Après la sortie du premier jeu Fairy Tail, il y a 4 ans, Gust nous propose Fairy Tail 2, une suite suivant toujours fidèlement le manga. On y retrouve un gameplay contenant des améliorations. Mais surtout, un arc narratif intense qui couvre la fin du manga.
Fairy Tail 2 un scénario béton
Sommaire
Avant toute chose, nous voulions préciser qu’avant ce test, nous ne connaissions le manga Fairy Tail que de nom. Nous demandons donc pardon par avance aux ultras pour les éventuelles énormités que nous allons écrire ici.
Dans un premier temps, il faut bien avouer que l’histoire de ce soft nous a paru un peu basique.
En effet, l’empire d’Arbaless, avec à sa tête le terrible sorcier Zeleph, veut mettre la main sur le Fairy Glitter, l’une des trois magies légendaires possédées par la Fairy Tail. Pour arriver à ses fins, Zeleph lance ses sbires, les Douze de Spriggan, à la conquête d’Isghar.
Voilà, voilà… du déjà-vu me direz-vous ! Eh bien non, puisque plus l’histoire avance et plus les personnages, et surtout leurs motivations, deviennent denses. Les destins s’imbriquent les uns dans les autres, de vieilles rancœurs apparaissent (et disparaissent parfois) et le scénario devient de plus en plus passionnant.
Un jeu seulement pour les fans ?
Fairy Tail 2 reprend le dernier arc de la série ce qui, à priori, peut poser problème aux joueurs qui ne connaissent pas le manga. Pourtant, la société Gust résout ce problème grâce à un système astucieux. Lors des dialogues, certains noms ou mots sont mis en surbrillance, il suffit alors aux joueurs d’appuyer sur un bouton pour faire apparaître un glossaire assez détaillé en rapport avec ces termes. De quoi raccrocher quelques wagons, même si certains détails resteront forcément flous.
Le soft vous permettra même de découvrir de nouvelles histoires lorsque vous réunirez certains protagonistes autour d’un feu de camp.
Fairy Tail 2 reste pourtant un soft ciblé pour les puristes. Que ce soit dans les doublages (resté en VO japonaise) qui collent parfaitement aux personnages ou les splendides musiques ou même dans les quelques fans services traînants par-ci par-là, tout est fait pour faire plaisir aux amateurs du manga.
Un gameplay qui oscille entre tradition et modernisme
Passons maintenant au vif du sujet, Fairy Tail 2 est un J-RPG plutôt intuitif, puisqu’il suffit de quelques minutes pour le prendre en main. Tout est indiqué à l’écran et nous pouvons reprendre la partie après plusieurs semaines sans avoir à assimiler de nouveau les commandes.
De plus, à un soft en tour par tour classique, Gust a préféré un système plus dynamique. Si la barre d’action est toujours présente, le joueur peut se déplacer en attendant sa recharge complète. Ainsi, les combats deviennent beaucoup plus rythmés que dans les tours par tours de “papa, maman”. Afin de rendre les batailles encore plus énergiques, les joueurs peuvent basculer d’un protagoniste à l’autre en pressant une simple touche. Ce procédé permet d’apporter, en plus, une petite touche tactique à des affrontements qui pourraient vite devenir “bourrins”. Chaque personnage ayant ses forces et ses faiblesses face aux autres, un changement opportun peut inverser l’issue du combat.
De même, le joueur a la possibilité de créer lui-même ses enchaînements puisque après chaque victoire, les personnages présents gagneront des points que vous pourrez répartir dans des arbres à trois branches (Esprit, Compétences et Force). Chaque activation de l’une de ses ramifications apporte son lot de nouvelles attaques toutes plus dévastatrices et superbes à voir, les unes que les autres.
Pour ne rien gâcher, certains personnages peuvent développer des attaques synchronisées s’ils sont compatibles. Cela donne lieu à des cinématiques tonitruantes, mais surtout implacables pour vos ennemis.
Un jeu assez impressionnant (pour une Switch)
Il suffit de jeter un œil aux photos ci-dessus pour s’apercevoir que les graphistes de Fairy Tail 2 ont mis le paquet sur les effets visuels du soft. Chaque coup porté donne lieu à des gerbes de feu, des éclairs foudroyants et autres déferlements d’eau !
Il vous arrivera même de lancer des sorts seulement parce qu’ils sont magnifiques à voir et non parce qu’ils sont particulièrement efficaces contre les boss. Le fait que le jeu soit en open world permet d’apprécier pleinement ces graphismes exceptionnels (même si, Switch oblige, certains décors sont un peu vides).
On s’emmêle dans la formule magique
Alors, non, Fairy Tail 2 n’est pas parfait. Même s’il est bourré de qualités, il faut bien avouer qu’un gros défaut vient gâcher la fête. Afin de rallonger sa durée de vie (qui s’élève tout de même à une vingtaine d’heures, ce qui est tout de même fort honorable) la société Gust nous propose des allers et retours incessants. Et parfois pour rien, en plus. Certaines missions consistent à aller parler à un protagoniste, puis à un autre situé à l’autre bout de la map, avant d’aller rapporter les informations collectées à un troisième… Un système de bouche-à-oreille qui casse le rythme amené par une mécanique de combat pourtant hyper dynamique.
Le nerf de la guerre
Terminons par les choses qui fâchent. Si le jeu de base est à un prix compétitif, ses autres versions demandent un certain investissement. Pour l’édition deluxe, on a accès à des tenues supplémentaires et une nouvelle option “Atelier Lucy” qui permet de créer et d’améliorer des lacrimas. Quant à l’édition Ultime, elle apporte une nouvelle histoire “les sources chaudes de Fairy Tail”, des tenues, un nouveau mode de jeu “arène de combat” et l’accès aux divers DLC qui sortiront entre janvier et avril 2025, et ce, au doux prix de 129,99 €.
Alors ? Fairy Tail 2 le J-RPG parfait ?
Fairy Tail 2 est un J-RPG qui fait le job. Un soft au scénario bien ficelé et aux graphismes assez incroyables pour une Switch. Son gameplay est intuitif et nerveux. Et que dire de sa bande-son ? Une perfection ! Cependant, un rythme trop saccadé et des missions répétitives l’alourdissent beaucoup trop pour en faire un must have. De plus, les prix des versions Deluxe et Ultime refroidiront sûrement des joueurs qui auraient peut-être adoré prolonger l’expérience… Dommage.