Have a Nice Death Cover

[TEST] Have a Nice Death

Have a Nice Death est un jeu développé par les Français de Magic Design Studios. On le sait tous, depuis la nuit des temps, la Mort travaille sans relâche. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, toujours la même rengaine. Les âmes sont fauchées pour passer dans l’au-delà. Mais dans le cas présent, c’est le ras-le-bol de faire toujours la même chose, si bien qu’elle décide de créer son entreprise : Death, Incorporated. Maintenant, la tache de moisson d’âmes est déléguée aux Fléaux et la Mort se contente de tamponner et valider chaque dossier qui passe. Le problème, c’est qu’il y a du laisser aller et les Fléaux commencent à n’en faire qu’à leur tête. À la tête du directoire, la Mort va devoir reprendre sa bonne vieille faux et aller remettre les pendules à l’heure chez tous ses employés.

Jeu : Have a Nice Death Genre : Rogue-lite Studio : Magic Design Studios Editeur : Gearbox Publishing Date de sortie : 23 mars 2023 Plateformes : PC Windows/Mac, Nintendo Switch PEGI 12 Prix conseillé : 24,99€ solo Testé sur : Switch

Have a Nice Death est un rogue-lite. Comme tout jeu de ce genre qui se respecte, il dispose d’une boucle de jeu relativement simple, mais terriblement addictive. Ainsi, vous commencez chaque run dans le bureau de la Mort. Sur le chemin vers l’ascenseur qui lance le début des hostilités, différentes installations s’offre à vous.

Have a Nice Death - Les bureaux avec des décorations d'Halloween
Même la mort fête Halloween

La salle de pause a été transformée en salle d’entrainement dans laquelle vous pouvez essayer tous les éléments débloqués : les formes de faux, les attaques de cape ou encore les magies. On ne va pas se le cacher, on ne va pas passer tant de temps à l’intérieur étant donné qu’on ne choisit pas vraiment ce avec quoi on va partir à l’aventure. C’est dans cette même salle que Muriel l’artiste vous permettra d’acheter des designs pour décorer les lieux. Quoi de mieux qu’un petit décor d’Halloween ou de Noël pour égayer les couloirs froids de l’entreprise ? Les employés pourraient d’ailleurs être motivés par la préparation de ces événements, l’occasion de lire des lignes de dialogue amusantes pour de petites quêtes annexes.
Continuons notre visite du propriétaire en passant devant l’arbre aux améliorations. Ce dernier indique simplement les bonus obtenus à force de monter de niveau. Et pour monter les niveaux, il n’y a pas de secrets, il faut jouer.

Auprès de Régis le régisseur drogué au kafé noir, vous dépenserez les lingots durement gagnés pour débloquer de l’équipement ou de la nourriture. À la manière d’un Dead Cells, plus vous débloquez d’équipements, plus les possibilités lors des runs seront nombreuses. Peut-être qu’il ne sera pas intéressant de tout débloquer trop vite. Néanmoins, il faut noter une petite mécanique sympathique. Vous pouvez acheter de nombreux équipements à prix fort. Ou bien, pour chacun d’entre eux, vous pouvez réaliser des petits objectifs qui, par palier, réduiront le prix total. Ces défis peuvent aller de “tuer X ennemis” à “infliger X dégâts en une seule attaque“. Ainsi, on finit par réaliser ces objectifs de manière relativement naturelle. Et au pire, si on n’y arrive pas, on paie la totalité ; un système qui récompense la persévérance tout en restant accessible.

Have a Nice Death - La très longue liste d'armes à débloquer
La très longue liste d’armes à débloquer

Pas d’inquiétude, nous avons bientôt fini cette première partie ! Le mur de l’épanouissement personnel permet d’ajuster la difficulté des runs. Au départ, deux niveaux de difficulté sont proposés : “épanouissement personnel (facile) et “crise imminente” (normal). Notez que le mode facile, que nous avons allègrement utilisé, reste compliqué.

Pour finir, Josiane, la responsable logistique des flux, (l’ascenseur quoi) est l’interlocutrice principale pour commencer une partie. Mais avant ça, elle vous proposera de choisir un contrat. Ce dernier n’est pas obligatoire, mais peut offrir des bonus. Par exemple, il s’agira de vaincre le premier Thanager (un miniboss) dans les 5 minutes qui démarrent la run pour gagner des Soularies, la monnaie utilisée en magasin pendant les runs.

Une inspection minutieuse de chaque service


Au risque de se répéter, le but de la Mort est de remettre les pendules à l’heure chez les Fléaux. Pour ce faire, elle doit visiter chaque département dont les Fléaux sont les chefs. Ces départements se découpent en 6 étages, en sachant que le dernier étage est celui du chef de département.

Have a Nice Death - La mort combat un thanager qui fonce sur elle
Le 1ᵉʳ thanager récalcitrant à recadrer

Par contre, les cinq autres étages seront variables en fonction des choix que vous ferez. En effet, à la fin de chacun d’entre eux, vous pouvez choisir parmi plusieurs services. Votre faux se sent seule et vous aimeriez un peu d’équipement ? Le stock d’équipement a de quoi vous satisfaire. Vos poches sont un peu vides et il faudrait se servir dans les fonds de l’entreprise ? Tentez votre chance du côté de la chambre forte. Un rendez-vous chez le RH Dumollard est prévu ? Direction son bureau. Nous ne vous détaillerons pas les spécificités de la totalité des types d’étage, mais sachez que des choix stratégiques sont à réaliser en fonction de votre état lors de cette tentative.

Have a Nice Death - Le choix du prochain étage
Vous allez au…?

L’arsenal de la Mort qui tue


On s’en doute, notre PDG, malgré des années à se ramollir derrière son bureau, reste la faucheuse d’âmes. Une telle entité est forcément capable de se défendre face à des employés récalcitrants. Déjà avec sa faux, arme polyvalente et particulièrement mobile. Vous pouvez d’ailleurs choisir un type de faux avant de vous lancer, car, encore une fois, il y en a plusieurs pour votre plus grand plaisir.

Ensuite, deux emplacements d’armes secondaires équipables se découpant en deux types. D’une part, la cape peut prendre la forme d’armes destructrices. Faucilles, dagues, lances, grande épée, nuée de corbeaux… D’autre part, les magies utilisent votre mana, qui lui, se régénère avec le temps. La trentaine d’équipements saura vous ravir et vous trouverez probablement votre chouchou.

Maintenant les équipements écartés, nous allons parler des malédictions. Régulièrement, vous croiserez le RH Dumollard (le RH que vous êtes le plus content de voir). Ce dernier vous proposera de choisir entre trois malédictions Rouge, Bleue et Verte. N’ayez pas peur de ce nom pompeux de malédiction, ce sont en réalité des bonus, du moins en majorité. Chacun fait partie d’un arbre de malédictions. Ainsi, vous pouvez choisir de vous spécialiser dans une couleur (sachant que le rouge est pour les attaques physiques, le vert pour la magie). Par contre, il vous arrivera de tomber sur une Malédiction venant avec un malus, comme une Panne d’électricité qui augmentera le prix des magasins pour cette run. Encore une fois, ces bonus passifs sont nombreux et apportent de la richesse aux tentatives, même si on finit par préférer certaines couleurs en fonction de son style de jeu.

Have a Nice Death - Choix entre différents bonus
Choisissez parmi les différents bonus pour faire la différence

Have a Nice Death, un charme morbide


Depuis le début du test, nous n’avons pas évoqué une des composantes les plus réussies de Have a Nice Death : sa direction artistique. Les personnages et les environnements faits mains sont magnifiques. La justesse des animations, la beauté des décors. On aime se promener dans ces bureaux qu’on pourrait penser froid. Jamais la Mort n’aura eu autant de classe, presque mignonne (pas taper). Les employés PNJ ne sont pas en reste, chacun avec son design, sa personnalité. Le tout est enveloppé dans un univers assumé. L’humour est omniprésent lors des dialogues et on a réellement l’impression d’être en entreprise, le côté travail chiant en moins.

C’est une bonne situation ça, faucheuse ?


Nos français ont du talent ! Have a Nice Death en est la preuve. Le titre est un incontournable pour les amoureux de rogue-lite. Le titre nous a charmé dès les premières secondes avec la cinématique animée d’introduction. La Mort est agréable à contrôler dans les couloirs des services de son entreprise. Petit regret, les étages ne sont pas vraiment variés en termes d’architecture. Néanmoins, chacun run terminée avec un burnout (la Mort ne meurt jamais) donne envie de relancer une nouvelle fois une partie pour aller plus loin, tester de nouvelles armes et magie. La direction artistique et musicale font partie des gros points forts qui nous ont séduits de bout en bout. Nous finirons simplement sur le petit jingle entendu à chaque retour : “Welcome to the afterlife“.

Gameplay
9
Graphisme
9
Boucle de jeu
8
Variété des environnements
6
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0
Les +
Le thème génialement amené (utilisation du champ lexical de la mort et de l’entreprise)
De l’humour noir
De l’humour tout court
Une direction artistique mortelle
La Mort, super réactive
De nombreuses armes et malédictions pour varier les runs
Des petites histoires annexes qui donnent de la consistance à l'univers
Les -
La Mort est sacrément fragile
Les niveaux rapidement redondants dans leur architecture
Peu de vraies améliorations du lobby principal
8