BRIDGE CONSTRUCTOR PORTAL – Le cerveau est une arme…

Bridge Constructor Portal (ou BCP, je vais le nommer par son acronyme) est issu de l’équipe qui a développé « Bridge Constructor », jeu basé sur le même principe mais avec des camions.
ClockStone a ici trouvé bon d’associer l’univers de Portal à son principe de construction de ponts et autres passerelles pour y faire passer des véhicules. Chelou, sur le principe ; mais bonne pioche. Vraie bonne pioche.


Le principe de base est assez simple. Vous avez tout d’abord 1 véhicule, qu’il faut amener d’une entrée à une sortie de salle… Jusque là tout va bien. Le truc, c’est qu’il vous faudra tout construire pour y parvenir. Passerelles, éventuellement rampes de lancement, le tout suspendu par des câbles et/ou des vérins. Et bien évidemment, on ajoute des portails parce que sinon c’est trop facile ;-).

Le principe du portail est basique. Il est toujours en 2 exemplaires et celui par lequel vous entrez vous emmène directement à sa sortie, où qu’elle se trouve. Chaud. Enfin, pas au début. Vous démarrez, pépère, avec quelques salles qui servent plus à un didacticiel qu’à éprouver vos neurones, juste histoire de voir comment ça se passe. Ça va sérieusement se corser par la suite. Et la plaisanterie s’étale sur 60 salles. Ça va fumer 😉

Petit hic d’office… 60 salles et… Rien de plus. C’est fort dommage parce que tout ce petit bazar se prêtait allègrement à l’implémentation de modes de jeu complémentaires. Spontanément, je
pense à du time attack, voire du défi avec la notion d’argent présente dans le jeu mais qui est en fait totalement dispensable. Déjà, elle ne sert à absolument rien du tout mais en plus, elle ne fait pas l’objet d’au moins 1 trophée.

Pas d’éditeur de niveau alors que ça semblait évident que sur un tel jeu, ça puisse apporter une plus-value, de la rejouabilité, voire générer une communauté. Communauté qui aurait possiblement consenti à lâcher quelques modiques euros pour un DLC, par exemple. Après, bon, je ne suis pas directeur commercial 😉
Donc, vous aurez votre petit mode solo et rien d’autre. Ceci dit, le challenge étant quand même plutôt relevé à partir des 15 ou 20 derniers niveaux, que ça vaut quand même la peine de s’y coller.

Bridge Constructor Portal : Alors, comment ça se passe « ingame »


Tout d’abord, on a une interface épurée, simple, et très facile à prendre en main. Les matériaux à disposition sont eux aussi en nombre limité mais avec une fonction bien singulière pour  chacun. Ainsi vous aurez la possibilité d’utiliser des vérins, des plaques, ou des super-câbles (comme ils disent dans le jeu…). Tout ceci se fixant les uns aux autres mais devant toujours débuter par un point d’ancrage. Ces points sont implantés directement dans les niveaux et il n’est pas possible de les changer. En gros, on vous donne des obligations, mais il est tout à fait possible (je l’ai fait de nombreuses fois, étant feignant) de ne pas utiliser tous les points. Mais parfois, on vendrait bien sa mère pour en avoir 1 ou 2 en plus ;-).

Il est possible de tester sa structure avec un bouton dédié, histoire de voir si ça tient debout. Ensuite, on lance 1 chariot et on voit. A l’essai, on constate que des parties de la structure peuvent virer au rouge, ce qui signifie que la résistance tend à s’éprouver. C’est en fait un indicateur de solidité. Corrigeable avec un réajustement de ladite structure. Bref, de quoi s’amuser et réfléchir. Une fois que vous aurez passé votre véhicule, Aperture Science vous félicitera et vous pourrez passer, sur la même salle, au lacement du convoi. Le convoi, c’est un nombre déterminé de véhicules qui se lancent à intervalle régulier, mais pas les mêmes selon les niveaux. Ce point n’est pas paramétrable et parfois… Ça énerve ;-).

On réfléchit, on construit, on teste, on ajuste…


Tout allait bien dans le monde merveilleux d’Aperture Science, avec notre 1er engin. Et avec le convoi, parfois, c’est le drame. Tout se pète la gueule, c’est une orgie d’acide qui pulvérise nos engins, nous indiquant clairement que notre structure vient de réaliser un gros fail 😉 C’est là que la petite dose d’intérêt supplémentaire intervient. Car autant ce que l’on avait fait
marchait très bien avec un engin, autant avec le convoi ça peut ne plus fonctionner. Pourquoi ? Parce que les lois de le physique s’applique à tous, même aux matériaux d’Aperture Science. En
clair, 1 engin sur une passerelle provoque un appui. 2 engins provoqueront un appui 2 fois plus important s’ils passent sensiblement au même moment… Vous me suivez ? Et donc, ça bougera 2
fois plus… Donc vos éventuels sauts ne seront plus de mêmes distances, ce qui peut littéralement plomber votre résultat. Et voila le travail, on est pile au moment des ajustements… Et ça c’est fun 😉

On doit jongler avec les matériaux de base, tenir compte du positionnement des tourelles, des interrupteurs qui balancent des cubes, des sphères que l’on doit rediriger en plaçant des éléments physiques parce que l’on veut rediriger pile à un endroit et pas à un autre, évidemment des portails, bref… C’est à un moment donné une tuerie cérébrale 🙂 Et ça, j’aime.
Je dirais que BCP est un puzzle game de construction intelligent. Il met à l’épreuve notre réflexion, notre logique, notre patience, notre imagination, une forme de notre intelligence.
Les différences entre les niveaux sont claires, les mécaniques à mettre en place souvent différentes car contraintes par l’environnement, ce qui rend le jeu au final peu linéaire ; même si l’on est d’accord que le principe reste toujours le même.

En conclusion


Si l’on aime les jeux de réflexions, BCP nous donne un peu de bonheur. Il reste toutefois frustrant par son manque de mode de jeu. Et il y aurait eu matière à faire. Jeu plutôt court, mais bon jeu. En définitive, ce jeu se destine à un public qui a apprécié la licence Portal mais pas seulement. Il sera aussi intéressant pour ceux qui aiment la réflexion et un peu de challenge. Patience et brainstorming de rigueur.

La deuxième vidéo du test est sur la chaîne TV Tips