Dans un contexte apocalyptique, les mutants sont les derniers vivants. Les anciens ont laissé bon nombre de machines ou de ferraille qui avaient sûrement une fonction utile. Aujourd’hui, les mutants s’en servent comme monnaie d’échange. Les goules ne sont pas tendres. Pas plus que les animaux errants, mais il faudra tout de même explorer des endroits dangereux pour atteindre l’Eden. L’endroit paradisiaque dont parlent les écrits des anciens… A moins que tout ceci ne soit qu’un mythe…
Du beau monde pour ce Mutant Year Zero
Sommaire
Mutant Year Zero la fin de l’être humain
Vous dirigez une équipe de mutants : Dux, un canard au caractère bien trempé et à l’humour sanglant ; Bormin, le phacochère un peu tendu et très rapidement, vous rencontrerez Selma, une humaine mutante qui viendra renforcer l’équipe. Trois personnages c’est vraiment pas du luxe pour venir à bout des combats.
Road to eden, le chemin semé d’embûche
Le ton est donné : l’aventure ne va pas être de tout repos ! Je ne suis pas une spécialiste des jeux tactiques au tour par tour, loin de là. J’ai joué au premier XCOM, mais il est vite venu à bout de mes nerfs et je l’ai abandonné. Pourtant, ici, je trouve le concept vraiment génial. Je n’ai pas joué à XCOM 2, mais dans Mutant Year Zero, les zones de combats sont assez vastes et la possibilité de se balader en mode furtif pour explorer la zone sans être découvert·e est vraiment utile.
Vous choisissez où le combat va se dérouler en ayant une vue assez large de la zone et même mieux : vous pouvez éliminer des ennemis éloignés des autres un à un. Et je peux vous dire que vu la difficulté des combats, ce n’est pas du luxe !
Il faut donc jouer tactique dans le jeu tactique. Il est vraiment possible de s’en sortir même si cela demande de la patience. Le meilleur moyen de vaincre est d’étudier le terrain, repérer les ennemis, tuer furtivement autant que possible et engager le combat avec le reste des ennemis lorsque toutes les options sont épuisées pour réduire leur nombre.
Il est possible de « se promener » dans la plupart des zones. Même s’il est possible de passer inaperçu dans certaines zones, il faudra quand même freiner ses ardeurs d’explorateur ou d’exploratrice. Sur la carte, est noté le niveau des ennemis lorsque vous arrivez sur une zone. S’ils sont effectivement niveau 35, je peux vous garantir que vous ne demanderez pas votre reste. Le mieux à faire est de récupérer les ressources facilement prenable et d’aller se stuffer à l’Arche.
Malheureusement, il faudra beaucoup de voyage de récupération pour améliorer au maximum ses armes. Et même si elles font vraiment pas mal de dégâts, vous aurez toujours besoin de deux personnages avec des armes silencieuses pour vous débarrasser tranquillement des ennemis isolés.
Prévoyez quand même de bien placer vos personnages, pas trop loin de l’ennemi. Ainsi, il arrivera au milieu de vos deux personnages à la fin de son tour de ronde. Car si vous ratez votre coup, il va ameuter les autres et là vous êtes partiellement dans la merde. J’ai réussi à m’en sortir quelques fois contre un ou deux adversaires. Mais à partir de 5 ennemis à gérer, cela devient tendu.
Ils ont beaucoup plus de points de vie que vous. Quasiment toujours 50% de plus au minimum. Donc tuer un ennemi avec un seul personnage et en un tour, c’est presque impossible.
La phase d’envoyer un personnage en éclairage est donc quasi indispensable. Heureusement, le gameplay permet de facilement séparer les personnages, en cacher 2 et partir en éclaireur avec le dernier. Là, vous pourrez alors déterminer combien d’ennemis vous avez, lesquels sont isolés et commencer à les abattre avant d’ameuter tout le monde. Si la stratégie se passe bien…
Car il est arrivé que le tir rate sa cible… et là c’est beaucoup moins drôle.
Vous avez donc une part de hasard qui entre en compte. Les dès sont jetés sans que vous les voyiez. Le hasard sert aussi parfois pour les coups critiques. Je ne sais pas si le fait que votre personnage soit blessé et/ou qu’il soit stressé (car trop proche de l’ennemi) puisse jouer, mais quoi qu’il en soit, j’ai souvent raté des tirs alors que les personnages n’étaient pas si éloignés.
Parfois, il est possible que dans le décor délabré, un bout de mur puisse intercepter une balle. Soit, mais parfois à travers deux encarts de fenêtre à moitié cassées, l’ennemi va prendre chèrement ses balles…
Donc je pense vraiment, même si ce n’est ni visuel, ni indiqué explicitement, qu’il y a tout de même une grande part de hasard sur le résultat des combats. Mettez donc toutes vos chances de votre côté !
Beau, bien fait mais …
Une justesse graphique de qualité dans Mutant Year Zero
La première chose qui m’a frappée dans Mutant Year Zero est la beauté des décors, des personnages (si on peut parler de beauté après une guerre nucléaire et ses conséquences). La justesse de l’ambiance. Avec la torche allumée, on perçoit une autre ambiance, moins pesante. La vraie intelligence de la furtivité. Le contrôle des personnages très simple, même en équipe. L’ambiance sonore.
Le jeu est beau, d’une justesse impeccable au niveau du rendu lumière. La moindre brique par terre reflétera la lumière. Idem pour les jeux d’ombres qui donnent un aspect parfois angoissant. La musique vient ajouter son lot et de façon très subtile vient poser ses notes dans notre inconscient pour appuyer le stress du mode furtif ou l’intensité du combat.
Les combats tactiques et le gameplay sont les plus travaillés. Ainsi l’Arche, la zone sécurisée qui fait office de zone de ravitaillement, ne sera qu’un tableau. Dommage. On aurait aimé un monde plus vivant avec des habitants atypiques. Pouvoir se balader dans des rues où il aurait été possible de laisser libre court à un humour ravageur que l’on peut facilement imaginer.
Quelques améliorations ?
J’ai adoré mutant Year Zéro. Mais, il aurait pu être encore meilleur s’il y avait eu la possibilité de cacher les trois personnages instantanément. En effet, en mode furtif, j’avance prudemment avec mes personnages, un ennemi surgit et parfois le terrain n’est pas très pratique : traversée d’un pont, gravas. J’ai alors la place pour cacher un personnage, mais je dois courir avec les deux autres pour ne pas me faire repérer. Il aurait donc été utile de pouvoir cacher les 3 personnages automatiquement.
Le mode furtif est un élément important du gameplay dans Mutant Year Zero. Et on se rend compte très vite qu’il est aussi un allié complètement cheaté. Du moment que l’on cache un personnage, l’ennemi ne le voit pas, même s’il est carrément devant lui ! Encore pire : il est arrivé qu’un de mes perso soit sur la ronde d’un ennemi et qu’il vienne buter sur lui pour finalement le contourner sans déclencher le combat. C’est limite risible… Il aurait peut-être fallu rendre visuel le mode caché, pour nous j’entends : en camouflage ou en opacité réduite. Cela aurait eu plus de sens. Peut-être aurait-il fallu aussi faire au minimum s’étonner l’ennemi de ne pas pouvoir avancer alors qu’il n’y a rien devant lui. La plupart des ennemis sont vraiment débiles, cela n’aurait donc pas choqué et rendu le jeu encore plus humoristique.
Autres points malheureux de Mutant Year Zero, les ennemis n’entendent pas leur alliés mourir. Pourtant, ils font un sacré bruit en mourant ou explosant pour les robots. Du moment que les armes bruyantes ne sont pas utilisées, tout va bien, même à quelques mètres de distance.
Pour finir, lorsque un ennemi est mort, on voit son cadavre ou ce qu’il en reste. Mais pas son camarade qui continue sa ronde en marchant dessus comme si de rien n’était…
Un xcom-like qui fait ses preuves
Réussi pour moi, malgré quelques erreurs, Mutant Year Zero se place parmi les belles découvertes récentes.