[TEST] DRAGONBALL: THE BREAKERS

Le nouveau jeu multijoueur de Bandai Namco est un Dead by Daylight like. 7 survivants font équipe pour affronter un grand méchant de la franchise Dragon Ball. Seulement réservé aux fans de l’univers ou un multijoueur assez intéressant pour happer plus de monde ? Réponse dans le test.

Jeu : DRAGONBALL: THE BREAKERS Genre : Multijoueur asymétrique Studio : BIRD STUDIO/SHUEISHA, TOEI ANIMATION Editeur : Bandai Namco Entertainment Inc. Date de sortie : 14 octobre 2022 Plateformes : PS4, Nintendo Switch et PC et Xbox Prix conseillé : 39,99€ PEGI 12 Jeu multijoueur (connexion internet et Ps+ requis) Voix japonaises st français Testé sur : PS5
DRAGONBALL THE BREAKERS Zone safe
La zone safe
Vous incarnez un·e citoyen·ne lambda issu de l’univers Toriyama. 6 autres survivants se joignent à vous pour former une équipe de 7 personnes. Face à vous, un seul ennemi, mais pas des moindres, Booboo, Cell ou Freezer seront de la partie. Contrôlé par un huitième joueur ou joueuse, il aura pour but de déjouer vos plans d’évasion. Le système de gameplay n’est pas nouveau. On connait déjà le Dead by Daylight, Hello Neighbor ou encore le Predator qui n’a pas laissé beaucoup de traces…

Vous jouez le prologue en tant que survivant. Trunks de la police du temps vous retrouve et vous explique ce qu’il faut faire pour vous sauver les miches. Il faut trouver jusqu’à 5 clés et les activer pour faire apparaitre un vaisseau temporel. Une fois qu’il aura complètement chargé, l’ennemi disparaitra et la partie sera gagnée.
Dit comme ça, ça à l’air simple, mais croyez-moi, on est loin du compte.

Le prologue, qui est censé être un tuto, ne vous apprend pas grand-chose à part vous déplacer sur la map et les boutons à utiliser…
Il y a un mode entrainement, mais vous vous sentirez bien seul·e à tester les différents objets mis à votre disposition.

Lorsque vous entrez dans une vraie partie, là ça y est on ne rigole plus ! Il y a de fortes chances que vous mourriez dans les minutes qui suivent.
Tous les survivants sont lâchés dans la nature à chercher les clés qui est l’objectif premier. Sauf que ce que vous ne savez pas encore, c’est que l’ennemi est déjà là. Pas du tout tapi dans l’ombre, plutôt en plein milieu de la map, assez haut pour avoir une vue d’ensemble sur toutes les zones.

Pendant que vous gambadez, cheveux au vent, telle une certaine petite fille dans la prairie, un œil fourbe vous guette ! Et s’il vous prend comme cible, autant le dire tout de suite : vous n’avez aucune chance !

Agonisant par terre dans les 90 secondes ou moins qui vous reste à vivre, votre seul salut viendra d’un autre survivant qui viendra vous réanimer.
Seulement voilà, rien n’est moins sûr ! Soit personne ne se rendra compte de votre disparition. Soit personne n’aura envie de se mettre en danger pour vous réanimer. Soit l’ennemi ne vous lâchera pas d’une semelle et attendra patiemment que quelqu’un vous ranime pour tuer votre presque-sauveur.
Et là beh ouais, c’est pas cool pour vous.

Si le compte à rebours tombe à zéro, vous avez l’option d’admirer les prouesses de vos coéquipiers qui vous ont salement abandonné·e, ou alors de déclarer forfait, de prendre quelques points d’xp et de repartir sur une nouvelle partie !

Stratégie ou tragédie ?

Lorsqu’on présente un jeu multijoueur asymétrique, où il faut un minimum coopérer et qu’il n’y a quasi pas de moyen de communiquer. On sent un peu la merde arriver… Et pourtant ! Je me dis après quelques heures de jeux, que c’est peut-être un parti pris, puisqu’à force de die and retry, on commence à comprendre qui fait quoi et à s’aider les uns les autres.

Les moyens de communication in game, sont assez limités. Quelques emotes tirés des personnages font office de message. Par exemple : une image de San Goku à la posture pouce en l’air, voudra dire « super bien joué ». Un Krilin qui crie, sera signe de panique. Ou une image des 7 boules de cristal, voudra dire que la personne les cherche.

En même temps, on ne peut pas dire que vous ayez le temps de jouer à Shifumi pour savoir qui prendra le lance-roquette.

C’est donc une intelligence collective qui se met en place au fil des parties, et heureusement que les gros niveaux avec le plus d’expérience sont mélangés avec les niveaux débutants. Sinon ça serait une grosse frustration pendant quelques dizaines de parties !

Mais vous êtes où ?

Vous n’avez pas vraiment de moyen de savoir où sont vos coéquipiers. Vous voyez juste des pseudos qui s’agitent. Je pense que c’est fait exprès pour rajouter au stress de se sentir seul·e lorsqu’on est traqué·e. Le seul moment où vous saurez où sont vos coéquipiers, c’est quand ils seront en train d’agoniser. Oui du coup, ils vous seront moins utiles… Mais vous aurez la possibilité de les réanimer, car normalement, ils pourront pinguer l’ennemi et vous saurez en revanche, où lui se trouve et pourrez l’éviter autant que possible.

Les grands méchants de DragonBall: The Breakers

Boo, Cell et Freezer sont de la partie ! Depuis toute petite, j’ai toujours eu des frissons dans le dos lorsque je voyais Cell. C’est clairement le méchant de la franchise que je déteste le plus. Freezer vient en deuxième et Boo est en revanche mon préféré de tous les méchants de tous les temps avec son gros bidou chewing gum et sa couleur rose. Voilà, mon moi enfant du temps passé ayant fini de s’exprimer, je peux reprendre le cours du test normalement.

Évolution

Tous les méchants arrivent dans la partie avec leur forme initiale. Il peut arriver jusqu’à sa forme parfaite qui est le niveau 4. Un joueur a très haut niveau, veut dire qu’il a passé des heures et des heures à jouer. La progression des méchants est beaucoup plus lente que celle des survivants. Donc jouez la fine, car le joueur adverse ne fait pas dans la dentelle ! Il aura de plus augmenté quelques pouvoir sur tous les niveaux, soit pour que les pouvoirs se rechargent plus vite, soit pour que les évolutions s’auto-augmentent sur le temps. Il aura aussi plus de phrases de provocation, mais ça, c’est juste pour le style.
C’est en tuant les survivants et les civils que les méchants prennent en puissance et vont vers leurs autres transformations, pour arriver à la quatrième qui est leur forme la plus puissante.

Le joueur qui incarne le grand méchant, peut aussi ouvrir certaines caisses pour trouver les 7 boules de cristal. Il pourra aussi invoquer Shenron pour gagner en puissance. Et là ça peut faire très très mal…

Même si une clé est déjà installée dans une zone, il pourra détruire la zone. C’est alors très frustrant pour les survivants, et plutôt jouissif pour le grand méchant très méchant.

Le matchmaking

Il est un peu long, entre 1 et 2 minutes en moyenne, il dépasse quelques fois les 3 minutes. J’ai eu quelques parties en jouant en journée jusqu’à 8 minutes d’attente, même le week-end. Pourtant, il y a l’air d’avoir déjà pas mal de joueurs, j’ai noté quelques pseudos qui m’ont marquée soit en bien soit en mal. Mais ils sont de l’ordre de 2-3. Donc c’est assez peu sur le nombre de parti que j’ai fait.

La chose qui me dérange en revanche beaucoup, c’est que même si je choisis d’incarner le méchant, après une dizaine de parties, je suis toujours dans la peau de ma survivante. J’ai du atteindre un niveau de priorité jusqu’à 8 pour pouvoir incarner un méchant. La première partie à bugué en plein combat… Lorsque vous incarnez les méchants, le manque d’experience peut être tragique et vous subbirez un effroyable échec. Il va donc falloir s’accrocher et beaucoup jouer.

Vu le nombre de fois où l’on peu être un méchant, autant vous dire que la progression est trèèèèès très lente ! Heureusement les paliers dragon sont communs avec celui de votre survivant !

Palier de dragon et style

Comme chaque jeu où l’on gagne des points d’xp, il y a un pass de combat, un système de palier dragon dans Dragonball: the breakers. Vous pouvez débloquer jusqu’à cinquante récompenses pour autant de palier dans cette première saison. Les DP, sont obtenables en remplissant des défis simples comme finir des parties et ouvrir des caisses. Les défis sont disponibles pendants quelques heures et ils sont renouvelés assez fréquemment.
Ils servent à obtenir surtout des skins et des objets pour avoir plus de style. Vous pouvez aussi gagner de l’argent PT, qui est la monnaie virtuelle en argent réel, pour acheter encore plus de skins et vous la péter (d’où le nom je pense) auprès des autres survivants dans le salon. Cependant, je ne pense pas qu’il soit indispensable de dépenser des sous pour avoir des capacités plus puissantes.
Le jeu est à paramétrer en fonction de la façon dont vous souhaitez jouer. Le skill vient à force de pratiquer et comprendre les subtilités. Pas besoin de mettre de l’argent réel en plus, il n’y a pas de pay to win.

DRAGONBALL THE BREAKERS Palier Dragon
DRAGONBALL THE BREAKERS Palier Dragon

Plusieurs possibilités pour personnaliser votre survivant. Vous avez le choix entre un personnage féminin ou masculin, vous pouvez choisir la couleur de peau, les yeux, le nez, la bouche, les couleurs de cheveux et des yeux et bien sûr tout un panel d’habits déjà bien sympa. Vous aurez la possibilité d’ajouter des objet en plus, comme des porte-clé, un sac, des lunettes, etc.

En conclusion

Dragonball: The Breakers arrive avec de bonnes idées, quelques défauts techniques et beaucoup de chargement. L’univers Dragonball est plus que respecté pour le fan service. Lorsqu’on a grandi dans cet univers, c’est vraiment plaisant de se balader dans un décor connu et que tant de références sautent aux yeux. Même si cette fois on incarne un survivant et que le gameplay est totalement différent, il est très sympa à jouer. Les parties peuvent être très rapides selon la concordance des survivants et la puissance du grand méchant.
Il faut du temps pour comprendre toute les subtilités et comprendre ce qu’il faut faire pour faire au mieux équipe avec les autres survivants, mais c’est assez plaisant pour peu qu’on leur laisse assez de temps d’adaptation.

DragonBall: The breakers, est déjà bien fourni de base au niveau du contenu. Les saisons à venir promettent du contenu supplémentaire très sympa. Il y a encore des pistes à explorer. Je pense qu’il pourra devenir un titre joué assez régulièrement par les fans du genre et de l’univers, et il y en a beaucoup !

Il faut son ticket d’entrée pour incarner le méchant, mais la patience mise à l’épreuve est je pense un moyen de faire comprendre d’abord les subtilités du jeu côté survivant, pour jouer un peu plus stratégique que bourrin côté ennemi.

Quelques défauts, mais un titre multijoueur bien sympa, très kiffant lorsqu’il ya une émultion entre les survivants ou qu’on incarne le méchant.

Graphisme et chara design
8
Stratégie et mécaniques de jeu
8
Univers fan service
10
Beaucoup de possibilité pour personnaliser son survivant
8
Outil de communication quasi inexistant
5
Alors ton avis ?1 Note
8.9
Les +
L'univers respecté jusqu'au moindre détail
Possibilité de jouer des 2 côtés, survivant et ennemi
L'intelligence collective qui se met en place au fil des parties
Personnalisation des survivants jusqu'au bout des oreilles
Les -
Un matchmaking capricieux
Le prologue est quasi inutile
Musiques en boucles dans le salon
7.8