God-of-War-Ragnarok

[TEST] God of War Ragnarök la claque

God of War Ragnarök est la suite directe de God of War sorti en 2018. On y découvrait Kratos et son fils Atreus ayant perdu l’être qu’ils aimaient le plus : une femme pour l’un et une mère pour l’autre. Dans sa dernière volonté, Faye leur demandait d’apporter ses cendres sur le plus haut sommet. Après une aventure semée d’embûches, ils atteignent enfin le sommet, mais l’aventure ne s’arrête pas là. La cinématique de fin courte et s’arrêtant brutalement nous faisait entrevoir une suite. La voici 4 ans après, est-ce que la suite est à la hauteur d’un titre déjà plébiscité ? Est-ce que la suite va au-delà de nos attentes ? Réponse tout de suite.

Jeu : God of War Ragnarök Genre : Action / Aventure Studio : Santa Monica Studio Editeur : Sony Date de sortie : 9 novembre 2022 Plateformes : PS4 et PS5 Prix conseillé : 69,99€ – 79,99€ PEGI 18 Jeu solo Testé sur : PS5 (clé fournie par l’éditeur)
Il est de ces histoires où il existe une prophétie qui fout le bordel. C’est le cas avec God of War. Ce n’est pas nouveau, une célèbre saga à coup de baguettes magiques se base fortement dessus aussi, mais je dois dire qu’ici, c’est plutôt bien amené.

Tu me vois, tu me vois plus

Le début de l’aventure est un passage dont je me souviendrai longtemps. Au coin du feu, Kratos prépare de quoi se nourrir alors qu’Atreus revient avec une proie limite plus grosse que lui. On est loin du petit Atreus qui prenait ses marques dans une aventure incroyable aux côtés de son père. Il est maintenant ado et tout ce qui va avec.

On est tous passés par là, l’adolescence n’est pas une période très joyeuse et encore moins pour certains. Elle peut être parfois pleine d’incertitudes, de doutes, de peurs, mais aussi d’envie de liberté, de faire ses preuves. Et je dois dire que Kratos va en baver un peu.

God of War Ragnarok Kratos Freya
Kratos Freya

Après avoir perdu l’être le plus cher à son cœur, il a juré de prendre soin de son fils, de l’éduquer, même je pourrai dire de le forger à affronter un monde qui n’est pas de tout repos.

Seulement voilà, déjà, on se demandait dans le premier opus, si ce n’était pas Atreus qui éduquait Kratos parfois, par sa propre vision des choses. Une vision plus pure, mais aussi plus réfléchie. Tiens ? Il serait possible de discuter avant de se battre ? Et même de ne pas se battre ?

Que qu’haches-tu ?

Atreus se présente comme un adolescent qui commence à avoir son jardin secret. Même la complicité est évidente entre Kratos et Atreus, ce dernier commence à vouloir voler de ses propres ailes et c’est bien normal. C’est bien de former son fils au combat, de le prévenir de tout danger ou de toute éventualité. Mais si la vie m’a appris une chose, c’est qu’il est aussi indispensable de faire ses propres expériences soi-même au risque d’être paralysé·e par tout ce qui bouge.

C’est ce que fait Atreus et son père passe son temps à le chercher. Où étais-tu ? Que faisais-tu ? Pourquoi tu n’es pas venu quand je t’ai appelé ? Et d’autres questions restées sans réponse, ou au mieux évasives.

Les deux protagonistes entrent en conflit souvent, face à la peur et l’incompréhension, la soif de réponse et de découverte. Et oui Kratos, les enfants ne sont pas des hamsters que l’on peut enfermer dans une cage et qui s’épanouissent en courant dans une roue. Et au plus Kratos veut s’immiscer dans ses secrets, au plus Atreus ressent le besoin de liberté. Jusqu’à courir vers cette prophétie, qui serait peut-être sa destinée.

La plus grande aventure de cette fin d’année

Autant j’avais bien aimé God of War, autant le Ragnarök est une claque monumentale. Il est de ces jeux qui peuvent me faire lever plus tôt le matin pour jouer avant de travailler. Ou encore que je ne puisse plus lâcher la manette. C’est ce qui s’est passé avec cet opus. J’ai rarement enchaîné 10 heures de jeu non-stop. Le rythme est tellement prenant, filmé, je peux le dire, comme un plan séquence, le jeu déroule les scènes d’actions, les dialogues mouvementés et les aventures. Les phases de combats ont leur lot de surprises. C’est une avalanche d’action incroyable. On pourrait se dire qu’on revient à un God of War un peu plus pêchu. En fait, il est aussi pêchu qu’intelligent. Il est mené d’une main de maitre par les développeurs et nous transporte littéralement à travers les différentes scènes et les décors.

Dans les jeux triples A de Sony, il y a clairement eu un avant et un après The Last of Us I et II de Naughty Dog. L’histoire est très mature et on peut y voir quelques ressemblances aussi. Après tout, c’est l’histoire d’une relation entre un adulte et un·e ado. Dis comme ça, ça fait un peu dégueulasse, mais tout est une question de dialogue mature. De questionnement, de remise en question de soi, d’ouverture d’esprit et de dialogues constructifs. On voit clairement les personnages évoluer. Même les personnages secondaires sont travaillés de la façon la plus sérieuse qui soit. Tout a été soigné jusqu’aux moindres détails.

On prend une claque à chaque fois, mais il faut se rendre à l’évidence, les jeux vidéos ne sont plus simplement des jeux vidéos. Ils nous procurent autant d’émotions, ils font écho avec nos vies autant qu’un film, une série ou un livre.

C’est une véritable œuvre d’art à prendre comme telle. Donc bien sûr dans cet article, je ne m’attarderai pas sur les graphismes, ambiance et autre gameplay. Tout est fou, tout est magnifique.

C’est clairement le titre 2022 à avoir.

Une épopée incroyable du début à la fin
10
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Les +
Une évolution des personnages parfaite
Un enchainement de scènes d'actions
Un pur plaisir vidéoludique et émotionnel
La complexité de l'histoire et des pensées des personnages en fait un titre des plus réussis
Il surpasse de loin le premier opus
Les -
Les quoi ??
10