Curse of the Sea Rats cover

[TEST] Curse of the Sea Rats

Dans Curse of the Sea Rats, vous n’incarnez pas un, pas deux mais quatre personnages ! Tous ont un point en commun : ils sont prisonniers de l’Empire britannique et naviguent vers leur destin tragique. Cependant, sur le chemin, la pirate sorcière Flora Burn va transformer tout l’équipage du navire, dont nos prisonniers, en rat ! En plus de cela, le fils du commandant a été enlevé. Telle une Suicide Squad, les quatre prisonniers ont pour mission de vaincre la sorcière pour annuler la malédiction et sauver l’enfant. En échange, ils obtiennent la liberté ; plutôt tentant comme deal.

Jeu : Curse of the Sea Rats Genre : Action, Plateformes, Aventure Studio : Petoons Studio Editeur : Pqube Date de sortie : 6 avril 2023 Plateformes : PC Windows/Mac, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Nintendo Switch PEGI 7 Prix conseillé : 19,99€ solo/multijoueur Testé sur : Switch

Curse of the Sea Rats est présenté comme un ratoidvania. En gros, c’est un metroidvania dont la particularité est qu’on contrôle des rats. Le jeu est intégralement jouable en coop local étant donné que vous pouvez choisir entre quatre personnages.

  • David Douglas combat au sabre. Il est doué au corps à corps grâce à son long combo, ses buffs de dégâts et de soin. Également, il dispose de magie de feu si jamais il veut garder la distance.
  • Buffalo Calf, c’est l’assassin du groupe. Ses attaques à la dague sont rapides. Elle dispose de compétences de dissimulation ou de bonus à attaquer dans le dos. À distance, c’est des couteaux de lancer qu’elle utilise.
  • Bussa, est le rat que j’ai le plus utilisé. Le bonhomme est un tank. Il a beaucoup de défense, il bloque, il cogne fort en échange d’être un peu moins agile que les deux précédents. Ses compétences magiques sont des sorts de zone, toujours très bourrin.
  • Akane Yamakawa combat au naginata. Elle est agile, a l’élégance à la japonaise. Son dada, ce sont les attaques aériennes et les buffs qui lui permettent de taper fort. Son élément de prédilection est l’eau pour les sorts.
Curse of the Sea Rats - Il est possible d'incarner quatre personnages
Il est possible d’incarner quatre personnages

Sachez qu’à n’importe quel point de sauvegarde, vous pouvez changer de personnage, de quoi expérimenter chacun pour savoir lequel vous plait le plus. Quoique, au début du jeu, nous vous déconseillons de trop changer. Si le niveau global est partagé entre les personnages, l’avancement dans leur arbre de compétence est différent vu que chacun a ses spécificités. Il faudra patienter un peu avant de rencontrer des ennemis qui lâchent suffisamment de monnaie pour débloquer facilement les nœuds de l’arbre et ainsi ne pas avoir des personnages “en retard” dans leur évolution.

La satisfaction de la bataille


Si au départ, nous avions eu une impression de latence au contrôle du personnage, le sentiment s’est vite dissipé, question d’habitude. Les personnages sont maniables, réagissent bien aux contrôles.

Le jeu est d’autant plus réussi avec les quatre gameplay et c’est un plaisir à jongler entre les personnages, surtout contre des boss. Il nous est arrivé de mourir avec l’un, de revenir avec un autre plus approprié et de lui rouler dessus, tout simplement. Les affrontements de boss sont d’ailleurs, comme le reste du titre, relativement faciles. On n’est pas face à des patterns incroyablement complexes donc n’attendez pas un challenge insurmontable, surtout en fin de jeu avec des objets de soin et des compétences à foison.

Petit détail de gameplay à prendre en compte pour les allergiques : Curse of the Sea Rats est un de ces jeux dans lesquels lorsque le personnage meurt, il perd une partie de la monnaie accumulée. Si bien qu’il vaut mieux revenir à l’emplacement de la mort, et ne pas mourir sur le chemin.

Un monde varié


Le monde que l’équipe de prisonniers parcourt est vaste. On passe de cavernes sur une musique de piraterie à de longues plaines verdoyantes en passant entre-temps dans des marécages. Et on apprécie ce voyage parce que c’est un jeu dessiné main et cela se ressent dans les animations et paysages que l’on croise. Cela peut être considéré comme un mal ou un bien, mais ce monde semble vaste. Très souvent, on accède à des salles aux multiples sorties et on finit par ne plus savoir par quel chemin passer. Lequel va nous faire tomber sur un coffre ? Lequel est le bon chemin vers le boss (celui qu’on veut faire en dernier) ? Impossible de savoir. Si bien qu’il y a beaucoup de backtracking juste pour compléter chacune de ces salles.

Curse of the Sea Rats - Bussa court dans un décor s'étendant à perte de vue
Certains décors sont sublimes

Également, le côté metroidvania est un peu mis en retrait. Certes, il y a des compétences comme le double saut qui permet de progresser. Mais contrairement à d’autres jeux, on ne voit pas dans tous les coins de salles des zones qu’on doit revenir voir plus tard avec une future compétence. Non, ici, les zones sont plutôt délimitées par des clés que l’on trouve au hasard dans des coffres parfois positionnés de manière assez aléatoire, même pas forcément après un boss.

Ensuite, il faut parler des points de téléportation qui sont dissociés des points de sauvegarde. C’est dommage parce qu’il aurait suffi de fusionner les deux pour rendre les déplacements plus faciles. Le problème actuel est le suivant : j’ai sauvegardé à l’opposé droit de la carte. Je me téléporte à l’opposé gauche de la carte. Je meurs. Plutôt que de réapparaitre à gauche proche de mon point de téléportation, je me retrouve tout à droite à devoir refaire tout le chemin. C’est dommage, d’autant plus que ces zones sont plutôt espacées entre elles.

Conclusion

Curse of the Sea Rats est un bon metroidvania qui tire son épingle du jeu : les quatre personnages qu’on contrôle offrent une belle variété de gameplay. La réalisation à la main est un coup de cœur, entre les personnages/ennemis dessinés et les portraits des différents personnages. On regrettera une carte peu lisible par manque d’icônes ou de marqueurs. Également, la durée de vie est relativement courte malgré les quêtes annexes pour lesquelles on perdra beaucoup de temps à retrouver le donneur de quête.

Pour le test, nous n’avons pas eu l’occasion de jouer à 2-4 joueurs donc nous n’avancerons pas d’avis sur la stabilité du jeu lorsque quatre personnages sont en même temps à l’écran.

Gameplay
7
Graphisme / DA
9
Durée de vie
5
Game design / Emplacement des téléporteurs
4
Alors ton avis ?0 Note
0
Les +
La direction artistique très réussie avec les dessins faits main
Quatre gameplay bien différents et complets
Jouable entièrement en coop
Un univers varié
Les -
Les points de sauvegarde et téléportation ne sont pas idéalement placés
Lisibilité de la carte (pas d’icônes, pas de distinction entre les biomes)
Tomber dans le vide nous one shot
Le timing de parade plutôt rigide
Durée de vie faible
6.3