Dans les années 80, les limitations techniques des consoles obligent les développeurs à jouer d’ingéniosité pour nous proposer un contenu ludique et de qualité.
Square Enix (anciennement SquareSoft) a toujours mis un point d’honneur à sortir des jeux repoussant les limites des consoles de l’époque en nous montrant des cinématiques à couper le souffle tout en proposant un scénario solide et des personnages attachants, certains Final Fantasy ayant même atteint le rang de cultissime à faire absolument dans sa vie.
Mais, petit à petit, la puissance des consoles augmentent et permettent à nos développeurs de faire parler toute leur puissance créatrice ! C’est à ce moment précis que Square Enix fait évoluer la saga en Action RPG pour le plus grand bonheur/malheur (rayer la mention inutile) des fans de la saga. Fini le tour par tour, place aux combats dynamiques et en temps réel.
Aujourd’hui, les limitations techniques sont bien loin et la seule limite semble être l’imagination. Toute cette introduction un peu trop longue pour dire quoi ?
Ce virage vers l’Action RPG a laissé pas mal de Fans sur le carreau, la mythologie Final Fantasy Fabula Nova Crystallis (les 3 FF XIII, et FF XV) a connu pas mal de déboires. Heureusement, FF7 Remake voit le jour et nous fait oublier tous les soucis de Square Enix. Mais, au moment d’annoncer Final Fantasy XVI, le doute subsiste. Est-ce que ce Final Fantasy saura nous redonner confiance en l’avenir de la saga ?
Final Fantasy XVI – L’HISTOIRE, garantie sans spoil
Sommaire
L’histoire se déroule donc à Valisthéa, une terre coupée en deux continents, ravagée par le fléau noir, un fléau qui ravage tout sur son passage, tandis qu’en parallèle, les nations sont en guerre permanente pour garantir le contrôle des cristaux, qui ont une place centrale dans leurs sociétés. Les humains sont dépendants de ces cristaux au point de s’entretuer pour les avoir et les contrôler. Grâce à ces cristaux, il est possible d’avoir de l’eau, de faire du feu, etc. (Il s’agit, ici, d’un parallèle peu dissimulé de notre écologie et de nos énergies fossiles).
Toutefois, parmi les humains, il existe une population capable de manipuler la magie (sans cristal donc) que l’on appelle les Pourvoyeurs, cette population est complètement exploitée et réduite en esclavage. Parmi ces pourvoyeurs, il existe des Émissaires capables d’utiliser les pouvoirs d’un Primordial (une entité presque divine, il en existe un par élément, Phénix pour le feu, Shiva pour la glace, Titan pour la terre…)
Mais revenons à notre héros, Clive. C’est dans sa famille que naissent les émissaires de Phénix de génération en génération et son frère Joshua est capable de se transformer en Phénix. Clive devient son protecteur attitré. Vous pouvez trouver tous ces éléments dans la démo du jeu, mais l’histoire commence réellement après celle-ci.
LA TECHNIQUE
Bien que la narration soit classique (exploration, action, cinématique, repeat), on finit par s’y faire, mais on peut déplorer le manque de fantaisie sur le sujet. Pour autant, la narration est devenue plus mature. Dès le début (visible sur la démo) on peut voir deux personnages avoir un commencement de relation sexuelle. C’est une première pour un Final Fantasy, je crois que la scène entre Tidus et Yuna dans le lac de Macalania est la scène la plus “hot” de tous les FF confondus ! L’ambiance et les passages matures nous rappellent Games Of Thrones, comme certains plans cinématographiques qui nous rappellent ceux du Seigneur des Anneaux. Deux bonnes références.
Aucune grande innovation sur la narration d’accord, mais je tiens à mettre en avant le wiki contextuel, qui est une sacrée bonne idée. Dans ce Final Fantasy XVl, il est possible de le lire à n’importe quel moment, (sauf pendant les cinématiques) afin d’en apprendre plus sur le lore, ou de se rappeler les fonctions d’un personnage.
Un point qui va en énerver plus d’un c’est l’inégalité graphique, il y a des zones sublimes (en général les zones majeures), puis des zones plus discutables (zones mineures). Le même traitement est réservé aux personnages (chara design complexe et soigné pour les perso principaux et simple animation pour les autres). C’est malheureusement une habitude chez les triples A.
On termine ce chapitre avec la musique qui, comme à chaque FF, est excellente. Masayoshi Soken (FF XIV) nous offre de très belles compositions qui sauront faire mouche, que vous vous baladiez tranquillement en pleine nature ou que vous combattiez une monstruosité de la taille d’un bâtiment.
LES COMBATS, Devil May Clive
On combat avec Clive, parfois aidé de son chien Talgor, et/ou d’un PNJ. Les compétences basiques sont l’esquive, le dash, les sauts sur les adversaires et évidemment les coups. L’esquive constitue votre meilleur atout défensif, elle permettra (si faite dans le bon tempo) de faire une contre-attaque qui fera mal. Pour le reste, le jeu s’enrichit avec des compétences de Primordiaux au fil de l’eau. Ces compétences pourront être débloquées par des points de compétences puis améliorées. Il sera également possible de les mixer entre elles (bien plus tard dans le jeu) de manière à façonner le personnage qui correspond le plus à votre stratégie de combat.
De manière générale, les monstres ont simplement une barre de vie. Les plus costauds d’entre eux auront aussi une barre d’endurance qu’il faudra vider afin de leur faire un max de dégât par la suite. Cela fait écho à Final Fantasy XIII, avec la barre de choc.
Pour finir, n’oublions pas les combats de Primordiaux, nous en avons eu un avant-goût avec la démo, mais Square Enix a su créer des masterclass. Les combats sont toujours épiques et ne sont pas qu’une succession de QTE. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus, mais c’est à voir et mieux : à faire !
Sachez que si les combats ne sont pas trop votre fort, il existe une option pour privilégier l’histoire aux combats, elle est activable et désactivable à tout moment. Je ne vous recommande absolument pas ce mode, car il existe une alternative avec des objets qui peuvent être équipés par notre personnage afin de faciliter les mécaniques de combat de manière à créer sa propre difficulté. Par exemple, vous pouvez équiper un anneau qui va faire que Clive esquive automatiquement les attaques adverses. Ces anneaux vous faciliteront la vie, mais vous laisseront le plaisir de gérer la stratégie en combat. C’est donc un bon point pour ce FF, de pouvoir paramétrer sa difficulté.
POUR CONCLURE
Vous l’aurez surement compris, Final Fantasy XVI est un virage assumé vers l’action, et quel résultat !
Certes le jeu comporte des inégalités, mais l’expérience générale est très bonne. Avec une mention spéciale pour les combats qui gagnent en profondeur au fil du temps. C’est même le gros point fort du jeu.
Si vous cherchez les sensations d’un Final Fantasy sorti avant le 12, vous ne les trouverez pas ici, mais si vous cherchez un bon Action RPG (voire Beat’em all), alors vous ne serez pas déçu.