 34,99 € solo Testé sur : Nintendo Switch (Clé fournie par l’éditeur)

LIbrary of Ruina - Rencontre entre Roland et Angela


Library of Ruina est un jeu à la fois de deck-building et narratif. Le protagoniste, Roland, se retrouve on ne sait comment dans une mystérieuse bibliothèque. Après une rencontre houleuse avec la bibliothécaire Angela, il se voit obligé de l’aider à reconstituer le livre suprême. Son rôle à lui ? Accueillir les invités dans la bibliothèque. Entendez par là « les tabasser à mort » pour les transformer en livre afin qu’Angela puisse les étudier. Ainsi, chaque chapitre introduit de nouveaux invités, nous permettant de découvrir progressivement un monde cyberpunk dans lequel les gens font ce qu’ils peuvent pour survivre. Roland accueillera de tout, du simple voyou de rue au plus psychopathe cannibale.
Lorsque je disais qu’il fallait s’accrocher, c’est parce qu’on découvre un monde que par petits fragments. De nombreux points de vue, des histoires qui dépeignent un univers loin d’être tout blanc ou tout noir. Et tout ça, en anglais. On regrettera vraiment l’absence d’un codex pour se rappeler des différents termes utilisés ou pour un récapitulatif de l’histoire jusqu’à présent.

Comment réaliser un accueil irréprochable


Comme expliqué précédemment, Roland ainsi que les différents libraires présents dans la bibliothèque, est chargé d’accueillir les invités. Ces derniers sont amenés d’une manière ou d’une autre dans ces lieux mystiques. C’est le destin, pourrait-on dire. Dans tous les cas, il faut leur taper dessus, et pour ça, vous disposez de tout un système de deck-building.

De la personnalisation très poussée

Dans une équipe, vous ne disposerez au départ que d’un personnage. Les slots pour de nouveaux équipiers se débloquent progressivement en avançant dans l’aventure. Chaque personnage dispose d’un deck de 9 cartes à choisir parmi une multitude de cartes débloquer à force de transformer des invités en livres. Mais la personnalisation ne s’arrête pas là. Dites-vous que chaque ennemi transformé en livre, peut être équipé. Chaque livre donne donc une sorte de classe de personnage, avec ses statistiques, ses résistances, ses faiblesses et une compétence passive. Sachant que dès le début de l’aventure, on se retrouve avec plusieurs dizaines d’ennemis différents, il y a l’embarras du choix pour s’adapter à toute situation.

Ensuite, chacun de nos libraires disposent de plusieurs emplacements d’équipements. En dehors des libraires principaux, les personnages optionnels s’ajoutant à l’équipe sont entièrement personnalisables, car totalement inutilisés dans l’intrigue, ce qui est dommage.

Une fois votre page, vos équipements choisis, place à la formation de votre deck pouvant aller jusqu’à neuf cartes. Vous allez en avoir de la lecture pour prendre connaissance de chaque carte, et puis de choisir parmi ces multiples mécaniques possibles. Vous pouvez par exemple spécialiser un personnage sur les saignements, ou encore orienter un autre sur un type d’attaque particulier pour faire face à un boss qui est faible à des attaques perçantes. Les decks ne sont pas figés et il faut constamment les remanier.

Combats au tour par tour avec une composante aléatoire

Les combats sont régis par des lancers de dés. Cela se retrouve dès le début sur le lancer de vitesse qui s’effectue à chaque tour et qui détermine l’ordre dans lequel les personnages agissent. Une fois que c’est bon, il est temps de choisir ses cartes. Vos cartes nécessitent des Light pour être utilisées. La consommation de Light varie de 0 à 3 Light. D’ailleurs, la répartition de Light est aléatoire même en début de combat. Du coup, d’un affrontement à l’autre, votre libraire ne pourra parfois pas lancer une attaque immédiatement.
On continue sur ces fameux lancers de dés qui déterminent le résultat des affrontements. Prenons un exemple pratique. Un ennemi cible Roland avec une carte qui va réaliser successivement une action de défense, puis une attaque. Je réagis en fonction en choisissant l’offensive, une carte qui va faire successivement trois attaques de suite. Lors de la résolution du tour, en fonction du lancer de dés, soit mon attaque passera partiellement ou totalement la défense de l’adversaire, soit elle sera totalement bloquée si mon jet de dés est trop faible. Pareil pour les actions d’esquive. Bref, ce système apporte du suspens aux combats, même si occasionnellement, cette composante peut s’avérer frustrante.

Une couverture plutôt poussiéreuse sur Switch


Terminons sur ce qui m’a le plus dérangé, à savoir le design et l’ergonomie. Côté design, je n’ai pas du tout été sensible aux artworks et designs proposés, trouvant même certains personnages moches, sans aucune offense aux illustrateurs qui, de toute façon, dessinent mieux que moi. Les personnages en combat sont représentés par un petit sprite personnalisable. Et mon Dieu que c’est pixelisé. Je n’ai trouvé aucun design qui me plaise pour la personnalisation.
En plus de ça, on est clairement dans un jeu pensé initialement pour l’ordinateur. Donc comme d’habitude, l’ergonomie Switch en pâti. Les écrans sont divisés en trois, on se perd dans les onglets dans lesquels naviguer avec les gâchettes. Les menus ne sont vraiment pas clairs et même après plusieurs dizaines d’heures de jeu, il m’arrivait de me perdre dans les méandres des menus. Pour un soft nécessitant autant de personnalisation, il faudrait quelque chose de simple et efficace.

Avis de fermeture pour la bibliothèque ?


Sincèrement, je ressors de Library of Ruina avec un avis très mitigé. Je n’ai pas été sensible à la manière dont l’histoire est amenée, ni aux design des personnages. Le système est pourtant addictif avec l’ajout constant de nouveaux livres, euh, invités pardon. Le deck-building est intéressant et on y passe beaucoup de temps pour réussir certains combats plus compliqués. Les mécaniques sont assez poussées et difficiles à expliquer dans leur globalité dans un simple test écrit. Mais le jeu souffre d’une boucle de gameplay trop répétitive, c’est pourquoi je déconseille de faire de grosses sessions d’affilées sous peine de faire une overdose. Il s’agit clairement d’un OVNI qui a du potentiel, desservi par la réalisation très en deçà de ce qu’on voit de nos jours ainsi que d’une ergonomie à pleurer pour la console portable de Nintendo.

Histoire
6.5
Gameplay
7
Design
4
Durée de vie
9
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Les +
Le système de combat très riche
Le deck-building
L'optimisation des personnages
Le renouvellement constant des cartes
Durée de vie démentielle si on accroche
Les -
Trop d'aléatoire
Un univers assez obscur à comprendre
Le design global, surtout des personnages en combat
Pas de français
6.6