Ce test de Cult of the Lamb a été réalisé sur la version sortie en 2022. Il ne reflète pas l’état actuel du jeu suite aux différentes mises à jour. Alors qu’il était destiné à être sacrifié par les Prélats, divinités démoniaques, un petit agneau se voit offrir une nouvelle chance par Celui qui attend. En échange d’une nouvelle vie, l’agneau doit fonder un culte en son nom. Affublé de la couronne rouge et plus énervé que jamais, le petit animal est bien parti pour rallier des fidèles et venir à bout des quatre bourreaux qui ont précédemment décidé de son sacrifice. Découvrez dans ce test de Cult of the Lamb sur Switch, un univers où des animaux tout mignons cohabitent paisiblement dans un culte aux rites démoniaques.
Cult of the Lamb, la simulation de leader de culte
Sommaire
Ce qui distingue Cult of the Lamb de nombreux autres rogue-lite, ce sont ses différentes phases de jeu. Ici, on n’enchaine pas donjon sur donjon en éclipsant l’entre deux. La gestion de votre culte est primordiale pour votre évolution. Si vous commencez avec juste un ou deux adorateurs, leur nombre va progressivement se multiplier alors que vous les sauverez des griffes des hérétiques qui parcourent ces terres. Construire un lieu de vie sain est primordial, car plus vos fidèles auront foi en vous, plus vous gagnerez en puissance ! Cela se traduit par plusieurs arbres de compétence distincts sur lesquels progresser.
Pour commencer, augmenter le niveau du culte permet de construire de plus en plus de bâtiments. Au départ, votre camp ne disposera que d’un temple, lieu de culte important et de quelques sacs de couchage. Mais par la suite, les sacs de couchage deviendront des tentes. Vous développerez des parcelles de culture pour nourrir vos adeptes, mais également en les faisant travailler dans des mines ou des postes de bucherons. Plus d’une cinquantaine de bâtiments pourront voir le jour et encore, c’est sans compter toutes les décorations possibles, inutiles donc indispensables à avoir.
Ensuite, nous avons la couronne rouge, artefact qui décore votre tête et qui vous sert d’arme dans les donjons. Pour la renforcer, vous êtes obligés de réaliser un sermon par jour dans le temple pour aspirer la foi de vos adeptes. De cette manière, vous obtiendrez progressivement plus de vie, des armes plus puissantes vont apparaitre, et ainsi de suite.
Mais ce n’est pas fini. La couronne renferme de nombreux pouvoirs. Grâce à des pierres de commandement offertes par vos adeptes en joie, vous choisirez des doctrines qui régissent les différents aspects de la vie au sein de la communauté. Vous pouvez par exemple choisir entre respecter les ainés (un bonus de foi lorsqu’un adepte devient vieux) ou gagner de la foi lorsqu’un vieil adepte décède de manière non-naturelle (donc par sacrifice, maladie, etc). De plus, certaines doctrines débloquent des rituels, des actions ponctuelles pour par exemple, obliger vos adeptes à travailler sans repos pendant plusieurs jours. N’oubliez pas, vous êtes le maitre et vous avez tous les droits sur vos fidèles. Tous les droits, dont celui de vie ou de mort, ou celui de les emprisonner pour les discipliner correctement dans la voie du culte.
Si à l’écrit, tout cela peut sembler complexe, les différentes mécaniques progressivement amenées sont très bien expliquées par un tutoriel et on devient un expert en gestion de culte en un rien de temps. Avant d’aborder les phases de donjon, il faut noter que le jeu intègre une notion de temps. Ainsi, si vous prévoyez de partir à l’exploration, pensez à bien nourrir vos adeptes, ramasser leurs déjections et à conserver une jauge de foi assez haute si vous ne voulez pas retrouver des morts, ou un culte plongé dans le chaos à votre retour.
Du rogue-lite plus classique
De ce côté, rien de vraiment révolutionnaire. Vous commencez un des différents donjons avec une arme et un maléfice (un sort) proposés aléatoirement. Votre agneau va de salle en salle en neutralisant tous les hérétiques sur son passage. À l’issue d’une carte, vous optez pour votre prochaine destination, à la manière de Slay the Spire. Préférez-vous recruter un nouvel adepte ou bien renflouer votre stock de bois ? Certains chemins sont plus dangereux que d’autres et les soins sont assez rares.
Pour ajouter une autre dose d’aléatoire, vous tombez régulièrement sur un PNJ qui propose des cartes de tarot, des bonus comme un bonus de vie, un bonus en coup critique ou plus de chance que les ennemis fassent tomber des poissons à leur mort.
Une run se termine sur votre victoire contre un boss, ou sur votre mort (qui fera baisser la foi que vos adeptes ont pour vous). Heureusement, vous ne perdez qu’une petite partie des ressources amassées pendant celui-ci. Quoique, un des habits de l’agneau lui offre un bonus, avec comme contrepartie de tout perdre s’il meurt.
Il n’y a rien de plus à en dire si ce n’est les gros points noirs du titre à l’heure où nous le testons sur Switch.
Les hérétiques au culte
Que ce soit en donjon ou auprès de vos fidèles, s’il y a trop de monde à l’écran, le framerate risque de chuter drastiquement. Cela est d’autant plus frustrant lorsque vous mourrez contre un boss de fin de donjon, non pas à cause de votre manque de talent, mais à cause d’une image par seconde réduite à peau de chagrin. D’autres petits bugs un peu bloquants, mais facile à régler par un reboot de la Switch, peuvent intervenir comme une salle qui refuse de se terminer parce qu’un ennemi est bugué donc invincible. Nous avons également eu quelques crashs, mais très peu proportionnellement au temps joué.
Enfin, il est peut-être un peu trop simple de débloquer certains arbres. Nous pensons particulièrement à l’amélioration de la couronne rouge qui se fait un peu trop vite, si bien que nous avions terminé au max de la compléter alors que nous n’étions encore qu’au deuxième donjon.
C’est une bonne situation ça, leader de culte ?
Difficile de rester de marbre face au charme de Cult of the Lamb. Le titre est un rogue-lite accrocheur, accessible et surtout varié grâce à ses deux gameplays distincts. La gestion du culte et des fidèles est particulièrement bien développée, complète et originale tandis que les phases de donjon sont plus classiques sans être mauvaises pour autant. L’équilibre entre les deux est parfaitement dosé même si on passe aisément plus de temps au sein du culte à s’occuper de toutes les petites quêtes données par nos adeptes. De ce tout, se dégage un charme fou, grandement aidé par la direction artistique colorée, ce qui rend le titre incontournable.