Aka est un jeu aussi mignon que triste, où chacun va pouvoir vivre son aventure comme il l’entend. Se déroulant après une guerre, l’entièreté du titre est empreinte de mélancolie dans un univers où la paix offre enfin un peu de répit à un héros las et fatigué. Mais dans un tel contexte, est-il seulement possible de retrouver une vie normale ?
Sommaire
![[TEST] Aka 46 Aka - Intro](https://www.gamejima.fr/wp-content/uploads/2020/06/Aka-Intro.jpg)
Aka, le panda roux mélancolique
Dans Aka, on incarne un panda roux qui a rangé son épée après la guerre, se jurant de ne plus jamais faire de mal à ses congénères. En quête de calme et de répit bien mérité, il met le cap sur une île, l’Île des Pins, pour changer de vie. Là, il entreprend de devenir agriculteur, en exploitant les ressources de l’île, tout en faisant la rencontre de ses habitants atypiques. On va donc pouvoir planter, cueillir, couper du bois, faire du pain et explorer comme bon nous semble. Un jeu de simulation à la sauce Animal Crossing, mais où la narration va prendre le pas sur le gameplay.
![[TEST] Aka 47 Aka - Ile](https://www.gamejima.fr/wp-content/uploads/2020/06/Aka-Ile.jpg)
Aka est un jeu qui peut paraître très classique, mais il tire son épingle du jeu de son scénario antiguerre. Le héros qu’on incarne est un ancien soldat hanté par son lourd passé, qui le rattrape dans ses tâches quotidiennes. Bien qu’il ait décidé de ranger son épée, tout dans ce havre de paix finit par lui rappeler des souvenirs qu’il tente de refouler. Que l’on décide de jouer au petit fermier ou de partir explorer l’île, les quêtes nous guident bien souvent à la rédemption de notre petit panda. Libre à nous de les suivre ou non, mais tout l’univers d’Aka nous fait ressentir la mélancolie dans le cœur de notre héros. À titre d’exemple, une des premières quêtes importantes du jeu est de trouver un lieu où disperser les cendres d’un compagnon mort au combat. Le ton est donné, et le récit n’est pas dur à saisir…
Un monde à reconstruire
En dehors des activités classiques d’un jeu de simulation, on rencontre dans Aka des personnages atypiques. Que ce soit des fantômes du passé, des loups blessés ou des dragons orphelins, tous ont été impactés par la guerre. De ce fait, Aka balance entre l’espoir et la mélancolie dans un monde déchu où tout est à reconstruire. Ces thèmes se ressentent jusque dans la direction artistique. En effet, la musique, très douce et belle, est toujours très mélancolique, et les graphismes à l’aquarelle viennent appuyer ce sentiment, en faisant montre parfois de scènes très tristes. On regrettera cependant que certains tableaux fixes faisant avancer la narration aient beaucoup souffert de la conversion pour le petit écran de la Switch. En effet, certains d’entre eux sont très pixelisés, ce qui gâche beaucoup le style original.
Comme tout bon jeu de simulation de la sorte, on peut faire beaucoup de choses dans Aka. Le titre bénéficie d’un cycle jour-nuit qui rythme nos actions. Fort heureusement, rien ne nous limite dans nos tâches quotidiennes, on peut donc enchaîner les journées sans avoir à dormir, comme dans Stardew Valley par exemple. Selon nos envies, on peut décider de réparer un bateau pour explorer d’autres îles, concocter des potions pour améliorer nos capacités, ou bien poursuivre les quêtes pour faire avancer le récit. Le propre d’Aka est de prendre son temps, de méditer et d’apprécier la vie comme elle vient.
Un gameplay trop approximatif
Le plus gros bémol d’Aka, c’est ses contrôles très hasardeux. Si on a le malheur de cliquer plusieurs fois sur un objet, on ne peut interagir avec celui-ci, ce qui est très frustrant. De même, il est parfois difficile de discerner ce qui relève du décor, ou ce qui peut être utilisé. Rien ne nous indique à l’écran que l’on peut monter à une échelle par exemple.
![[TEST] Aka 52 Aka - Promenade](https://www.gamejima.fr/wp-content/uploads/2020/06/Aka-Promenade.jpg)
La gestion de l’inventaire est aussi quelque peu chaotique. On peut sélectionner des éléments et réaliser plusieurs actions, comme faire fondre du fer, mais si on oublie de quitter l’inventaire, le jeu se bloque, et on a parfois du mal à comprendre pourquoi. J’ai également rencontré plusieurs bugs au cours de ma partie. Par exemple, j’avais lancé le menu de crafting, en oubliant de le refermer totalement. Mon personnage pouvait alors être déplacé, sans aucune animation de déplacement, et je ne pouvais plus interagir avec quoi que ce soit. Il m’a fallu quelques secondes pour comprendre d’où venait le problème par moi-même.
La pire situation survient lorsque l’on marche au bord d’une falaise. En effet, notre personnage se déplace si étrangement que très souvent, il tombe plusieurs étages plus bas. Fort heureusement, il n’y a pas de dégâts de chute, mais il est parfois compliqué et frustrant de devoir retrouver son chemin.
Conclusion
Aka est un jeu où se mêlent beauté et mélancolie. Dans un monde qui essaie de se reconstruire du traumatisme de la guerre, notre héros veut s’émanciper de son passé et vivre une vie paisible et bénéfique pour les autres. Aka incite à la méditation et au repos de l’âme en utilisant les codes de la simulation de vie. Un titre très mignon qui réussirait presque son pari, si malheureusement les contrôles n’étaient pas aussi frustrants. On lui pardonne ses quelques écarts au vu de son originalité, mais il a encore besoin de quelques ajustements.

![[TEST] Aka 45 Aka - Cover](https://www.gamejima.fr/wp-content/uploads/2020/06/Aka-Cover.jpg)
![[TEST] Aka 48 Aka - Dragon](https://www.gamejima.fr/wp-content/uploads/2020/06/Aka-Dragon.jpg)
![[TEST] Aka 49 Aka - Timide](https://www.gamejima.fr/wp-content/uploads/2020/06/Aka-Timide.jpg)
![[TEST] Aka 50 Aka - Potions](https://www.gamejima.fr/wp-content/uploads/2020/06/Aka-Potions.jpg)